𝗖𝗼𝗻𝘀𝗰𝗶𝗲𝗻𝗰𝗲॥ Gojo Satoru X OC

𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟏𝟎 : Merci à toi.

Il était 7h du matin, et le soleil commençait peu à peu a se montrer à travers la fenêtre de la chambre de la jeune femme.
Elle ouvrit les yeux doucement, mais les referma directement. Un mal de tête lui prit.
Les gens marchant dans les rue, les klaxonnes de voiture, les enfants courant et les chiens aboyant, tout était soudainement extrêmement fort à ses oreilles. Le son avait été multiplié.
Elle se releva et se mit assise sur son lit, les yeux toujours fermés. Elle porta ses mains à son crâne, comme si cette action allait stopper les bruits incessants l'entourant.

Puis, tout s'arrêta. Plus de bruits. Haruna ne sentit qu'une seule chose à ce moment-là. Cette vague d'émotion qui lui était si familière, qui l'a rassurait constamment et qui lui donnait une sensation de confort. Mais cette vague était accompagné de ce sentiment d'inquiétude intense.
Elle le savait, il était là.
La jeune femme ne prit même pas la peine d'ouvrir les yeux complètement.

-J'ai du t'envoyer le message alors... dit-t-elle en serrant les dents.

Satoru était sur la chaise, juste en face de son lit, et avait le regard vide, tête baissée. Il ne savait pas quoi dire, et elle non plus d'ailleurs.
Un long silence se fit alors.

- Tu vas mieux ? se décida-t-il à demander.

- Ça peut aller oui.

Satoru avait remarqué les boites de médicaments près du robinet. Il savait pertinemment qu'elle en avait abusé. Mais pouvait-il lui en vouloir ? Il n'avait aucune idée de ce qu'elle endurait tout les jours, de ce qu'elle pouvait ressentir au quotidien. Il ne pouvait pas la comprendre, même si cela était son souhait le plus cher.

- Il faut absolument que tu manges, histoire d'avoir un p'tit truc dans le bide, ajouta-t-il.

La jeune homme se leva, et alla lui préparer une tartine de confiture, qu'il lui apporta jusqu'à son lit.
Haruna était toujours assise, et peinait vraiment à ouvrir les yeux. Ils étaient secs, et la lumière l'aveuglait.
Elle mangea avec peine, son estomac étant complètement en vrac à la suite de la tonne de médicaments qu'elle avait prise la veille.

Satoru était venu dès qu'elle avait envoyé le message.

«J'ai besoin de toi, je n'en peux plus. »

Il avait peur de ce qu'elle pouvait faire, surtout vu l'état dans laquelle il l'avait laissé.

Il était resté toute la nuit à son chevet, et attendait son réveil avec impatience. Et si elle ne se réveillait pas ? Il se l'était avoué à lui-même, l'idée de la retrouver inconsciente et sans vie sur le sol de son appartement lui avait déjà traversé l'esprit.
La vue des boîtes de médicaments vides s'empilant n'avaient pas arrangé la chose, le faisant encore plus paniquer.

-Il va falloir qu'on parle je pense, dit-il avec un air très sérieux.

-Si tu le souhaites, répondit-t-elle.

De là s'ensuit une grande discussion concernant elle et sa force occulte, et la façon dont elle pouvait la gérer.

-Il faut vraiment que tu fasses attention... Tu peux pas t'amuser à prendre des tonnes de médocs comme ça ! Tu peux en crever tu sais ? C'est ça que tu veux ? ajouta Satoru, qui s'était fait emporté par la vague de tristesse et d'inquiétude l'envahissant.

Haruna n'avait plus assez d'eau dans son corps pour pleurer, les larmes ne vinrent pas, mais c'est ce qu'elle voulait faire à ce moment-précis.