53 - Mouuurreeeeez !!!!

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Jake -

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Cet orage, c'est une véritable bénédiction ! Les démons sont comme ralentis. L'armure des gros soldats de pierre se raidit, leurs mouvements deviennent gauches. Les chevaliers démoniaques du moyen-âge rouillent sous l'eau, qui l'eut crût !

Je prends le temps de viser chacun de leur point faible. J'esquive sans effort leur lourdes épées qu'ils ne maitrisent plus. C'est aussi facile que de se décaler pour laisser passer un piéton sur le trottoir. Un piéton décrépit, prévisible et boiteux. 

Je les élimine méticuleusement les uns après les autres. Leur nombre me force à reculer pour fermer l'accès aux portes de l'hôtel. Je transperce le dernier cou en même temps que je pose un pied sur le perron. Son visage carapacé se fige dans une expression morbide, avant de fondre comme une statue de cire dans un four.

Il m'aura fallu plus de temps pour éliminer ce groupe à moi seul, mais j'y suis parvenu !

-Pff ! J'pas b'soin d'toi Khaleb ...

Je profite de l'accalmie pour reprendre mon souffle. Le prochain bataillon de démon est à l'autre bout de la place, ils mettront un moment à arriver ici. Seul, je ne prendrais pas le risque d'aller à leur rencontre, je ne laisserais pas l'entrée sans surveillance. J'ai beau scruter les ténèbres, je ne vois aucune trace de mes frères démoniaques.

-T'as plutôt intérêt a r'venir en un seul morceau ...

Mais on n'a jamais vraiment le temps de souffler. Les portes de l'hôtel claquent derrière moi et je bondis pour les esquiver avant de me figer.

Pourquoi tous ces gens cours vers moi avec l'air d'avoir vu la mort en face ? Des démons sont rentrés ? Comment ?

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Evie -

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Maureen et moi avons fait circuler des consignes simples :

" Ne pas paniquer, quoi qu'il arrive. Monter à l'étage en groupe du même quartier. Ne passer le mot qu'aux personnes que l'on connait".

Il ne nous reste plus qu'à surveiller la décantation. Les réfugiés de Ford-Coast montent. Les cafards restent sur place. Ils deviennent anxieux. Il se cherchent du regard. Ils se trahissent les uns après les autres.

-Et nous ? Pourquoi on monte pas ? demande l'un d'eux.

Je placarde un sourire poli excessivement faux sur mon visage avant de répondre.

-Je suis sûre que ce sera bientôt votre tour. Peut-être que je peux vous aider ? Quelle est votre adresse ? Vous avez vu des voisins à vous ici ? De quel quartier venez-vous ?Au nord ou au sud de l'avenue millepertuis ?

Il détourne le regard en premier, incapable de cacher son statut de touriste face à mon avalanche de question. Et un de plus.

Comme des insectes, ils se regroupent. C'est leur instinct grégaire, leur mécanisme de protection. Ils comprennent qu'un piège est déployé sous leurs vilaines pattes. Ils n'essayent même plus de sauver les apparences, au lieu de ça, ils sortent des crans d'arrêt de sous leur veste. Ils sont presque une dizaine, dos à dos, sur le qui-vive. La moitié est armé.

Les fils de Sammaël [terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant