NEED YOU

50- hospital

Je sens ma tête bourdonner, c'est terriblement douloureux.
J'essaye d'émerger lentement mais le regrette rapidement.
J'ai mal, horriblement mal.
J'arrive néanmoins a ouvrir les yeux mais je ne vois pas super bien.
Mes yeux s'accommodent à la lumière et je me retrouve dans un lit d'hôpital, il me faut quelques minutes pour comprendre pourquoi je me retrouve ici mais je finis par retrouver légèrement la mémoire.

Cet enfoiré.

J'essaye de me relever mais retombe aussitôt sur le lit. Je soulève la chemise, et la nausée me prend automatiquement.
Je n'ai plus le temps de réfléchir à ce qu'il s'est passer pour que je me retrouve dans cette chambre d'hôpital que je me fais plaquer encore plus sur le lit par ma mère, en pleure.
- ça va, maman.
Elle me relâche et me regarde fixement dans les yeux.
- j'ai eu tellement peur.
Je lui fais un sourire triste.
- où est Alice ?
Elle me lance un regard désolé.
- on en sait rien...
Je sens la panique me gagner.
- quoi? Comment ça ?

Il y a des moments où j'ai une impression de déjà vu, comme si je connaissais la fin de l'histoire avant d'avoir lus le dernier chapitre, ce genre de sensations, qui comme aujourd'hui me donne envie de tout laisser couler et simplement partir loin de tout ça.
Dans ce genre de moment, où  je sais ce qui va se passer, ma seule réaction fût de rester planter là à regarder dans le vide.

Je réussis à bouger seulement lorsque ma mère annonça ce que je pensais tout bas.
- elle est partit, personne ne sais où elle est allée.
Elle me sert une dernière fois dans ses bras.
- ça va aller maintenant.
Je la fixe inconsciemment.
Partie.
Partie...

Le reste de la journée se finit un peu plus normalement, on me fait passer une batterie de tests, on me poses des questions auxquels je ne réponds pas forcément. Surtout celles qui parle  de ce qu'il s'est passé. J'ai prétendu ne me souvenir de rien, j'ai d'ailleurs stresser en pensant qu'ils pouvaient peut être savoir que je mentais, mais en tout cas s'ils le savent ils n'ont rien dit.

Seulement Elena et mon oncle  ont put venir me rendre visite, seulement la famille est autorisée pour l'instant.
Ce qui est assez contraignant car Elena n'est pas au courant de beaucoup de chose et elle ne m'a pas vriament aidée à savoir où a bien pus aller Alice.

Demain va être plus compliquée, je vais devoir parler à la police..
J'ai vraiment pas envie de leur mentir mais je sais pertinemment que les médecins vont leurs dire ce que j'ai pus dire, alors il faut que ma déposition corresponde à tout ça.
Il m'ont aussi fait passer quelques tests psychologiques, les psychologue étaient assez gentils, dans le genre " tu es en sécurité, tu peux t'exprimer sans peur d'être juger" mais ça m'a quand même agacée, je ressentais leurs envies de découvrir ce qu'il s'était passer, comme si ma vie était aussi palpitante qu'une série télé.

J'ai eu quelques flashs, des souvenirs qui reviennent petit a petit de plus en plus net et oppressant a chaque fois.

Je pense avoir été assez limpide dans mes propos avec la police, mais je stresse quand même, c'est la police quoi.
Après tout c'est moi la victime pas Lucas.

Après une journée pas vraiment reposante, on est pas censée se reposer dans un hôpital ?
Bref, ils vont lever cette restriction absurde de ne pas me laisser voir mes amis, ça me soulage un peu. En plus ça veut dire que les tests psychologiques que j'ai passée sont sûrement très bons, je m'en sors bien, pour l'instant en tout cas.

Je dois rester encore une semaine en observation, je ne peux pas vriament me déplacer mais ça reviens tout doucement.
La douleur est de moins en moins forte, c'est déjà ça. Même si je pense que les médicaments joue beaucoup ça me donne toujours autant la nausée de voir tous ces hématomes sur mon corps, je vois bien le regard triste de ma mère lorsqu'elle m'aide à me laver.

J'ai jamais vus quelqu'un d'aussi inquiet que Clary en ce moment.
Elle est arrivé ce matin de bonne heure, j'ai essayer de la rassurer du mieux que je pouvais mais je pense qu'elle voyait bien que je me sentais plus mal que ce que j'essayais de montrer.

On a tout de même passées une bonne journée, on a éviter de parler le plus possible de ce qu'il s'est passer. Je lui est quand même poser une tonne de questions sur Alice, mais tout ce que j'ai pus apprendre c'était qu'elle était partie.

Les gars ont pas pus venir, ils essayent de retrouver Alice.
- ils ont une piste ?
Je vois la tête de Clary se baisser légèrement.
Je lui lance un regard inquisiteur.
- tu me caches quoi ?
- rien...
-ok...

Il y a un silence de mort pendant quelques instants. J'avoue que je boude un peu, je ressens bien que ce qu'elle me cache c'est important.
Bon bref, après quelques minutes on est interrompu par une infirmière qui entre dans la petite chambre d'hôpital. Elle me pose quelques questions sur mon état de santé, vérifie mes analyses, me fait un grand sourire qui se veut sûrement encourageant.
Elle finit par partir en nous souhaitant une bonne journée.
- bon, si tu veux pas me dire ce qu'il se passe, je pense que t'as rien a faire dans ma chambre.
Enfin, ma chambre c'est vite dit, les mur blanc, les machines qui bip et l'odeur du désinfectant sont tout de même assez angoissant.

Je la vois trembler, je m'en veux de lui faire ça, tant pis.
- tu comprends pas...
- je ne peux pas comprendre si on m'explique rien.
Je lui lance un regard glaciale et elle finit par partir.

Bon sang, mais qu'est-ce qu'il peut bien se passer?