9 | 𝙍𝙚́𝙘𝙤𝙣𝙘𝙞𝙡𝙞𝙖𝙩𝙞𝙤𝙣

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Je me retourne en entendant cette voix, celle que je redoute d'entendre depuis mon réveil. Mon regard se fond dans le sien, il se met même à sourire.

Ne croit-il pas que je l'ai pardonné ?

Tu me diras, il m'a bien pris pour une quiche depuis le début.

Va t'en, dis-je en me retournant.

Mais T/p, laisse-moi t'expliquer, dit-il en s'approchant.

Je me lève et me retourne pour être face à lui, je m'excuse mentalement à Dolores pour ce qui va suivre, son cadeau n'est vraiment pas un cadeau pour le coup.

Expliquer quoi au juste !? Le fait que tu ne sois qu'un ado, menteur, égoïste, et idiot ?! Criais-je en le pointant du doigt.

Il semblait offusqué et triste à cause de mes paroles, mais je n'ai que faire de me blâmer pour ça, donc je continue à vider le fond de ma pensée sur celui que j'aime malgré moi.

Vraiment, qu'est-ce qu'il s'est passé ?! Comment t'as pu ?! Tu as joué avec moi sans scrupule ! Pourquoi ne pas m'avoir dit que tu ne m'aimais pas, pourquoi t'as fais semblant ?! JE TE DÉTESTE CAMILO !

Je souffle et aperçois Camilo avec les larmes aux yeux, au moins maintenant, il connaît le fond de ma pensée...

Je suis tellement désolé T/p, si tu savais comme je m'en veux, je n'ai jamais voulu dire ça.

Mais tu l'as dit ! Tu l'as dit bordel Camilo ! Pourquoi ?!

Mais parce que je voulais que pour une fois ma abuela me voit comme je suis, qu'elle ne me félicite pas parce que je suis quelqu'un d'autre ! Parce que je voulais moi aussi, recevoir son amour ! Qu'elle me remarque un jour parce que je suis moi T/p !

Je le regarde dans les yeux, nous deux ayant nos membres tremblants, nous deux au bord de la guerre.

Mais je l'aime, oui, je l'aime, ce brun pathétique, et pas se métamorphe.
Je l'aime parce qu'il est lui et je ne veux personne d'autre...

Je cours vers lui et le serre dans mes bras, cet idiot répond à mon étreinte, nous restons là un moment puis je me mets à chuchoter :

Je déteste t'aimer Camilo Madrigal.

Et moi, j'aime tout de toi T/p T/n...

Je le sers un peu plus contre moi, son odeur m'avait manqué. En quelques jours, lui et moi avions trouvé notre autre.

Incroyable mais vrai, l'amour au premier regard existe et je viens de le vivre en moins d'une semaine.

T/p ! Ma chérie ! Tu viens, nous rentrons, s'écris la voix de ma mère.

Je me détache de Camilo et l'observe en silence, ce mec à tout pour être parfait, sérieusement, je suis tombé sur le meilleur tirage possible.

Bon et bien, je vais y aller, dis-je en commençant à partir.

Soudainement, il m'attrape le bras et colle son torse au mien, les joues rouges, je le fixe sans détourner le regard.

Viens, ce soir, au même endroit vers 17h30, dit-il en souriant malicieusement.

Je le fixe en essayant de comprendre ce qu'il mijotait, mais rien, je ne comprends rien à ce qu'il trafique...

Bon, ok, à toute à l'heure alors, dis-je en acquiesçant.

Je me libère de son emprise et file vers ma mère, mais pourquoi m'inviter ce soir Camilo, décidément ce garçon est beaucoup imprévisible.

En rejoignant ma mère, je lui demande sa permission pour sortir et elle me répond affirmativement.

***

Je finis de me préparer devant mon miroir, je jette un dernier coup d'oeil à ma petite robe.

Elle est blanche avec des reflets bleus, elle m'arrive tout juste au-dessus des genoux, et est à bretelles.

Je tournoie dans ma chambre, puis je sors de ma maison, enfin prête.

Je souffle et avance jusqu'au ruisseau, cet endroit incroyable qui a changé ma vie. J'arrive devant celui-ci et me pose par terre, malgré le soleil couchant, il fait une assez bonne température.

Je regarde autour de moi mais toujours pas de Camilo, je décide de regarder le soleil au loin en respirant lentement. Je ferme les yeux et puis-

BOU !!

Je sursaute et lâche même un petit cri de peur, pour le plus grand bonheur de Camilo.

Je me retourne et je l'aperçois avec un beau bouquet de roses bien fraiches.

Je lui saute dans les bras ce qui le fit reculer, mais je le remerciai tout de même.

Nous nous posons et discutons de tout et de rien, il me complimente pour ma robe et mon accoutrement, la joie et le rouge aux joues m'avait envahi.

J'étais maintenant allongée sur son ventre et lui sur le sol. Nous regardions tout deux la lune qui s'élevait dans les cieux.

Et maintenant ? Demandais-je.

Maintenant quoi ?

Qu'est-ce qu'on fait ?

On vit la vie au jour le jour, et on attend nos dix-huit ans pour pouvoir se marier et avoir des enfants ?

Umh, ça me paraît être un bon plan...

Je ferme les yeux et me retourne pour venir serrer Camilo dans mes bras.

Je songe doucement et m'endors alors dans les bras de celui que j'aime le plus.

𝙇𝙤𝙫𝙚 𝙩𝙤 𝙙𝙧𝙚𝙖𝙢 | 𝘊𝘢𝘮𝘪𝘭𝘰 𝘔𝘢𝘥𝘳𝘪𝘨𝘢𝘭Où les histoires vivent. Découvrez maintenant