Chapitre 5

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– Elizabeth tu es enfin là ! Bien le bonsoir Mr and Mrs Cray.

C'était une jolie blonde qui les avait accueillis à leur arrivée au manoir Stevenson. Elle était un peu plus jeune qu'Elizabeth et les deux se connaissaient depuis longtemps maintenant via les bals et les relations de leurs parents respectifs.

– Bien le bonsoir Lady Hamilton, comment vous portez-vous depuis votre mariage ? demanda poliment Mr Cray.

– À merveille cher Mr Cray, Harry est un mari formidable, je suis comblée.

– Vous m'en voyez ravie très chère, mais je vous en prie faites en sorte que mon Elizabeth se hâte de connaître le même bonheur que vous, dit Margaret Cray.

– N'ayez aucune crainte, je m'occupe d'elle ce soir Mrs Cray. Laissez-moi être son chaperon.

– Faites donc, mais je ne serai pas loin si vous avez besoin de moi. Veillez à ce qu'elle fasse au moins une danse, rien ne me ferait plus plaisir.

Elizabeth était loin d'être laide et elle avait déjà dansé plusieurs fois avec des hommes, mais elle rechignait tellement à la chose que les quelques prétendants intéressés ne l'étaient bien vite plus du tout.

La jeune femme prit Elizabeth par le bras, salua le couple Cray et l'attira plus loin parmi les invités. La salle de bal du manoir été déjà remplie de monde. Il n'y avait pas à discuter, les Stevenson savaient recevoir ! Tout était si richement décoré et éclairé. Les femmes gloussaient entre elles en petits groupes, leurs éventails à la main, et les hommes devaient déjà être à leur troisième coupe de champagne.

– Merci Jane, je ne savais plus où me mettre.

– Que va-t-on faire de toi ma pauvre Lizzie, ta mère n'a pas tort tu sais, tu devrais vraiment te trouver un époux rapidement. Déjà tu serais libérée d'elle, cela serait une bonne chose.

– Libérée de ma mère pour me retrouver enchaînée à un mari ? Je ne sais pas ce qui est le pire Jane.

– Ce que tu peux dire comme sornettes Lizzie ! Regarde mon mariage, je suis vraiment heureuse avec Harry, il me couvre de présents ! Nous avons une immense propriété et...

– Et l'amour dans tout ça Jane ?

– Lizzie, tu lis trop de romans ! L'amour vient plus tard et s'il ne vient pas... Au moins tu es à l'abri du besoin et puis tu as toujours l'amour que tu apporteras à tes enfants.

Elizabeth fit la moue. Elle ne voulait pas se transformer en poule pondeuse et se retrouver avec ne serait-ce que quatre enfants à s'occuper. C'était déjà assez fatiguant de s'occuper de ses deux petites sœurs jumelles de dix ans.

– Et puis... Il y a la nuit de noce très chère. dit tout bas Jane.

– Hein ? Que veux-tu dire ?

– Eh bien oui, la nuit de noce. Ce qui s'y passe vaut bien de se marier ! gloussa Jane

– Tu es indécente ! rougit Elizabeth

– Jane ! Elizabeth !

– Mary, Lydia comment allez-vous ? Dit Jane en se détournant d'une Elizabeth rouge cramoisi.

– Merveilleusement bien et toi Jane ? Oh, mais que se passe-t-il avec notre Elizabeth ?

– Tu as chaud Lizzie ? demanda Lydia, une grande brune aux yeux noisette, vêtue de pastel bleu, il est vrai que l'air est étouffant ici avec ce monde.

– Tu devrais prendre l'air, suggéra la rousse Mary, ce n'est pas avec un visage pareil que tu trouveras un mari !

– Oh d'ailleurs, en parlant de mari, avez-vous vu les nouveaux venus ? dit Lydia visiblement surexcitée.

De lune et de sangOù les histoires vivent. Découvrez maintenant