Chapitre 9

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— PDV Alana —

Tandis que je regardais Yuna et Athénaïs se faire emmener à l'infirmerie, ma mère m'attrapa par le bras pour me mener à part. C'était la première fois depuis longtemps qu'elle semblait ne serait-ce qu'un peu s'inquiéter des événements, mais je sentais que quelque chose clochait, j'avais un très mauvais pressentiment.

- Alana, tu dois me promettre quelque chose. Ne parle à personne de ce que tu as vu, et encore moins lors de la réunion. Elle me fixait avec un regard mauvais mais à la fois apeuré, c'était d'un ridicule...

- Et pourquoi cela, mère ? Répondis-je en penchant ma tête sur le côté tout en la regardant en retour. Enfin, je pouvais avoir du pouvoir sur ma mère. Enfin, elle pourra se rendre compte que je ne suis pas qu'une moins que rien.

- Tu le sais très bien Alana, ne joue pas aux idiotes maintenant.

- Pourtant c'est bien ce que je suis, non ? Vous-même vous le disiez mère. A la façon dont j'avais prononcé le dernier mot, ma mère avait comprit à quoi je jouais. Elle soupira avant de se reprendre.

- Car si tu parles, on se fera tous tuer dans ce royaume. Toi y compris.

- Non. VOUS vous feriez tuer, moi je serai épargnée grâce à mon aveu. Je souri malicieusement, décidemment cette situation était plus que satisfaisante. Je me demandais jusqu'à où je lui demanderai d'aller, et si je lui demandais de ramper à mes pieds, le ferait-elle ?

- Alana arrêtes tes bêtises. Nous sommes une famille, nous devons nous serrer les coudes.

- Bien évidemment, la famille parfaite, les Greendew, les surpuissants, ceux qui règnent sur les autres.

- Ne tournes pas ton dos à ta famille Alana, arrêtes de toujours tout gâcher bordel.

Je me tus face à ses paroles, « toujours tout gâcher », je ne représentais réellement que ça à ses yeux ? Une erreur ? L'imperfection ? Je finis par soupirer et j'acquiesçai.

- Je ne dirai rien mère. Mais ne recommencez pas, vous avez mis mes amis en danger.

- Ce ne sont pas tes amis Alana, un jour tu comprendras que je voulais tenter d'arrêter la guerre.

Après avoir prononcé ces mots, elle s'en alla et retourna à l'intérieur, me laissant seule maintenant qu'elle a obtenu ce qu'elle voulait. Quelque part elle n'avait pas tords, je n'étais pas si proche d'eux, je me demandais même s'ils se rendaient compte de ma présence parfois. Je n'ai pas besoin d'amis de toute façon, ce n'est qu'une perte de temps à mes yeux, et je devrais bien les trahir un jour à cause de ma mère, comme aujourd'hui. Athénaïs a failli mourir car ma mère a commis une trahison en facilitant l'accès aux assaillants. Je ne pourrai pas l'arrêter, et un jour je devrais devenir comme elle.

— PDV Yuna —

Le lendemain je fus autorisée à sortir de ma chambre afin de rejoindre la réunion mise en place. Durant cette réunion en appris que les assaillants étaient, pour la plupart, des habitants du royaume d'Hadès, mais aussi des gardes du royaume de Némésis. Pourquoi les gardes s'en seraient prit à nous, et à Alana ? Leur future reine ? Cela n'avait aucun sens, et pourtant Gloria, la mère d'Alana, ne faisait que confirmer que c'était car ils s'étaient fait corrompre par les assaillants. Mais comment ? Elle restait très évasive, tentant de changer de sujet en parlant de l'entrainement.

Mon regard se dirigea vers les cheveux châtains d'Alana qui regardait ses mains en restant silencieuse. Sa vie avait été en danger, elle semblait totalement perdue lorsque je l'avais aperçu, du sang sur les mains. Comment pouvait-elle ne pas réagir face à sa mère qui minimisait l'attaque ? C'était aussi de son futur peuple dont on parlait. A aucun moment elle ne releva son regard vers moi, je finis par soupirer en m'adossant au dossier de mon fauteuil tout en croisant mes bras, plantant mon regard dans celui de Gloria.

Olympus WarOù les histoires vivent. Découvrez maintenant