55- nightmare

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Je pense que la chose la plus dure que j'ai eue a traverser dans ma vie fut lorsque nous avons débrancher Noah.
Lorsque son dernier souffle a atteint la barrière de ses lèvres.
Lorsqu'enfin un dernier sanglot m'a parcouru le corps, ma transcendée de toute part.
C'est dure de s'imaginer ne plus passer ses journées avec la personne qu'on apprécier le plus, ne plus le voir sourire et tout simplement vivre.
J'ai l'impression de ne plus pouvoir me relever, que toute ma vie je garderais la marque ouverte de ce qu'a été l'ombre de son sourire.
Pendant un certain temps j'eus la sensation de  ne plus pouvoir respirer, comme si mon souffle s'était bloquer en même temps que le dernier de Noah s'en est allée.
Comme si je me refusais de vivre alors que j'avais pris le propre vie de mon meilleur ami.
J'eus du mal à me regarder dans la glace, mon reflet me donnait la nausée, me triturait les entrailles.
La culpabilité m'empêcher de manger.
Les antidépresseurs, eux, m'empêcher de dormir.
Ils empêchaient aussi que le chagrin me transperce de façon trop soudaine et intransigeante.

- tu vas pouvoir rentrée chez toi, les tests sont concluant, le traitement semble faire effet, tout est bon.
Je la remercie et retourne dans ma chambre, je prends tous mes vêtements, tous mes objects importants et attend sagement que ma mère vienne me chercher.
Elle arrive près de 30 minutes plus tard avec un grand sourire.
Elle me dit ceci en rentrant dans ma chambre:
- c'est enfin fini.
Elle me prends dans ses bras.
- ce ne sera jamais finis, maman. Chuchotais-je a son oreille.
Elle me retire de ses bras et mets ses mains sur mes joues.
- tu es si forte, tu vas te battre, je crois en toi.
Elle est bien là seule de nous deux alors.
Elle me sourit, sourire que je n'ai pas la force de lui renvoyer ni même d'y penser.
- Je n'ai pas la force de me battre...
Et de sourire.
Elle me sourit, comme si elle ne captait pas ce que je lui disait. Réveillé toi maman.
Ou peut-être que moi aussi je dois me réveiller.
Je nage en plein cauchemar et je plonge la tête la première.
Je me sens seule et incomprise. Comme toujours, elle reste ce qu'elle a toujours été sans mon père, rien, un néant, un problème.
Ce qui m'interpelle c'est qu'elle sourit, sourit. Comment peut-elle sourire comme si de rien était? Comme si mon meilleure ami ne venait pas de mourir sous mes yeux, comme si depuis quelques jours, je n'avais pas tout perdu ?
Je ne l'a comprendrais jamais, ça me dépasse. Tout me dépasse, le destin me dépasse. En quoi sa mort était-elle justifiée au juste alors qu'il y a des gens qui commettent des crimes sans aucun scrupule?
Je me relève, prend en main mon sac et souffle un bon coup, je n'aurais jamais crus que quitter cet endroit me fasse autant de mal, je laisse derrière moi Noah.
En quittant cet hôpital je fais la promesse de ne plus jamais m'attacher à qui que ce soit, même si pour se faire je dois m'oublier.
Je ne me suis jamais sentie aussi seule qu'en cet instant. A quoi rime tout ça, qu'est-ce que je vais bien pouvoir foutre?
Je le vois mal continuer ma petite vie tranquille.
Sans Alice, sans Noah, sans personne.
Je comprends tous ces personnages de fictions qui ne veulent côtoyer personne pour les préserver, car en faisant ça , c'est eux mêmes qu'ils préservent. Et je compte bien faire pareil.
Nouvelle résolution: ne plus vivre pour les autres, survivre pour soit.

Ça fait bientôt quelques heures que je suis allongée sur mon lit, je fixe mon plafond sans penser à quoique ce soit d'autre que la couleur immonde qu'il peut avoir. Je n'entend rien et perçoit seulement du mouvement près de moi, mais je les oublies comme j'essaye de m'oublier moi-même. J'ai perdue la lueur d'espoirs qui me maintenait en vie. Je ne sais plus quoi faire.

Quelques jours plus tard, l'enterrement de Noah a eu lieu, c'était pire que tout. Des musiques tristes, un cercueil trônant au milieu de centaines de personnes connaissant a peine Noah. Le plus dure c'était de me sentir vide face a tout ça pas seulement par tristesse mais surtout a cause des médicaments que j'ingurgite a longueur de temps.
Ce jour-là je me suis jurer, en lisant l'un de ces passages de livres préférés, que j'essayerais de tout mon cœur de vivre pour nous deux.

Je me suis donner une nouvelle résolution: crée quelques choses de plus grand que moi, un héritage que je serais fière de laisser derrière moi et que Noah serait fier de me voir accomplir. Je ne sais pas encore vers quelle idée me tourner, je veux faire les choses bien. Pour l'instant je dessine sans m'arrêter. Parfois même sans respirer avec une seule idée en tête, je veux changer la vision du monde dans l'art de la mode du street wear, je l'adapterait pour tous ceux qui aime ce style mais qui ont peur de ne pas être confortables.

Je ne prends plus mes médicaments depuis quelques jours, le stresse et la peur me clous sur place mais je n'ai jamais été aussi productive, ma mère me laisse tranquille la plupart du temps et je ne voit que rarement mes amis que je laisse a la porte de chez moi.
Je me laisse déborder par la créativité et fini par pondre des maquettes assez travaillées, notamment des pantalons , tout le monde sait que qu'en on est pas confortable dans son pantalon, on passe une sale journée.
Un élément perturbateur vient déranger ma petite vie tranquille.
Soudain, comme une fleur, j'aperçois Alice passer le pas de la porte. Le visage grave et amocher. Je me souviendrais toute ma vie de l'état dans laquelle je la voit, des bleus partout, le visage tuméfier.
Le premier sentiment qui me traverse fut l'effroi: que lui est-il arrivé?
Ensuite, vient la tristesse, elle n'était pas présente aux pires moments de ma vie.
Et très vite, je monte dans une colère noire. Je me lève brusquement de ma chaise. On passe un certain temps a se fixer dans les yeux, ça fait quand même un bout de temps qu'on s'est pas vues, ses larmes coulent tandis que les miennes reste sèches voire arides. Elle tente dans un premier temps de me prendre dans ses bras, je la repousse violemment.
- je suis désolée, Lexy. Me le chuchote-elle.
- moi aussi.
Je me crispe et décide de laisser parler ma colère.
- dégage de chez moi, s'il te plait. Je la repousse petit a petit vers ma porte d'entrée.
- laisse moi au moins m'expliquer, m'implore-t'elle. Je secoue vivement la tête.
Je lui claque la porte au nez et ferme les verrous a double tours. Je me retourne prête à continuer mon train de vie, ma mère est plantée au milieu des escaliers prête a m'engueuler pour ce que je viens de faire. Je lui lance un regard noir et me réinstalle a ma place.
De là ou je suis, je peux entendre les pleures de ma « copine » traversées la porte d'entrée. Pendant des heures avant que je décide d'aller me coucher. Plus tard dans la nuit j'entend ma mère lui ouvrir sûrement par pitié. J'espère qu'à mon réveille elle ne sera plus la. Que tout ceci ne fusse qu'un cauchemar.

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⏰ Dernière mise à jour : 2 days ago ⏰

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