Chapitre 6 : Léo : Un mec super canon prend MA place (Oui, j'ai la haine).

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La pièce n'était pas plus grande qu'un appartement étudiant. Cela m'arrangeait, je n'aimais en général pas dormir dans un endroit trop spacieux. Il y avait un lit simple, un petit bureau, une bibliothèque vide, une horloge et une armoire dans la pièce principale. Ensuite une porte menait sur une salle de bain avec toilettes intégrées.

Pour finir une fenêtre habillait le mur du fond. Cette dernière semblait avoir ses volets fermés. Je m'approchai d'elle et tourna la poignée en forme de boule. Je tendis la main pour ouvrir les volets mais je ne rencontrai aucun obstacle. Je compris qu'aucune lumière n'entrée parce que l'extérieur était complétement plongé dans le noir, et non parce que quelque chose bloqué la vue. Je regardai l'heure, alors qu'il était impossible que j'aie passé tout l'après-midi à traverser une chambre de 12 mètres² au maximum.

En effet il n'était que 11h30. Dérouté, je rapportai mon attention sur le dehors. L'étendu noire ne ressemblait pas à la nuit après réflexion. C'était un noir complet, sans aucune lueur, comme quand on ferme les yeux. Une légère brise s'infiltra dans la chambre, mais ce n'était pas elle qui me faisait frissonner. Quelqu'un qui aurait peur du noir se serait sûrement enfuie en courant loin de cette fenêtre. Mal à l'aise je refermai la vitre et m'en écartai jusqu'à m'écrouler sur le lit. Le plafond était de la même couleur que les murs : une sorte de beige.

J'essayai de me reposer un peu avant que Rafaël vienne nous chercher mais mon cerveau ne voulait cesser de cogiter. Depuis ce matin il était constamment en mode « ALERTE ! CECI N'EST PAS POSSIBLE ». D'ailleurs cela m'étonnait qu'il n'ait pas implosé d'incompréhension. C'était peut-être légèrement excessif mais en même temps en moins d'une journée j'avais découvert l'existence d'un monde parallèle (Et du mec le plus classe de l'histoire de la création, mon projet pour plus tard était de devenir Monsieur Jefferson sans aucun doute), que je n'étais soi-disant pas humain, que les chevaux pouvaient voler même sans avoir été préalablement éjectés d'une catapulte et que la téléportation me rendait malade (En plus du fait que cela existait).

Philaé, qui avait tendance à accepter beaucoup moins facilement que moi les trucs dingues, devait être en train de tourner inlassablement en rond dans sa chambre à la recherche d'explications. Soudain trois coups retentirent contre ma porte (Celle de l'entrée, pas des toilettes). J'allai ouvrir.

- Re-Bonjour Léo ! Tu la trouve comment ta chambre ?

C'était Rafaël qui arborait un large sourire amical. Je marmonnais un « elle est cool ». Phil se tenait derrière le sous-chef et regardait autour d'elle avec curiosité.

- On va commencer par la visite du centre des portes, puis on ira manger.

M'indiqua tout en me faisant signe de le suivre. Je sortis de chez moi et, à ma grande surprise, je me retrouvai dans un bâtiment, plus devant la cabane de Monsieur Jefferson. La salle dans laquelle on se trouvait était circulaire. Cinq portes, sans aucune particularité, y était alignées en son centre. Le reste de la pièce était d'un blanc immaculé dont le bureau derrière lequel trois silhouettes translucides tamponnaient des feuilles.

- Donc voici le centre des portes. Comme M. Jefferson a du vous le dire seul le propriétaire de la clé peut appeler sa porte, sauf si nous venons ici. Évidemment il est impossible d'ouvrir la porte depuis l'extérieur dans cet endroit. Ainsi vous pouvez toquer pour rendre visite à quelqu'un, mais si personne ne vous ouvre vous ne pouvez pas entrer. Si vous voulez faire apparaître une porte il vous suffit de demander à Georgie, Danielle ou Thérèse et elles s'en occuperont. Vous voulez une démonstration ?

Curieux, on accepta. Il appela la silhouette qui se nommait Danielle. Une des trois formes humanoïdes s'approcha en flottant. On parvenait vaguement à distinguer les traits d'une femme âgée. Sur le chemin pour nous rejoindre elle traversa le bureau sans vraiment s'en soucier. Rafaël lui demanda de faire apparaître sa propre-porte. Danielle tourna alors une manivelle à la droite d'une des portes déjà là. Cette dernière changea d'aspect et le nom de Rafaël se retrouva inscrit en son sommet.

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