Chapitre 55

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Taehyung

    Merryl me fait face en nouant ses bras autour de ma nuque puis je la détaille en pensant rêver.
    Elle est ma femme.

« Il faut quand même que je te dise quelque chose. J'ai surpris plusieurs conversations entre les membres dirigeants et la situation est extrêmement critique pour les Gandharva. Jungkook et les autres voulaient que je me marie à une autre femme pour apaiser les tensions mais je ne voulais pas. Alors pour réellement apaiser les tensions, il ne me reste qu'un seul moyen.

— Lequel ?

— Je ne tiens pas à être le chef si les Gandharva continuent de fonctionner comme ils le font. Mais je veux défendre la cause que je juge juste. Pour cela, je n'aurais pas d'autre choix que de me rendre directement sur les lieux du conflit.

— Je ne suis pas sûre de comprendre. »

    La mine inquiète de Merryl me force à éclaircir mon suspense.

« Je vais devoir rencontrer Evandre et discuter avec lui. J'irai le rencontrer avec seulement quelques hommes de confiance. Je ne serai pas barricadé d'armes car j'irai pour arrêter toutes ces guerres.

— Mais, c'est du suicide !

— Non. C'est un combat. Je refuse de vivre sans m'être battu jusqu'au bout pour mes convictions. Je préfère mourir la tête haute qu'à genoux. »

    Nous maintenons le silence alors je fais reculer avec attention ma femme vers mon lit qu'elle connaît déjà et je précise :

« Je vais devoir partir après-demain. C'est pour ça que je ne pouvais pas attendre plus longtemps avant de te demander en mariage car je ne sais pas si... J'ignore si tu seras encore en vie lorsque je rentrerai... Ni même si je réussirai à rentrer. »

    Je sens l'atmosphère d'un mariage complètement loin de cette chambre et pourtant, ça ne me dérange pas.

« Alors, cette nuit c'est la dernière fois que nous nous voyons ? »

    J'espère que ça ne sera pas la dernière mais il est clair que le temps nous est compté.

« J'ai prévu de rester enfermé dans cette chambre avec toi jusqu'à ce que je parte.

— C'est impossible. On remarquera ma disparition dans ma chambre.

— Non. J'ai laissé l'ordre de ne pas venir te voir pendant toute une journée. Le personnel médical a pensé que c'était un ordre du punisseur et personne ne veut avoir des problèmes avec le punisseur. »

    Je ne pouvais pas laisser un détail m'échapper. J'ai réfléchi à tout ce qu'il fallait.

« Nous devrions profiter de notre temps. »

    Le derrière des genoux de Merryl percute le cadre en bois ébène qui souvient mon lit balançoire et je lui souris en la poussant doucement dans celui-ci. Son dos retombe sur le matelas confortable et le chevet se bascule avec aisance.
    En faisant attention à ne lui écraser aucun membre, je place mes genoux de chaque côté de ses jambes puis je me penche vers elle pour avoir mon visage au-dessus du sien.

« Si l'antidouleur ne fait plus effet, n'hésite pas à me le dire. »

    Je l'embrasse et la petite voix dans ma tête n'arrête pas de me répéter avec satisfaction qu'elle est ma femme. Je l'ai eue ! J'en suis satisfait.
    Je glisse mes lèvres sur sa gorge et l'envie de lui faire un suçon peut enfin être réalisée car nous sommes ensemble.
    Merryl me laisse faire mais elle reste sur le qui-vive, à la recherche de la moindre sensation.
    Je sais que nous vivons peut-être nos premiers et nos derniers moments en tant que mariés alors je ne veux rien gâcher.
    Mais devant notre excitation, nous n'avons même pas pris la peine de retirer les lignes faites de sang sur nos visages respectifs, ni retirer le sang encore frais de nos plaies ouvertes. Et parce que mon bandeau est imbibé de sang, je le retire. Je le balance avec négligence par terre mais j'intercepte la main de Merryl lorsqu'elle s'apprête à retirer le sien.

DIRTY HEART II - spare me -Où les histoires vivent. Découvrez maintenant