𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟐𝟔 : Submergée

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-Salut maman ! Comment tu vas ?

-Ca va super ma chérie, tu me manques un peu. Gribouille squatte ta chambre d'ailleurs.

-Oh ce vieux chat... Je vais essayer de venir te voir vite t'inquiète pas.

-Et toi, tu vas bien ?

-[...]

-Haruna, tu vas bien ?

-Oui oui pardon, je suis juste un peu prise en ce moment, c'est tout.

-D'accord, je t'aime ma chérie !

-Moi aussi je t'aime maman.















"Salut pétasse, tu dates ! Quoi de neuf en banlieue ;) ?"

Aucune réponse, ce n'était pas dans son habitude. Yuna avait tendance à répondre assez rapidement, et Haruna était inquiète de ne pas recevoir de réponses.




-Allo ?

-Bonjour, je suis la copine de Yuna, je voulais sav-

-Je te prierai de ne plus utiliser ce numéro de téléphone.

-Je vous demande pardon ?

-Ne m'appelle plus ou n'appelle plus ma famille, s'il te plaît.

-Mais-

-Yuna ne veut plus te voir.

-Je-

-(...)


Ses mains tremblaient, et des larmes montaient peu à peu à ses yeux. Elle était figée et paralysée par ce que son interlocuteur venait de lui dire. Son regard était vide, et elle fixait un point sans vraiment y voir clair.

Les voix dans sa tête se mirent à parler dans tout les sens, mais elle essaya de les faire taire.



Avant, elle s'enfermait dans sa tête.

Il n'y avait pas de bruits, pas de questions, tout y était plus beau et plus confortable. Tout y était calme, et elle ne voulait pas la quitter par peur d'affronter une réalité qu'elle ne voulait pas voir.

Mais désormais, cette même tête la faisait souffrir, et la torturait plus qu'autre chose.

Les belles choses y sont toujours, mais moins belles. Le silence y est présent mais rarement, et son inconscient fait surface au moment où il n'y a aucun bruit, couvrant ainsi ce silence par des dizaines et des dizaines de petites voix.

Sa voix, qui la torture.






-Non non non, il y a sûrement une raison, une raison valable, dit-elle à voix haute en souriant nerveusement, voix tremblante pour se rassurer.

Elle alla s'asseoir sur son lit avec difficulté, les jambes flageolantes. La panique était présente dans son corps depuis maintenant quelques temps, et c'est comme si tout à coup elle venait de se déclencher.


C'était brutal. Très brutal. Quelqu'un lui avait mit un pieux dans le cœur sans raison, sans qu'elle ne comprenne pourquoi, et elle devait vivre avec.

-C'est rien, c'est rien, j'ai l'habitude de toute façon, continua-t-elle en essayant de ne pas fondre en larmes.

Elle ne pleurait plus depuis quelques jours, mais elle venait de perdre son amie, sa seule et vraie amie, et elle ne pouvait qu'être spectatrice de cette perte. Alors son corps lui avait envoyé tout le flux de larmes qu'elle conservait jusqu'à présent.

𝗖𝗼𝗻𝘀𝗰𝗶𝗲𝗻𝗰𝗲॥ Gojo Satoru X OCOù les histoires vivent. Découvrez maintenant