Chapitre 8

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La journée est passée, l’heure du rendez-vous arrive bientôt. J’ai passé la journée à chercher comment m’habiller. J’ai décidé de partir sur un costume bleu marine avec une chemise cyan. Arrivé face à la devanture du restaurant, je commence à sentir un certain malaise, c’est beaucoup plus luxueux que je ne le pensais. J’avance, le regard fixe vers l’horizon, je passe la porte, me dirige vers un pupitre de bois avec un jeune homme derrière.

-          Bonsoir Monsieur, vous avez réservé ?

-          Oui, au nom de Morgan, pour deux personnes.

-          Très bien Monsieur, suivez-moi.

Je suis l’agent d’accueil, qui m’emmène dans une grande salle, blanche, lumineuse, aux moulures sur les murs très luxueux. Quatre énormes lustres d’or et de cristaux. Il m’indique une table à la nappe aussi blanche que la pureté. Le jeune homme tire ma chaise et m’invite à m’assoir, ce que je fais. Je suis là, assis, à attendre mon invitée. Je regarde ma montre, il ne reste que trois minutes avant qu’elle soit en retard. Je commence à tout toucher nerveusement, mes mains n’ont de cesse de trembler. Gérer la pression du travail, il n’y a aucuns soucis, mais celle-là, je ne sais plus comment faire, je ne suis même pas sûr d’avoir jamais réussi à la gérer. Je commence à avoir chaud malgré la salle climatisée, je regarde la porte sans jamais pouvoir la quitter des yeux. La porte s’ouvre, une jeune femme se dirige vers ma table. Habillée d’une robe noire, cintrée et courte avec un effet push-up, elle s’assoit à table après que le serveur ait tiré sa chaise. Il met impossible de la quitter des yeux tant sa beauté est déconcertante. Son visage naturel, sa robe parfaitement taillée, son parfum enivrant, tout est parfait.

-          Tu es magnifique…

Elle fuit mon regard, rougit et se cache derrière la carte du restaurant. Elle regarde le menu, gênée et choquée. Je me penche sur la table et lui chuchote.

-          Je voulais t’impressionner mais je suis pas très à l’aise, ça te dit qu’on mange autre part ?

Elle lâche un souffle de soulagement. J’attrape sa main, nous nous levons et quittons le restaurant en courant sous les regards méprisants des autres clients. Nous voilà dans la rue, essoufflés, à errer à la recherche d’un endroit où manger. Nous trouvons un petit restaurant italien, nous commandons à manger après s’être installer à une table. Les repas arrivent, nous discutons de notre vie, de nos passe-temps. Nous avons plus de points communs que je ne l’aurai pensé. Elle a fait du sport de combat, comme moi, seulement j’en pratique encore. Gustativement, nous avons les mêmes goûts sur beaucoup de choses. Elle adore la neige et les sports d’hiver, qui sont pour moi, les meilleurs sports avec la natation. Elle me parle de son chalet à la montagne, de son chien, de ses études. Je suis là, face à elle, à boire ses paroles. Elle continue de parler pendant qu’elle remet sa mèche derrière son oreille, j’ai tellement envie de l’embrasser. Elle continue de parler, je sens qu’elle à besoin d’être écoutée. Elle m’explique ses choix d’études, qu’elle voulait d’abord être gendarme avant de se lancer dans la gestion et la comptabilité, puis me parle de son travail dans la banque. Nous finissons de manger en débattant sur le cinéma, le travail et la fête d’hier soir. Nous sortons après avoir payé, il est 22h07, l’air est maintenant plus frais, je pose ma veste sur ses épaules pour la réchauffer. Elle regarde devant elle, les mains sur les épaules pour tenir le blazer, elle dit d’une voix faible et peu audible

-          Merci

Je sors le papier que le chauffeur m’avait donné et l’appelle. Une dizaine de minutes plus tard, il arrive le sourire aux lèvres. Nous rentrons dans la voiture, Julie donne l’adresse de son appartement, le moteur vrombit, les pneus crissent et la voiture part à vive allure. Arrivé après plusieurs minutes, nous faisons face à son immeuble, nous sortons de la voiture. Le bruit du moteur s’éloignant accompagné du vent dans les arbres créé une ambiance sonore des plus apaisante.

-          Merci pour cette soirée, c’était vraiment agréable de parler avec quelqu’un…

Elle replace sa mèche derrière son oreille, je fais un pas vers elle qui recule et se retrouve coller au mur. Je glisse ma main dans ses cheveux, glisse mon autre main dans son dos et la colle contre moi pendant que je l’embrasse. Ma langue tourne autour de la sienne, elle me repousse, se plaque contre le mur comme pour essayer de disparaître dedans. Elle me fixe à nouveau, son visage entièrement rouge et son souffle haletant. J’avance vers elle à nouveau et l’embrasse à nouveau encore plus fougueusement et sauvagement que précédemment. Je pose ma main contre ses fesses pour la recoller contre moi comme si je voulais que nous fusionnions. Je pose ses mains dans les miennes en continuant de l’embrasser. Je lève ses mains au-dessus de sa tête, faisant légèrement relever sa robe au ras de son string noir encore dissimuler par le tissu. Je sens son cœur battre la chamade contre moi. Nous entre coupons nos baisers, de silences pleins de tensions sexuelles où nous nous fixons dans les yeux longuement avant de reprendre. Elle se colle de plus en plus contre moi, ses mains se posent sur mon torse, une bosse se forme dans mon pantalon et se retrouve sous sa robe. Ce moment magique au milieu de la rue aurait dû ne jamais s’arrêter, seulement toutes les bonnes choses ont une fin. Elle me regarde de ses yeux bleu azur, efface toutes traces de ce moment et disparaît derrière la porte du bâtiment. Je tourne les talons, appelle le taxi et rentre dedans. Le taxi démarre lorsqu’un bruit me sort de mes pensées. Je tourne la tête, c’est elle. Je baisse la fenêtre, elle me tend ma veste avant de disparaître à nouveau dans l’immeuble. Un papier tombe de la poche du blazer, un papier avec son numéro dessus.

Jusqu'à Ce Que La Mort Nous Sépare Où les histoires vivent. Découvrez maintenant