52- life

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Ça fait maintenant 3 semaine que je suis en observation, de base je devrais rester seulement 1 semaine mais j'étais pas vraiment rétablie, maintenant ça va mieux, je n'ai plus mal aux jambes, je peux bouger correctement mais psychologiquement ça ne va pas trop trop, je me sens vriament impuissante face à l'histoire Alice et l'histoire Lucas n'est pas pour aider mon morale non plus, tout le monde se trouvent distant avec moi et j'ai de plus en plus l'amer impression qu'ils me cachent tous quelque chose, sauf noah bien sûre.
Je suis actuellement dans la chambre de Noah, je fais  les cents pas, un livre à la main, la tête pleine d'angoisse.
- tu me stresses à bouger comme ça, Grimaça noah coucher sur le lit médicalisé.
- t'inquiète pas, y'a pas que toi. Je m'arrête brusquement en me rendant compte à quel point c'était inutile de faire ça, a quel point c'était tout moi de faire ça.
Je tique avant de souffler en m'affalant sur le siège à coter du lit.
Je m'attarde quelques secondes sur l'horloge au dessus du cadran de la porte.
- c'est à quelle heure tes tests? S'interroge-t-il en suivant mon regard.
- dans un quart d'heure...
Ils me refont passer tout un tas de test psychologique pour voir si je suis  "apte" à suivre le court de la vie, cette pensée me fait une nouvelle fois soupirer, j'ai pas envie de reprendre le lycée dans quelques semaines.
J'observe quelques instants la chambre, blanche, sans âme avec une note amer de désinfectant qui flotte simplement dans l'air.
On reste quelques instants dans un profond silence gênant qu'il finit par briser en se raclant la gorge, il obtient alors mon attention même si j'encre un regard fatigué dans ses yeux pétillants de malice.
Quand je referme la porte derrière moi, un soupire s'échappa une nouvelle fois de mes lèvres, je verrais tout et n'importe quoi pour ne pas procéder à ces tests. À chaque fois que j'en passe j'ai peur qu'ils découvrent qu'au fond de moi je suis complètement ravagé par ce qu'il a put se passer et par se qu'il va encore se passer.
J'arpente une nouvelle fois ce couloir paraissant sans fin, une infirmière me bouscule et se confond en excuse.
Ce petit incident me conforta dans l'idée que je n'ai ni l'envie ni le courage d'aller faire ces tests.
Je reste pantelante quelques instants avant de me ressaisir, je vais passer ces tests et réussir, quelqu'en soit l'issue.
Une fois arriver à la section psychiatrique de l'hôpital, deux infirmières m'attendent vêtue de blouse blanche toutes deux immaculées. Elles me signalent mon retard de quelques pauvres minutes et je finis par patienter pas loin de 10 autres minutes avant que la médecin me prenne en charge, quel hypocritie.
Je crois que le noms du test est MINI, nom que je trouve d'ailleurs légèrement ridicule.

Je me sens oppressée dans un hôpital, tout est blanc, tout me semble sinistre et surtout tout à l'odeur du désinfectant, c'en est écoeurant.
Je regarde chaque minutes défiler sur l'horloge et lorsque les aiguilles présentes les nombre: 15h58. Ma mère entre dans ma chambre avec un sourire crispé. Je reconnais ce genre de sourire, celui qui dit "je suis épuisée, mais je fais un effort". Elle est vêtue d'un t-shirt et d'un pantalon négliger, j'esquisse une grimace.
Elle s'installe sur une chaise à coter de mon lit, elle semble y aller très lentement comme si elle allait regretter de s'y asseoir ou bien même de produire le moindre geste qui aurait une répercussion quelconque.
Elle tremble comme une feuille, et pour l'une des premières fois de ma vie je me rend compte que ma mère est fragile, vulnérable.
J'ai l'impression qu'au moindre petit courant d'air, elle va s'envoler avec un partie de moi avec.
- je..je crois qu'ils vont augmenter ta dose de médicaments. Marmonne-t'elle.
Je l'observe un certain temps avant de réellement comprendre le sens de ses paroles.
Je peux en déduire que les tests n'ont pas été en ma faveur.
J'essaye tout de même de feindre l'indifférence.
- tant que je peux partir d'ici, tout me va.
On reste quelques instants sans rien avoir à se dire.
quand je ne suis pas avec Noah j'ai l'impression que tout me paraît si fade maintenant, sans aucune valeur. J'ai l'impression de ne pas pouvoir avancer sans qu'il y ait x ou y raisons qui bloque mes pas.
Noah me comprend, il sait écouter. Mais avec ma mère c'est différent depuis la mort de mon père elle est devenue violente et j'ai dû vivre sans la connaître réellement, on a pas de relation, parfois on se conduit tel une mère et sa fille devrait se conduire mais je ne peux m'empêcher d'être mal a l'aise, tant ce n'est pas naturel.
Je ne ressentirait sûrement jamais ce que je devrais ressentir envers ma mère, et cette pensée me donne la nausée.
Elle finit par partir après que j'ai feins de vouloir dormir.
Vers les alentours de 20h00, je me glisse dans la chambre de Noah avec un plateau repas que je porte à bout de bras, trouver a la cafétéria de l'hôpital.
Je toque tant bien que mal à la porte et entre après l'avoir entendu me répondre.
- j'ai été à la cafet, pour une fois ça a pas l'air trop mauvais. Dis-je en désignant d'un hochement de la tête mon plateau.
- yes, on a quoi de beau ce soir? Questionne-t-il.
Il se redresse légèrement alors que je pose le plateau entre nous deux.
On eût droit à une sorte de purée avec un steak haché, du fromage une salade de thon en entrée et enfin, en dessert, on eût droit à une compote. J'ai pris soin d'acheter un petit paquet d'm&m's.
On mange en toute tranquillité avant que noah finisse par rompre ce silence.
-alors ces tests? M'interroge-t-il quelque peu mal a l'aise.
Je repose ma cuillère qui était suspendue, prête à être engloutie.
Je lui fais une grimace et il me sourit pour m'encourager.
- je vois...
Je prends un morceau de fromage et fixe mon regard sur les yeux de Noah, autant gênée que désireuse de changer de sujet.
- quel est ton plus grand rêve, noah?
Il me lance un regard curieux, ravi que j'ai poser une question qui demande une certaine réflexion.
- je crois que j'ai toujours voulu vivre plutôt que survivre.
Il me lance un sourire énigmatique auquel je lui renvoie une nouvelle grimace qui le fais rire.
- et toi ?
- je veux vivre  avec Alice, je crois que c'est la seule chose que je veux et dont j'ai la capacité à avoir.
Je me sens glacé d'effroi, je ne vis plus, je survis.
Et ce, depuis bien longtemps.
Il se redresse un peu plus et me lance un regard que je pourrais qualifié de peiné ou emprunt à un profond sentiment de vide.
- tu es capables de bien plus de choses que tu ne le penses, t'en a la capacité.
Je ferme les yeux quelques instants, je souhaite reprendre contenance, je souhaite réfléchir.
Je me sens horriblement mal d'être aussi égoïste, je me plains alors que toute sa vie noah n'a fait que survivre sans jamais rien connaître d'autre qu'une chambre d'hôpital.
Je suis égoïste.
Égoïste, mais également horriblement terrifier par l'avenir, par les sentiments et sensations que j'éprouve.
Je suis terrifier car j'ai l'impression que mon monde s'effondre avant même de s'être construit.
Et par dessus tout, je suis terrifier parce que je n'ai jamais pus vivre.
J'essaye de me ressaisir, si je ne suis pas capable de vivre de mon côté, je dois être capable de faire vivre les autres, de n'importe quel moyens.
Je lance un regard déterminer avec Noah.
- pour vivre il faut voir le monde extérieur, lançais-je d'un ton qui se veut mystérieux, mais qui dois paraître plus pitoyable que je ne l'espérais.
Je désigne la chambre d'hôpital comme si ce simple geste pouvait résoudre la famine sur terre et me lève d'un bond.
- si tu veux arrêter de survivre, il faut dans un premier temps sortir d'ici.
Il me regard choquer, il doit sûrement penser à ma proposition alléchante, même si il y a un très très gros risque.
- il faut prendre des risques pour vivre.
Je me décourage  après l'avoir vu me lancer un regard perplexe. Il me surprend en se levant de son lit.
- vas-tu prendre le risque?
Il acquièce légèrement peu sûre de lui, terrorisé.
D'un certain sens, on prend notre envole, on vit.

NEED YOUOù les histoires vivent. Découvrez maintenant