partie 4.

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Résolution.....

Salam..

Chez les Cissé

Aujourd'hui je me suis réveillée avec l'intention de '' discuter'' avec mon mari. Il fallait qu'on en finisse une bonne fois pour toute.

Comme chaque weekend depuis l'arrivée de Bintou, on se posait dans le jardin avec les enfants, discuter de tout et de rien. Ça fait tellement de bien ça.

Pour ce weekend j'avais opté pour une robe en wax taille basse dépassant les genoux. Je lâche mes cheveux et un peu de maquillage puis sors rejoindre tout le monde dans le jardin.

Moi: salut tout le monde.

Bintou: wow... T'es masha allah chérie.

Moi: merci beaucoup t'es pas mal aussi

Je vous l'ai pas décrite, Bintou est de taille moyenne, claire de peau avec des yeux noirs. Elle avait moins de kilos que moi. Elle était de fine de taille aussi, disons pas très ronde. Elle était charmante.

Maher jouait dans son petit coin garage et Maïsha avec son père.

Je m'installe autour de la table ronde sous le manguier.

Moi: c'est quoi le programme d'aujourd'hui !?

Bintou: tricotage.

Moi: je suis partante. 

Elle: alors c'est parti!

Depuis mon arrivée je sentais le regard de mon mari sur moi. Il y'avait de quoi: il voulait aussi qu'on '' discute'' ce que j'avais plus ou moins envie de faire.

Je détourne mon regard pour me concentrer sur ce que je faisais. Bintou ayant compris s'excusa sous prétexte de chercher quelque chose dans sa chambre.

Je faisais comme si je l'avais pas vu. Il déposa Maïsha chez son frère pour jouer avant de venir se mettre devant moi. Je leva les yeux et le fixa longuement. Personne ne parlait, on se fixait comme ça un long moment avant que je ne détourne le regard.

Il prit mes deux mains qui tenaient la laine et les deux aiguilles, je ne lève pas les yeux pour autant.

Hamid:....Asma.... Dit-il comme une prière.
Il soupira puis reprend: je ne sais par quel mot, je n'ai pas la phrase qui pourrait m'aider à te demander pardon. Rien ne peut exprimer mon regret. Je t'ai fait tellement de mal et malheureusement je m'en rend compte que maintenant. Je t'ai violée.... Toi ma femme, je t'ai battue, je t'ai maltraitée. J'ai été le plus odieux qu'il puisse exister. J'ai été con et j'avais pas réalisé que je te perdais... Ces dernières semaines ont été les pires moments de ma vie. J'ai jamais imaginé que ton silence pouvait me détruire à ce point. J'ai mal, mon cœur brûle. Je regrette amèrement ce que je t'ai fait subir. Je t'ai infligé une douleur qui n'a jusqu'à là pas disparu et je doute que cela arrive un jour. Tu as pris tes distances avec moi et je te comprends, je mérite toute sorte de punition venant de toi. J'endurerais tout pour toi, je me suis certes remarié mais ce n'est pas parceque tu m'as pas satisfaite. Et oui, tu avais raison. Je ne suis qu'un lâche, un ingrat doublé d'imbécile. Un con qui a tout fait pour perdre la femme de sa vie. Un con qui a contribué à la destruction de son foyer, de son bonheur et qui a par la même occasion détruit une âme innocente qui n'a rien demandé. Mon remariage est une destinée. J'ai connu le bonheur avec toi, tu m'as donné cette joie, ce bonheur d'être père. Tu as fait de moi un homme aux yeux des gens et m'as donné quelque chose que j'ai pas pu tenir, quelque chose que j'ai brisé....

Il baissa la tête. Je sentis un liquide sur mes mains et ... C'étaient des larmes. Hamid pleurait !? Il regrettait vraiment !? Je voulais tellement le croire. Mais en repensant à tout ce qu'il m'a fait ... J'avais mal au cœur. Je ne sais à qui donner raison entre mon cœur qui est toujours attaché, qui aime toujours mon mari malgré tout et me dit d'oublier et ma raison qui me pousse à ne pas le croire. À partir loin de lui à jamais après tout ce qu'il m'a fait. J'avais en quelques sortes l'embarras du choix.

Nouria: Péripéties de la vie.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant