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Je devrais être heureuse. Genre vraiment vraiment heureuse. Puisque Mathias semble vouloir me pardonner et ravoir la relation qu'on avait avant. Mais avec tous ces appels de prison que j'ai reçus qui j'en suis certaine proviennent de... J'arrive même pas à dire son nom. Mais je sais que c'est lui. Je ne connais qu'une seule personne qui va à la prison Robert Lacroix. C'est forcément lui. Et sa peine s'est terminé il y a deux jours. Et il a juré ce jour là, au tribunal, en me regardant droit dans les yeux que dès sa peine sera levée, il aura pour but de faire de ma vie un enfer. J'ai peur, très peur.

Le bruit de l'ouverture d'entrée me sort de mes pensées. Quelques secondes plus tard, quelqu'un, Mathias, frappe à ma porte.

- Entre! Criai-je.

Mathias rentra dans la chambre d'un air fatigué. Il jeta ses affaires à terre, monta sur mon lit et installa confortable sa magnifique tête sur mes genoux. Je l'ai observé puis je me suis mise à caressé ses cheveux en attendant qu'il dise quelque chose.

- Sallluutt, dit-il finalement au bout de quelques de minutes.

- Sallluut à toi aussi.

Il sourit puis se coucha normalement. Il murmura de me coucher aussi. Aussitôt fait il entrelaça ses doigts avec les miens. Je me suis toute suite mis à sourire.

- Ça va? Lui ai-je demandé.

- J'suis fatigué mais t'es là donc tout va bien. Dit-il en me lançant un sourire fatigué.

Je déposa un baiser sur sa joue puis je posa ma tête sur son torse.

- Repose toi,lui murmurai-je à l'oreille.

Il hocha la tête puis ferma ses yeux. J'attendis qu'il s'endorme complètement pour sortir de la chambre. Je ne sais pas pourquoi mais je me sens pas à l'aise de dormir avec lui après tout ce que je lui ai fait endurer. D'ailleurs je crois que je ne me pas à l'aise avec le fait qu'il veuille me pardonner. Il devrait me haïr, me détester, être en colère n'importe quoi sauf être gentil et vouloir récupérer de ce qui reste de notre désastreuse "relation". Je sais que je devrais m'en réjouir mais pour je ne sais quelle raison je ne peux juste pas. La sonnerie du téléphone de la maison me sortit de mes pensées. C'est bizarre d'habitude personne appelle sur cette ligne à part ma mère. Qui ça peut bien être? Je pris le téléphone, répondit puis l'amena à mes oreilles.

- Allo?

Silence.

- Allo?

Silence.

- Euh allo??

Silence.

- OK je raccroche.

Au moment où j'allais raccrocher la personne au bout du fil se décida à parler.

- Jadielle. C'est moi bébé. J'suis sortie y'a deux jours. J'ai galéré à trouver ton numéro mais... Voilà. Comment ça va mon amour? Dit la voix de l'homme le plus odieux du monde.

Tout d'un coup mes jambes se sont mis à trembler puis elles m'ont lâché. Je suis tombée sur le canapé à côté de la table où le téléphone est installé.

- Bébé?

J'étais sans voix. Il avait réussi à trouver le numéro de téléphone de chez moi. Chez moi!!

- Je sais que ça choque un peu d'entendre ma voix après si longtemps... Mais je suis là maintenant mon amour. Parle moi.

- Tu.. Pourqu- Je veux même pas savoir la raison de ton appel. Je vais faire changer ce numéro et celui de mon cellulaire et--

- Bébé, bébé tu le sais que peut importe le numéro que t'auras, je finirai par le trouver. Hein? Tu le sais n'est ce pas?

- T'es complètement fou.

- T'en est la seule raison mon amour, dit il en murmurant.

- Arrête de m'appeler comme ça! Cria-je.

- Bébé calme toi. Tu sais très bien qu'il n'arrive jamais rien de bon quand tu te mets en colère.

- Me calmer?! ME CALMER?! TU ME DEMANDES DE ME CALMER?! T'AS PAS LE DROIT DE ME FAIRE ÇA! T'AS PAS LE DROIT! SI TU OSES ENCORE M'APPELER J'APPELLE LA POLICE!

- Jadielle bé--

Je raccrocha avant qu'il ne puisse dire quoi que ce soit. J'arrive pas à croire que ça arrive, pas à moi, pas maintenant. Je ne veux pas, je pourrais pas supporter ça. Non, impossible. Pas à moi, pas à moi! À chaque fois que ma vie semble allé bien du moins un peu, quelque chose ou quelqu'un vient toujours la gâcher. Je m'assis sur le sol et appuya mon corps le mur. Je lança le téléphone sur le mur en face de moi et me mis à pleurer.

Quelques secondes après, Mathias sortit de ma chambre et vint au salon. Il couru vers moi quand il me vit a terre.

- Hé, dit-il s'agenouillant devant moi.

Je continua à pleurer comme un enfant de 5 ans qui aurait perdu ses bonbons.

- Jade, qu'est ce que qui il y a?

- R..-Rien... Dit en reniflant.

- À qui tu parlais?Dit il en pointant le téléphone.

Je ne lui répondit pas. Il me prit dans ses bras. J'entoura ma main autour de sa taille. Il déposa un baiser sur mon front.

- Chhhuut, Chhhuut ça va aller.

J'ai bien sûr continuer à pleurer pendant plusieurs dizaines de minutes. Mathias continua à me serrer contre lui. Au bout d'un moment mes pleurs ont cessé.

- Ça va mieux? Demanda Mathias.

J'hocha la pour faire signe que oui.

- Tu veux en parler?

- No-- Pas maintenant. J'suis.. J'suis pas encore prête.

Il hocha de la tête.

- D'accord je comprends.

Il me caressa les cheveux puis se pencha pour m'embrasser. C'était la première fois qu'il m'embrassait depuis la fois où j'avais recommencé à boire. Ses lèvres m'avaient manqué, beaucoup manqué. J'entoura mes mains autour de son cou et se ses mains à lui se posèrent sur mes hanches.

Après un long moment, on s'arrêta pour reprendre notre souffle. On colla nos fronts l'un contre l'autre. Puis il placa une mèche de mes cheveux derrière mon oreille.

- Si seulement tu savais à quel point je peux être fou amoureux de toi Jade. Murmura t'il à mon oreille.

- Je le sais Mathias et croit moi, moi aussi je suis folle amoureuse de toi. Lui murmurais-je aussi.

Il m'a serré fort dans ses bras. Il est resté la dans le salon à me réconforter jusqu'au moment où je me sentis mieux et que je suis retourné dans ma chambre accompagné de Mathias. À la seconde où il s'est couché sur le lit, il s'est endormi. Mais moi je suis resté debout à repenser à tout ce qui venait de se passer. Je pensais surtout à un moyen de cacher la vérité à Mathias parce que je ne lui dirai jamais. Je ne peux juste pas. Je lui ai déjà causé assez de problèmes comme ça. Surtout qu'en ce moment il fait des efforts pour ramener ce qu'on avait avant alors je ne vais certainement pas risquer de le perdre...

Mon coloc.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant