Partie 07

110 26 74
                                        

 
        (Bisous à Ellarice22 )

    Jemima resta saturée. Sur le moment, elle sentit comme un vent humide, sortit de nulle part lui caresser la peau. Il y avait un tueur dans sa cuisine. C'était donc ainsi qu'elle mourrait ? Dans sa maison et sûrement sous les coups de son propre couteau sans avoir pû dire au revoir à son père. Sans avoir pû souhaiter un bon voyage à l'homme qu'elle aime. Quelques larmes se précipitèrent à l'extérieur de son corps tandis qu'elle émit un pas en avant.

          -- Un pas de plus et je te bute à distance, lui informa la même voix effrayante.

        -- Je.., maugrea Jemima en tremblant. Pourquoi.... qu'est-ce que vous voulez ? Si c'est de l'argent alors dites le moi et ... j'ai ici des bijoux que je pourrais vous donner. J'ai aussi des pagnes....

   Des éclats de rires provenant toujours de sa cuisine lui coupèrent la parole. Plus l'homme riait, plus elle avait l'impression de le connaître. Au bout d'un moment, la jeune femme fonça les sourcils et jeta ses chaussures à l'entrée de la porte puis se dirigea à grand pas en direction de la chambre.

         -- Ne me dis pas que tu y as cru, lui plaqua Léo au visage avec un large sourire, lorsqu'il sortit finalement de sa cachette. C'était juste une blague.

         Jemima lui attribua quelques coups d'oeil désintéressés et sans prononcer quoi que ce soit, continua son chemin. Elle était en colère. Très en colère, Léo la prenait vraiment pour une gamine. Lui faire une telle blague alors qu'elle revenait à peine d'une journée de travail chargée n'était pas marrant. Elle se rinça avant de se poser sur le lit. Mais il n'a suffit que de quelques minuscules secondes plus tard pour que son époux la rejoigne. Léo prit à son tour place, sur le côté gauche du lit et se gratta la gorge. Malgré cela, sa femme ne le calcula pas, elle ne voulait pas lui parler ce soir-là car sa température était vraiment élevée, ses veines boullissaient de colère.

         Devant ce calme peu commun à sa femme, Léo comprit qu'il avait sûrement abusé et s'excusa tout en lui avouant par la suite, avoir bloqué un bout de tissu dans sa bouche pour l'imitation de la voix. Le jeune homme avait aussi activé la caméra d'un téléphone qu'il avait dissimulé au salon, ce qui lui donnait tous les détails des moindre faits et gestes de sa femme par vidéoconférence. Pour le gaz, il avait simplement mis du poisson dans l'huile et le robinet allumé, versait en faite son potentiel dans une petite cuvette ainsi, contrairement à ce qu'elle avait pensé, rien n'avait été gaspillé.

       Jemima ne le savait pas jusqu'à lors et il faut dire qu'une partie de sa colère venait de ce fameux " gaspillage" En plus de cela, avec ou sans gaspillage, elle n'avait vraiment pas apprécié cet acte.

             -- Qu'est-ce qui t'arrive, dit finalement Léo, après deux minutes d'exitation.

      -- Je me sens très nerveuse là et je n'ai pas envie de parler.

        -- Désolé, je voulais juste te faire une surprise avant mon départ et j'ai pensé à griller des bananes mûres et du poisson pour toi, malheureusement, tu es rentrée avant que tout ne soit prêt.

     -- Dis-moi, fit-elle calmement, comme si elle demandait conseil. Tu trouves cela normal de me faire une telle chose alors que je viens  à peine de rentrer d'une journée de travail ? Et encore de m'avoir écrit que tu voyageais ?

         -- Je suis désolé, Ma vie. En plus je n'ai pas menti pour le voyage, j'ai juste déplacé l'heure. Je dois effectivement me rendre à Bamako demain.

Désillusionnée Où les histoires vivent. Découvrez maintenant