𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟐𝟓 : Tiraillement

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-Pourquoi ?


Deux jours s'étaient écoulés depuis que Satoru avait appris pour Haruna.

Il était assis au sol, collé contre son mur. Sa tête était remplie, remplie de pensées qui fusaient dans tout les sens, comme des balles de ping-pong.



Tout se répétaient, sans cesse.

Il avait été trahi, deux fois. Et il ne pouvait le supporter.



Une part de lui ne croyait pas aux paroles du proviseur, malgré le fait qu'il se soit adressé à lui les yeux dans les yeux. Haruna n'était pas comme ça, jamais elle n'aurait trahi tout le monde. Jamais elle ne l'aurai trahi lui, et cette vision le dégoutait. L'imaginer elle avec Suguru, son ancien ami, il ne pouvait le concevoir.

Elle l'aimait, et jamais elle n'aurait fait ça. Il le refusait et le déniait.

Elle l'avait quitté brusquement sans explication, ne lui laissant même pas l'opportunité d'avoir des réponses à toutes ces questions qui le tourmentaient tant, et cela le torturait. Ne pas avoir de réponses, et être simplement face à lui-même, se demandant ce qu'il avait fait de mal.



Mais une autre part de lui essayait d'accepter le fait qu'Haruna se soit rangé du côté des traitres, même si c'était dur. C'était toujours comme cela, ça avait été pareil avec Suguru. Alors pourquoi pas avec elle ?

Peut-être que je porte malheur.

Dès la prononciation des mots du proviseur, cette part là avait transformé tout l'amour qu'il lui portait en dégout et haine, c'est tout.



Satoru était scindé entre ces deux parts de lui-même, et prenait sa tête dans ses bras, les dents serrés, ne sachant pas quoi penser. Il était plus que tiraillé, et cela le torturait.

Son cœur la croyait mais sa raison y était opposé.

Son appartement était dévasté, sa colère avait encore frappé tout ce qui l'entourait. Des meubles retournés, des bouts de verres au sol, des éclats dans les murs, tout était dévasté, comme si une tempête était passé par là.

De légers bouts de verre s'étaient même logés dans son bras, celui-ci n'ayant pas eu le force d'activer son infini. Mais il s'en fichait, c'était indolore, et ça n'avait pas énormément d'importance après tout.




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-Salut Shoko. T'as une bouteille ?

Satoru entra dans son appartement sans même lui laisser le temps de répondre. Il alla s'asseoir sur le canapé, les coudes sur les genoux et les mains sur le visage.

-Tiens, ça te réchauffera, dit Shoko en lui proposant une tasse de café.

-T'a pas de bouteille ? demanda-t-il en la regardant en coin.

-Arrête un peu tes conneries, tu bois pas.

Le jeune homme haussa les épaules. Il était déprimé, le regard vide, et n'avait aucune envie de sourire, ou même de pleurer. Il était vide.

-On en parle ? demanda Shoko en se laissant tomber dans le creux du fauteuil.

-Il y a vraiment besoin ? répondit-il en soupirant.



Shoko le regarda la tête légèrement baissé, avec un regard accusateur.

Satoru soupira de nouveau, et sa voix se mit à trembloter.

𝗖𝗼𝗻𝘀𝗰𝗶𝗲𝗻𝗰𝗲॥ Gojo Satoru X OCOù les histoires vivent. Découvrez maintenant