Conséquences

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Ladybug chassa d'un battement de cils la larme qu'elle avait dans les yeux. celle-ci s'envola aussitôt, perle portée par le vent.

"Ladybug, Ladybug !"

La musique continua quelques instants, accompagnée des vivats des Parisiens, avant de s'arrêter, laissant place au générique.

Derrière l'écran de l'ordinateur de son père, une jeune fille entendait son propre cœur battre la chamade. Elle hésitait encore entre la colère et les larmes.
Et les deux l'emportèrent.

- Allô ? Non mais sérieusement, quoi ! cria-t-elle. Ça ne peut pas se terminer comme ça, c'est impossible ! Je ne peux pas laisser faire ça, jamais ! La pauvre Ladybug... Et Nathalie, qu'est-ce qui lui est arrivé ? Quelle peste, cette Lila... Et, bon sang, FÉLIX !  À quel moment il OSE trahir Ladybug ? Ça se fait vraiment pas ! D'accord, c'était pour retrouver sa liberté, mais à cause de lui, Gabriel est devenu complètement MALADE ! Je ne peux pas laisser faire ça, répéta-t-elle. Impossible.

Elle se leva, prit un stylo et écrivit un mot à ses parents et à ses sœurs.

"Maman, papa et les deux casse-pieds de service,

J'ai réuni mes économies pour acheter un billet de train pour Paris. J'ai deux mots à dire à un styliste sociopathe qui parle au cadavre de sa femme et qui n'arrive pas à tourner la page quand à sa mort, quitte à sacrifier la vie d'une femme qui l'aime et le bien-être moral de son fils. Pas d'inquiétude, je serais rentrée avant mardi.

Donc, à mardi,

Clémence"

Clémence se leva, posa la note sur la table de la cuisine, remplit un sac à dos et partit d'un pas furibond vers la gare de Quimper.

**************

Paris, sept heures plus tard.

Clémence sonna à la porte du Manoir Agreste. Une caméra vint se planter devant elle.

- Oui ? demanda une voix féminine.

Clémence se sentit défaillir. C'était la voix de son personnage préféré ! Elle se reprit et annonça :

- Je viens voir monsieur Agreste.

- Vous avez rendez-vous avec lui ? demanda Nathalie.

- Euh... non.

- Dans ce cas, je ne peux pas vous laisser entrer. Bonne journée, mademoiselle.

La caméra rentra, laissant Clémence seule.

- Ça ne va pas se passer comme ça ! fulmina l'adolescente. Je trouverais le moyen de parler à Gabriel Agreste !

Elle se cacha devant l'entrée et attendit patiemment. Quand la voiture noire des Agreste fit s'ouvrir le portail, elle se faufila dans l'enceinte du manoir, ouvrit la porte principale, entra dans la maison, puis dans l'atelier.

Et elle se retrouva face à face avec Nathalie.

- Qu'est-ce que vous faites ici ? demanda la jeune femme d'une voix faible.

Clémence s'efforça de retenir le cri de joie qui lui montait aux lèvres, lorsqu'elle vit son personnage préféré en face d'elle, quand elle répondit :

- Excusez-moi, Mayura, mais je dois absolument parler à Papillon.

- Je suis désolée, je ne vois pas de quoi vous voulez parler, répondit la jeune adulte d'une voix blanche.

- Venez pas me dire que vous n'êtes pas Mayura et que Gabriel Agreste n'est pas Papillon. Je ne vous croirais pas. Je soutiens votre cause. Mais je ne peux plus supporter que Mayura soit blessée un peu plus chaque jour et que Papillon devienne de plus en plus fou. Comment faites-vous pour rester aussi calme ? Moi, à chaque fois que je regarde le final, il me fait peur, franchement.

Recueil d'OS MiraculousOù les histoires vivent. Découvrez maintenant