𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟐𝟖 : Refuge amnésique

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Je suis dans ses bras, sa chaleur m'encerclant et m'enfermant dans son étreinte. Il pose ses douces mains sur mon corps nu, et les fait doucement remonter jusqu'à ma hanche, toujours en douceur.

Sa présence me donne des frissons, mais qu'est ce que ça fait du bien.

Qu'est ce que ça fait du bien de le ressentir.



Aucun bruit n'est présent dans la pièce, mis à part sa respiration lourde venant s'abattre légèrement sur ma nuque dénudée, mes cheveux étant attachés en chignon.





Qu'est ce qu'il m'a manqué.






Je relève ma tête et plonge mes yeux dans son doux regard bleuté m'observant de haut, et lui souris. De bonheur, de joie, de quelque chose de positif que je n'ai pas ressenti debout un bout de temps.






Qu'est ce que je l'aime.












-





Satoru s'était endormi peu de temps après tandis que la jeune femme ne dormait pas. Elle ne dormait plus.
Elle était désormais assise sur l'une des chaises de la table à manger, les mains sur la tête, grelotant de peur, ou d'angoisse.



On dit souvent que le bonheur n'est que malheur qui se repose, et qu'il ne faut pas le réveiller.

Mais celui-ci s'était réveillé sans même s'être réellement endormi profondément.






Sa tête lui faisait un mal de chien, mais pas à cause des autres.

A cause de ses pensées.



Ses pensées qui défilaient à toute vitesse, ses pensées qui ne pouvaient pas s'arrêter de gigoter dans tout les sens. Ces petites voix qui ne voulaient pas s'arrêter de chahuter, et de se contredire. Ces petites voix qui pourrissaient son esprit en y laissant leur mauvaises graines.

Ne pas pouvoir contrôler son propre esprit, tel était sa sentence.


Son visage était crispée, ne pouvant strictement rien y faire et y changer. Elle tapa la paume de sa main contre son crâne comme si cette douleur allait faire tout ces chuchotements incessants se stopper, mais en vain, même après avoir répété l'acte plusieurs fois.

Son pull s'était recroquevillé au niveau de ses manches, laissant sa marque indélébile sur son poignet se dévoiler, accompagné d'une tache violette tout autour, s'étendant de plus en plus rapidement, et douloureusement.



Les larmes montaient, mais lentement.

Qu'est ce qu'elle s'en voulait d'agir ainsi, lorsqu'elle était aux côtés de Satoru. D'avoir toutes ces pensées incestes et de ne pas profiter de sa présence tant qu'elle le pouvait encore.

Elle se sentait indigne d'être ici présente à ses côtés, et de l'avoir avec elle.

Mais elle n'était jamais reposée, jamais. Son esprit n'était jamais tranquille.





Satoru, s'étant réveillé brusquement, sentit le lit vide à ses côtés, ce qui lui fit un pic au cœur, ayant peur de perdre Haruna à nouveau.

Il se retourna et distingua les légers sanglots, et la vit elle dans l'obscurité, entrain de se battre avec elle-même, de légères larmes presque silencieuses fuyant ses yeux.

Il se leva dans un silence de cathédrale, et se dirigea vers elle juste avant de lui toucher le bras. La jeune femme leva la tête de surprise, ses yeux rougis ressortant avec les larmes qui s'en découlaient.

𝗖𝗼𝗻𝘀𝗰𝗶𝗲𝗻𝗰𝗲॥ Gojo Satoru X OCOù les histoires vivent. Découvrez maintenant