Recueil d'OS Miraculous

Regrets

Papillon exultait. Il avait gagné. Il possédait les Miraculous. Tout les Miraculous, à l'exception de celui du Paon, de la Coccinelle et du Chat Noir.

En façe de lui, son ennemie était en larmes, Chat Noir à ses côtés, tentant vainement de la réconforter.

Mais cela ne servait à rien. Il avait gagné, Paris était à sa merci, les deux héros aussi. 

Et tout ça grâce à Félix. Son neveu extrêmement rusé avait réussi à subtiliser le yo-yo de Ladybug, tout les Miraculous et le lui avait donné en échange du Miraculous du Paon. Félix voulait bien entendu avoir la certitude d'être libéré en reprenant son propre contrôle.

Il ne risquait plus rien à présent. Et Adrien non plus. Son fils était immortel, comme Félix. Ils ne risquaient rien. Aucune personne chère à son cœur n'était en danger.

" En es-tu sûr ?"

Une douleur aiguë lui traversa la tête lorsqu'il se rendit compte qu'il se trompait. Un visage apparut dans son esprit. Une jeune femme aux yeux turquoise et aux longs cheveux de jais colorés par une mèche écarlate.

Papillon battit des paupières.

" Suis-je vraiment prêt à sacrifier Nathalie pour ramener Émilie ? "

Rapidement, il se rendit compte qu'il en était incapable et cette découverte le bouleversa.

"Non ! Je ne peux pas faire ça ! Je ne veux pas faire ça !"

Il attrapa aussitôt le Miraculous du Cheval, l'amalgama avec le sien et ouvrit un portail vers le train.

Lorsqu'il le traversa, il atterrit dans une zone isolée du train, qui servait aux personnes à téléphoner.

Le bruit d'une quinte de toux le fit se retourner. Nathalie se tenait là, à demi effondrée contre la porte, toussant violemment. Son téléphone gisait par terre.

Le sang de Papillon se glaça. Lorsqu'il avait aperçu Félix dans son bureau, il avait été si surpris qu'il en avait lâché son téléphone. Il n'avait même pas pensé à vérifier que Nathalie allait bien.

Ce qui lui arrivait était donc sa faute, comme à chaque fois. Il l'avait laissée seule et affaiblie, aveuglé par sa soif de pouvoirs.

Combien de temps cela faisait-il qu'elle était dans cet état ? Une heure, peut-être deux. Et personne n'avait rien remarqué ?

Il jeta un rapide coup d'œil à Lila. La Franco-Italienne observait la scène, un sourire ironique, presque cruel, sur les lèvres. Lorsqu'elle vit qu'il la fixait, elle se retourna rapidement sur son siège.

La colère aveugla Papillon. Tout portait à croire qu'elle regardait Nathalie souffrir depuis un moment déjà, sans lever le moindre doigt pour l'aider.

Il se sentit bouillir intérieurement. Cette fille était une folle, doublée d'une menteuse accomplie et dotée d'une cruauté sans limites. Il devait absolument l'écarter, elle était bien trop dangereuse, trop imprévisible. La garder comme mannequin et comme alliée ne ferait qu'engendrer de nouveaux malheurs.

D'autant qu'il n'avait plus besoins d'alliés, à présent.

Il souleva Nathalie dans ses bras et ouvrit un portail vers le Manoir Agreste. Après avoir jeté un ultime regard furibond à Lila, il s'engagea dans le portail et se retrouva chez lui.

Il allongea Nathalie dans son lit. La jeune femme respirait faiblement, les mains sur son ventre.Une pensée, une seule tournoyait dans l'esprit de Papillon.