Chapitre 65

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Taehyung

    Un horrible mal de tête s'empare de moi et je suis endolori de partout. Lorsque j'ouvre les yeux, j'ai dû mal reconnaître l'endroit où je suis. Tout est blanc, impersonnel mais l'odeur du désinfectant m'indique cependant que je suis dans un hôpital.
    Au bout de la chambre, dans un siège mon homme de main est assis et je reconnais Evandre West debout à côté de mon lit et il me regarde.

« Vous êtes enfin réveillé ! il sourit. Je vous avais mal jugé. Je pensais que vous vous rebelleriez mais vous ne l'avez pas fait. Vous êtes un homme honnête alors j'accepte l'arrangement que vous m'avez proposé. Vous n'aurez qu'à me rappeler lorsque vous aurez rejoint votre clan et nous déciderons ensemble d'une date de rencontre entre nos hommes vêtus de blanc pour annoncer la paix. »

    Il me tend la main mais je suis incapable de lever mon bras tellement je me sens lourd.

« Je reconnais que je n'y ai pas été de main morte mais cela m'a défoulé et je me sens moins aigri maintenant. J'espère que nous pourrons écrire un nouveau chapitre à ce monde. J'aimerais que vous reconnaissiez les crimes de vôtre clan dès votre retour sur vos terres.

— Je le ferai.

— Bien. Nous allons vous garder encore pour cette nuit et demain, si vous vous sentez d'attaque, vous pourrez rentrer chez vous par l'un de mes avions privés. J'attendrai votre réponse dans de brefs délais. »

    Je lui fais signe que c'est entendu mais je ne suis pas en possibilité d'entretenir une longue conversation. Le chef le sait et c'est pour ça qu'il sourit. Ensuite, il quitte la chambre.

« Vous avez réussi ! mon homme de main le dit le sourire jusqu'aux oreilles.

— Attends. Nous ne sommes pas encore rentrés. Si ça se trouve les Gandharva me tueront dès mon retour. »

***

    Finalement, c'est cinq jours plus tard que je quitte les États-Unis pour rejoindre les terres des Gandharva. Mais parce que l'île réservée aux dirigeants des Gandharva doit rester secrète, je demande à ce que l'avion des Phoenix se pose aux frontières puis je prendrai un autre avion pour rentrer car la guerre est toujours là et l'avion se ferait descendre avant même que nous ayons atteint l'île.
    Aux frontières, c'est toujours le même chaos et comme je suis encore faible de mon combat, bien que je ne possède aucune grosse blessure hormis des gros hématomes, je ne me sens pas de jouer au superhéros alors je me contente de remercier le pilote puis mon homme de main et moi, nous traversons la frontière.
    De nouveau sur la terre de mon clan, je cherche une habitation et lorsque j'en trouve une, malheureusement avec tous ces habitants morts à l'intérieur, je saisis un téléphone fixe puis j'appelle un homme de confiance travaillant à mon hôpital.

« La frontière la plus à l'Ouest. Je me trouve sur la pointe. Tu vois de quoi je parle ? Envoie immédiatement un avion me chercher. Je suis de retour. »

    Je ne lui laisse pas le temps d'en placer une que je raccroche.
    Maintenant, mon seul souhait c'est de savoir que ma femme est toujours en vie. Je veux la serrer dans mes bras, voir son sourire, entendre le son de sa voix, la voir danser sous un cerisier, ou simplement l'embrasser... La voir en vie.
    Je fourre une nouvelle fois ma main dans ma poche et je noue le masque de ma femme autour de ma tête, fier de mon union avec la traîtresse qui m'aura donné le courage de faire ce long voyage éprouvant.

***

    De retour sur mon île natale, je me sens patraque. Je m'avance vers la demeure des Jeon mais étrangement, je ne croise personne en chemin. Même pas un seul soldat prêt à défendre notre terre en cas d'attaque.
    De plus en plus inquiet, je pousse la porte d'entrée de la demeure mais je vois personne dedans.

DIRTY HEART II - spare me -Où les histoires vivent. Découvrez maintenant