i n t e r l u d e _ p l u i e

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pdv kirishima

La pluie devenait plus forte, Katsuki avait vite arrêté de rire. Je savais pas vraiment quoi faire, alors machinalement quand il est partis vers l'abribus, pour se couvrir je suppose, je l'avais suivi.
Il avait toujours les mains menottés derrière son dos. Il était quelques mètres devant moi, il avait eu l'air invincible sous la pluie...
Finalement peut être que j'aurais peiné si j'avais dû lui casser la gueule en début d'année. Après son corps reste celui d'un gamin de 12 ans légèrement musclé avec des hanches, une taille et un cul de malade. Voilà. Dommage que je l'aime pas. Et que ça soit un mec surtout.

Ses cheveux mouillés goûtelaient sur son cargo, remarque moi aussi sûrement. On attendait tous les deux comme des cons que la pluie se calme...
Mais ça avait l'air d'être de pire en pire, la chaleur de l'été était devenu étouffante, comme les nuits avant l'orage. Merde...

Je stressais beaucoup pour Chocolat, maintenant que l'adrénaline avait disparu. Je l'imaginais, perdu dans la ville en plein orage, seigneur.
J'avais laissé échapper un long soupir de ma bouche. Mon père devait m'avoir harcelé de messages. Je jetta un bref coup d'oeil à Katsuki, ses yeux avaient l'air fatigués, et les menottes commençaient à lui faire mal en vu de ses grimaces quand il changeait de position sur le banc. Je crois qu'à cette instant j'avais envie de lui parler, au fond.
Au moins pour le remercier.
Mais comme toujours, le cendré fut plus rapide que moi.

B• T'foutais quoi tout seul à niquer les maisons et foutre l'feu aux poubelles abruti ?
K• Tu t'intéresses à moi maintenant gamine ?
B• Azy ta gueule redis encore une fois ça j'te défonce. En plus je m'en fou d'ta vie sale chien.
K• Calme toi, fait pas la maligne alors que t'es menotté et que même les flic t'insultent de salope.

Bon. De base je voulais lui dire merci, mais c'est plus fort que moi. Sérieux il me gave avec ses insultes, son agressivité et son air toujours supérieur là. Bizarrement depuis ma dernière phrase il fermait sa gueule. Seigneur ! J'avais réussi à faire taire le grand Bakugo. Jour miracle. Merci divinitées.
C'était tellement kiffant putain. Il avait juste claqué sa langue et froncé les sourcils vers le centre de la Terre plus que la gravité elle même.
J'étais tellement content de prendre pour la première fois le dessus dans la conversation que j'allais pas me priver.

K• Sérieux ça t'arrive souvent de venir déguisé en meuf le jour de la rentrée ? Avec tes shorts chelou là, et ton corps chelou.
Et là dans la bagnole t'était si en manque de tabac que ça ? À t'asseoir sur ma bite. Tu kiff en fait avoue-le.
B• Retire s'que t'a dit ou j'te pète les dents.

Ça m'avais fait rire. Pourtant j'avais vu les yeux de Bakugo se vider peu à peu de leurs lueurs comme dans la voiture tout à l'heure. Alors j'avais continué mes remarques. Mais pas longtemps, parce que c'est un putain de pied dans ma gueule qui m'a coupé dans mon élan. J'avais oublié un détail, je venais de traîter de salope Bakugo, le gars le plus colérique du monde. Mon crâne avait rebondit sur la vitre de l'abribus derrière, rendant son coup encore plus violent. Mais avant de pouvoir ouvrir les yeux, j'avais déjà reçu un deuxième coup de pied. Dans le nez. Il était déjà cassé depuis longtemps à cause de la boxe mais ça restait sensible.  Deux coups. Il rigolait pas le petit. Il m'avait niquer la gueule, ça bougeait, je m'étais levé pour essayer de changer quelque chose. Ce bâtard ne me laissa pas une seconde de répis et j'étais trop sonné pour me défendre ou même riposter. Alors en un coup de genou bien visé dans le plexus, j'étais plié. Puis, la bonne vieille balayette des familles. Je me suis retrouvé par terre, avec Bakugo assis sur moi pour immobiliser mes bras, d'une rapidité déconcertante.

B• Retire c'que t'a dit. Maintenant.

Bon bah ça rigolait plus, le problème c'est que le fait qu'il me nique la gueule avec les mains toujours menottées, ça me mettait en rogne. Et puis il avait frappé sans prévenir. C'est pas viril. Et c'est pas deux trois coups de pied qui me calmeront. Ce con devait sûrement se dire qu'assis sur moi de cette façon, j'étais immobilisé, et ça aurait pu marcher s'il faisait pas le poid d'une crevette. Alors c'est sans difficulté, et sous sa surprise apparement, que je l'ai littéralement soulevé, en inversant les rôles. Il était maintenant à plat ventre sur le sol, ses deux bras tendus en l'air, maintenus par une de mes mains et les menottes, l'autre main me servant évidemment pour plaquer son jolie petit crâne de blondinette sur le goudron. Ses cheveux étaient étonnamment frais, doux. Ça me chatouillait légèrement alors que c'était pas le fucking moment. J'avais un genou posé sur son fameux bas du dos (que j'avais matté y'a même pas une heure) afin qu'il gigote pas trop.

K• Et si j'ai pas envie ? De retirer ma phrase.

En disant ça, j'appuyais fort avec ma jambe, l'obligeant à encore plus se plaquer au sol. C'était drôle de le voir soumis et faible comme ça. Ça changeait.

B• Mais sérieux c'est quoi ton putain d'problème t'arrives de nul part, ça y'est tu me fais chier, je t'aide à pas aller en garde à vue chez les comicos et toi tu m'insultes. Calmes tes pulsions frère un moment.
K• Je t'aime pas, c'est tout.
B• Moi aussi connard n'empêche que j'te fous la paix nan ?

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1000 mots
la suite quand cette ff sera constructive lol xptdrrr

 R ∆ G E Où les histoires vivent. Découvrez maintenant