Sous les étoiles

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Alerte, alerte ! 

Je crois pouvoir affirmer que cet OS est le plus triste que j'aie jamais écrit...

Donc, si en ce moment, votre moral n'est pas au top... alors, vraiment, évitez celui-ci. Ne vous faites pas de mal en lisant quelque chose qui vous blessera. S'il vous plaît.

L'avertissement ayant été placé, je souhaite à ceux qui resteront une bonne lecture.

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Le soleil pointait entre les nuages malgré l'heure matinale,  lorsque Nathalie entra dans la chambre d'Adrien.

Ou plutôt, voulut entrer.

Elle ne parvenait pas à ouvrir la porte, fermée à clé. Et quand elle voulut utiliser sa clé pour entrer, celle-ci ne rentrait même pas dans la serrure.

"Qu'est-ce que..."

Après un infime moment de stupeur, elle s'aperçut que la serrure avait été changée. Comment était-ce possible ? Cela n'aurait jamais dû arriver, Gabriel lui en aurait forcément parlé, elle aurait pris en charge elle-même les travaux...

Elle sursauta en entendant la voix de Gabriel derrière elle.

- Qu'est-ce que vous faites ici, Nathalie ?

Elle se retourna, et frissonna : un mauvais pressentiment venait de s'insinuer en elle, pareil à un serpent.

- Monsieur... peina-t-elle à articuler, tant le regard gelé de Gabriel l'effrayait, je... je venais apporter à Adrien son emploi du temps... c'est... c'est mon travail...

- Votre travail ? Nathalie, ne vous souvenez-vous pas que je vous ai remplacée ?

Nathalie sursauta violemment. Elle peinait à comprendre ce qu'elle venait d'entendre, comme si tout son esprit avait brusquement décidé d'arrêter de fonctionner.

- Vous m'avez remplacée ? répéta-t-elle, à la fois stupéfaite et paniquée. 

- Mademoiselle Choiseux a déjà pris ses dispositions et ses habitudes. Elle m'est très utile. Elle ne me désobéit pas, contrairement à vous. Et, ajouta-t-il en voyant Nathalie se plier lors d'une quinte de toux plus violente que toutes les précédentes, elle est en parfaite santé, elle.

Nathalie sentit son sang battre à ses tempes. N'avait-il donc aucun souvenir ? Ne se rappelait-il donc pas que c'était pour lui qu'elle avait sacrifié sa santé ? Ne se rappelait-il donc pas la douleur qu'il avait éprouvé  en la voyant se briser petit à petit ? Ne se rappelait-il pas, ses angoisses, ses moments de tendresse et d'inquiétude envers elle ? Ne se rappelait-il donc pas, leurs peurs, leurs échecs et leurs victoires, tous et toutes partagés ?

Elle lui posa tout de même une autre question, d'une voix que la crainte rendait hésitante :

- Et... pour notre mission ? Nous...

- Les Miraculous ? la coupa Gabriel. Plus besoin. Émilie s'est réveillée toute seule. Je n'ai plus besoin d'eux. Comme je n'ai plus besoin de vous.

- Je croyais que vous aviez un peu d'affection pour moi... murmura la jeune femme.

- Vous ne comprenez rien ! cracha Gabriel. Depuis le début, je n'ai fait que me servir de vous, de vos sentiments, et vous avez été assez idiote pour penser que je pouvais ressentir de l'amitié pour vous ! 

- Non... gémit Nathalie. Non, c'est impossible... ça ne peut pas être vrai...

- Je n'ai plus besoin de vous, Nathalie. Vous m'êtes inutile. Partez. Vous n'êtes rien pour moi, vous n'avez jamais été rien, et vous ne serez jamais rien !

Recueil d'OS MiraculousOù les histoires vivent. Découvrez maintenant