𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟐𝟏 : Complicité

710 37 47
                                    

-Dis, tu trouves pas que la vie est cruelle des fois ?

-Hmm, c'est subjectif.



Satoru leva la tête vers le ciel, tout en réfléchissant. Haruna avait sa tête posé sur les jambes du jeune homme, étendu sur le sol, à même l'herbe du parc. Elle était nonchalante, ne souriait pas mais ne pleurait pas, et avait juste voulu voir Satoru, surtout après ce que Shoko lui avait dit.

Le jeune homme l'avait laissé prendre son temps, pendant quelques jours. Il savait qu'elle en avait besoin, et ne l'avait donc pas brusqué après leur nuit à deux. Il se contentait d'être là.

-Je pense que ça dépend de chaque personne, mais nous concernant, ouais, elle est plutôt cruelle, reprend-t-il. Et toi, t'en penses quoi ?

-Ah bah c'est une vraie connasse.

Satoru laissa échapper un petit sourire, surtout après la neutralité dont la phrase avait été prononcée.

-Tu te rend compte ? Elle nous le vend trop bien au début, son concept de vivre. Et petit à petit elle te dégomme de plus en plus, elle te met des bâtons dans les roues, en sachant pertinemment qu'à un moment, bah tu vas crever. C'est juste de la cruauté ça, continua-t-elle en faisant des grands gestes pour accompagner ses propos. 

-C'est vrai que sous ce point de vue, on peut pas vraiment te contredire, répondit le jeune homme, hochant la tête pour approuver la jeune femme.

Il faisait un grand soleil, avec une légère bise de vent, alors Haruna en avait profité pour voir Satoru, voulant profiter du beau temps qui n'était pas très présent ces derniers jours.

-Et tu penses quoi de...

-C'est quoi toute ces questions là ? T'es devenu philosophe ? demanda Satoru en rigolant.

-J'dirais plus que je m'ennuie en fait, répondit-elle en se relevant, et en posant sa tête sur ses mains, tout en regardant le jeune homme.

Elle avait ensuite repris sa position initiale sur les jambes du jeune homme, qui lui aussi était couché désormais, les bras sous la tête. Quelques minutes passèrent.



-Dis.

-Hmm ?

-Tu penses quoi de la mort ?

-J'dirais que c'est une connasse, répondit-il après quelques secondes de pause.



Haruna ne répondit pas, attendant que le jeune homme développe. Elle avait pensé à Yuji en posant cette question, et voulait connaître le fond de sa pensée, même si elle ne s'attendait pas à grand chose.



-Certes, tout le monde meurt, c'est un peu le seul truc qu'on sait vraiment quand on débarque sur Terre, enfin sauf si tu fais un sort d'immortalité, flemme un peu. Mais elle débarque en mode "je suis une petite fleur" et elle te prend sans que tu t'y attende. Fin t'a même pas le temps de t'y préparer, de dire au-revoir, même juste d'avoir un récap de ce que t'a fais dans ta vie en fait.

Haruna se releva, les yeux écarquillés regardant Satoru.

-Wow, je m'attendais à ce que tu me sortes un truc du genre "Bah c'est naturel et on peut rien y faire".

-Ah ouais d'accord, tu me sous-estimes, moi et ma réflexion en fait ! répondit Satoru en lui faisant des guilis au niveau des hanches, ce qui fit rire la jeune femme.

-Mais je peux que approuver ce que tu dis, vu que c'est ce que je pense aussi.

-Pala la, on est trop connectés en fait ! ajouta le jeune homme qui s'était relevé, et qui avait désormais son visage au-dessus de celui d'Haruna.






𝗖𝗼𝗻𝘀𝗰𝗶𝗲𝗻𝗰𝗲॥ Gojo Satoru X OCOù les histoires vivent. Découvrez maintenant