54- coma

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J'ai dû encore passer une autre batterie de test, toujours plus dure, toujours plus éprouvante.
- on va devoir augmenter ton traitement, commença la jeune psychiatre.
- écoute, je vois très bien que tu vas de plus en plus mal, si tu ne me confis rien, tout ça ne va pas s'arranger, continuas-t'elle.
- je vais très bien. Lui repondais-je calmement, tout en me triturant les doigts.
Elle soupire et continuas:
- tu vas suivre dans un premier temps une thérapie, si tout se passe bien tu pourras rentrée chez toi.
- dans le cas contraire ?
- on va devoir prendre des mesures plus exhaustives.
Je Hoche la tête comprennant sans assimilé les détails de la situation.
- il faut aussi que je te prépare à une certaine situation.
Je hoche la tête pour signaler que je l'écoute.
- il y a de forte chance que Noah ne passe pas la nuit. Je sais que tu es très proche de lui, je suis sincèrement navrée.
C'est pas possible, il ne peut pas, je le surporterais pas.
- vous mentez.
- malheureusement non, il a une grave maladie, tu sais. Ce n'était pas envisageable de le faire sortir.
- c'est de ma faute...
Je sens les larmes couler le long de mon menton en même temps que la culpabilité me prends aux tripes.
- ce n'est pas la faute de personne, je ne souhaite pas que tu penses comme ça. Personne ne mérite une telle maladie.
Je continues de pleurer, assise sur une chaise, grelottant de chagrin.

Une semaine est passer, dans le flou.
Alors que je me retrouve sans un déni intersidéral, noah, lui est tomber dans le coma.
Un coma vide, remplie d'incertitude.
Un coma sombre, remplie de solitude.
Tous les jours, à la même heure, je suis dans la chambre de Noah a lui tenir la main en espérant désespérément qu'il ouvre les yeux et qu'il me Sourisse comme il avait l'habitude de le faire auparavant.
Mais tout ce que je vois, ce sont ses yeux clos, son visage pâle. Si pâle qu'on pourrais croire qu'il est déjà parti très très loins.
J'observe attentivement son visage, la tête coucher sur son torse.
- je suis si désolée...
Je ferme les yeux, imaginant qu'il se trouve auprès de moi.

Lorsque je quitte la chambre de Noah, je croise ses parents alors je leur lance un sourire gênée avant de rapidement me diriger vers ma propre chambre.
Je m'installe tranquillement sur mon lit et attend patiemment ma séance avec mon psychiatre.
Selon elle je ferais des progrès. Je m'ouvre plus a elle et arrêterais de me voiler la face sur certains sujet, notamment sur Noah.

- aujourd'hui, je pense qu'on va devoir aborder un sujet.
J'essaye de me concentrer un maximum sur ce qu'elle me dit, mais des petits oiseaux qui chante au dehors me déconcentré plus qu'autre chose.
- parle-moi d'Alice. Comment elle étais avec toi, comment t'étais avec elle, et tout ce qui te passe par la tête quand tu penses a elle.
- je veux seulement qu'elle revienne, je pense pas qu'on soit faite l'une pour l'autre, mais sans elle je suis une coquille vide. On s'aime tellement que ça en est toxique. Je ne sais plus quoi faire avec elle...
Je soupire un peu et me reconcentrer sur les petits oiseaux.
Elle brisa le silence après quelques longues minutes gênantes.
- ce sera tout pour aujourd'hui, tu peux y aller.

Je me dirige d'un pas lent vers ma chambre. Où ma mère m'attend avec un sac en carton gras.
- salut, Lexy.
J'hoche la tête pour signifier l'avoir entendu.
Je prends la place a côté de la fenêtre pour continuer mon observation de petits oiseaux.
- je t'ai pris de quoi manger.
J'hoche la tête pour la dernière fois de la journée et prends ce qu'elle me tend.
Je mange sans appétit et finis par jeter le reste dans la poubelle.

Je me relève après quelques minutes et prends un des livres préférés de Noah.
- tu vas le voir ?
- oui.
- d'accord, je vais rentrer.
- fais ce que tu veux.
Je ferme la porte derrière moi et vais tranquillement jusqu'à la chambre de Noah.
Je me pose a coter de son lit et commence ma lecture.
Alors que le personnage principale se retrouve sous les griffes d'un monstre assoiffés de sang, quelqu'un toque doucement contre la porte.
Les parents de Noah entre dans celle ci, alors je me lève pour leur laisser la place.
Une fois arriver à leur hauteur, le père de Noah me prends le bras pour me retenir.
- on doit te parler de Noah, assis toi.
J'optempers et sens le stresse monter en flèche.
Quelque chose cloche dans cette situation. Quelque chose cloche, j'aime pas ça.
- c'est pas facile à dire..., Commença le maman de Noah.
Je leur lance un regard interrogatif.
- on va débrancher Noah.
La maman de Noah se mit à éclater en sanglots.
- vous ne pouvez pas, vous n'avez pas le droit!
Je me relève d'un coup et sens les larmes couler a flots.
- FAITES PAS CA, SIL VOUS PLAIT, NE LE TUÉ PAS! IL PEUT PAS...IL PEUT PAS...
je me mets à hurler et me rue sur Noah pour opposer mon corps à celui de ses parents, comme si mon acte alors changer le court des choses.
- on peut plus payer les frais d'hôpital, il ne va pas se réveiller, Lexy...
- il va forcément se réveiller, il peut pas mourir, vous ne pouvez pas le tuer!
Il peut pas, il peut pas, il peut pas....
- il est déjà mort!
- non c'est faux ! Faites pas ça !
Je sanglote de plus en plus fort alors que je ressers mes bras sur le corps a moitié mort de mon meilleur ami.
C'est un cauchemar, je vais me réveiller et Noah se tiendra à coter de moi, on lira un livre tranquillement pendant que les oiseaux continuerons de chanter.
Pendant que la vie reprendras son court.

Ils ont tous raison, je me voile la face.
Je prends conscience de l'état de Noah.
Le bip bip lent des machines, son corps qui se soulève à peine sous sa faible respiration. Son teint pâle et quasiment cadavérique.
Cette vérité me fait l'effet d'une bombe.
Il ne reviendra jamais.


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