Chapitre 2

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— PDV Daemon —

C'était en me réveillant ce matin que j'avais appris la nouvelle : une déclaration de guerre venant du royaume d'Hadès. On doutait déjà que cela allait arriver un jour, mais personne n'avait parié que ce serait aussi tôt. Tandis que mon père était en train de réunir ses conseillers, j'étais sorti dehors m'entrainer à me battre. Je sortis ma dague et commença à me battre contre un mannequin — seul, comme d'habitude.

Au bout de quelques heures mon père arriva vers moi, il se racla la gorge en me regardant, torse nu et de la sueur au creux de mes abdos.

- Nous allons partir, sois habillé correctement, on va devoir les brosser dans le sens du poil si on veut qu'ils acceptent de nous aider après tant d'années.

Je le regardais parler en essuyant mon visage dans mon tee-shirt que j'avais retiré, avant de répondre 

 - Peut-être que si on ne s'était pas éloignés d'eux, aujourd'hui on n'aurait pas besoin de les supplier à quatre pattes pour leur aide pathétique ?

Mon père soupira en levant ses yeux au ciel, il s'avança vers moi à nouveau, au départ je pensais qu'il voulait me frapper, mais finalement il se retient, et cela se voit bel et bien à son expression frustrée et crispée lorsqu'il me regarde, un regard rempli de haine, ce même regard auquel j'ai toujours eu le droit depuis qu'il m'accuse d'avoir tué ma mère.

Quelque heures après, nous étions arrivés à Némésis. Dès que nous sommes arrivés, une jeune fille blonde aux cheveux courts et des yeux noisette, elle m'avait regardé avec de gros yeux sans parler. J'étais très mal à l'aise, tentant de sourire maladroitement, je dois être accueillant, on a besoin de leur aide.

Cette même jeune fille finit par partir en faisant de grands gestes et en s'exclamant. Je finis par en déduire que c'était Athénaïs puisqu'elle avait un hibou à ses côtés qui ne la quittait pas — AH si. Il vient de s'envoler et rejoindre une nouvelle épaule un peu plus loin.

Une épaule dénudée avec quelques tâches de rousseurs. En relevant légèrement mon regard je finis par croiser un regard vert, aussi vert et doux qu'une forêt, des cheveux roux reflétant les derniers rayons du couché de soleil. Cette fille respirait la joie de vivre, son visage était aussi doux et précieux que son regard, tacheté de tâches de rousseurs un peu partout, et une légère cicatrice sur le front, qu'elle tentait sûrement de cacher avec ses cheveux qui étaient bouclés naturellement et un peu rebelles. La voix de mon père finit par me sortir de mes pensées

- Ce sont eux. Le royaume d'Artémis. Fais attention à eux fils, ce sont les pires, souviens toi.

Eh merde.

Je soupirai en chassant toutes mes pensées, puis j'affichai un léger sourire, un peu arrogant je dois l'admettre. La fille, s'appelant du coup sûrement Yuna, s'arrêta devant moi, un regard noir déformant son regard qui était si doux, ce qui me fit sourire encore plus malgré moi. J'aime bien, on va bien s'amuser. Rien que pour la narguer je tendis ma main vers elle, et évidemment elle ne la prit pas, je me retenais alors de rire en voyant qu'elle tentait de cacher son agacement, puis elle finit par se détourner et entrer à l'intérieur du grand palace.

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