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Le monstre est assis au salon, comme s'il m'attendait.

Moi :  j'étais dehors avec une amie

Lui : une amie?

Moi : oui, une amie

Lui : et je peux savoir depuis quand tu as des amis ?

Moi : et moi depuis quand tu as une copine toi ?

Son visage se crispe, révélant une colère qui monte progressivement. Pitié Apprenez -moi à fermer ma bouche.

Lui : on parle de toi.

Moi : mais rien ne nous empêche de parler aussi de toi. Dis moi en plus sur relation avec Soraya, et pitié éclaire moi  ce que je fous là. Pourquoi t'as pas "épouser" Soraya à ma place ?  Pourquoi tout ce cirque ?

Lui : Tu es en train de faire une crise de jalousie ?

Je passe une main sur mon visage. Suis-je en train de faire une crise de jalousie ? Même moi, je ne sais pas. Je me sens tellement dépassée, incapable de comprendre ce qui se passe. Je déteste Soraya, mais pourquoi ? Pour son attitude insolente. Alors pourquoi je ne ressens pas autant de mépris envers ce monstre ? Je détourne mon regard, incapable de répondre.

Moi : Non , ce n'est pas une crise de jalousie. J'ai le droit de savoir pourquoi je suis là.

Lui : tu es là, c'est tout ce qu'il y'a à savoir

Va te faire foutre. Ce que j'aurais aimé lui lancer mais je m'abstiens et je vais dans ma chambre.

☪︎ ִ ࣪𖤐 𐦍 ☾𖤓ᥫ᭡

J'enfile ma robe noir légèrement moulante , ajoute un peu de maquillage sur mon visage et du parfum, puis descends.

Moi : Je sors.

Samir: Je te dépose.

Moi : Le chauffeur me déposera. Profite de ton temps avec Soraya.

Lui : Duarte a déjà déposé Soraya à l'aéroport, et si je dis que je vais te déposer, c'est que je le ferai.

Je ressens une pointe d'irritation dans sa réponse, mais je ne veux pas m'engager dans une dispute, alors je me contente d'accepter qu'il parce que je n'ai tout simplement pas le choix . Il prend les clés de la voiture et nous montons à bord de la Porsche noire qui était garée devant l'entrée. Le trajet se déroule dans un silence pesant. Nous échangeons à peine un mot, et la seule fois où nous nous sommes parlés , c'était pour que je lui donne l'adresse de ma destination.

Moi : je t'appellerai quand j'aurai fini

Samir : tu me prends pour ton chauffeur ou quoi ?

Je sors de la voiture en prenant soin de claquer la porte bien fort. Mon plaisir n'a duré que quelques secondes. Le monstre sort à son tour de la voiture, la contourne pour se placer devant moi. Il me plaque contre la portière de la voiture, collant son corps au mien. Son regard intense plonge dans le mien, et je sens une tension oppressante. Sa main tatouée serre légèrement mon cou, me laissant sans voix. La proximité étouffante et le contact physique me mettent mal à l'aise, mais je reste silencieuse, cherchant à dissimuler tout signe de vulnérabilité.

𝔪𝔞𝔯𝔦𝔢́𝔢 𝔞̀ 𝔲𝔫 𝔪𝔞𝔣𝔦𝔢𝔲𝔵  ( réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant