𝗰𝗮𝗽𝗶𝘁𝗼𝗹𝗼 𝗾𝘂𝗮𝘁𝘁𝗿𝗼

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Breath Me-
"Ouch, I have lost myself again
Aie, je me suis encore perdue
Lost myself and I am nowhere to be found
Complétement perdue et personne ne pourra me sauver
Yeah, I think that I might break
Ouais, je suis tellement fragile
I've lost myself again and I feel unsafe
Je me suis encore égarée et je vis dans un état de peur permanente"

✰✰✰

Zoé travaillait depuis maintenant cinq mois dans ce starbucks, il lui en était arrivé des choses, durant tout ce temps, entre les clients trop exigeants, ses collègues de travail qu'elle n'appréciait pas des masses ou encore son responsable qui était constamment sur son dos, on ne peut pas dire que c'était le boulot de ses rêves !

Alors, à ses pauses entre "midi et deux" et celle de seize heures, elle en profitait pour s'aérer l'esprit et souvent, elle finissait sur le trottoir d'en face à papoter avec son tatoueur -Lucenzo- qui, avec le temps, était devenu son ami.

Ce jour-là, en finissant sa journée de travail, elle avait vu entrer le français qui l'a tant marqué. Elle ne pouvait pas oublier son visage, son sourire, son regard, ses oreilles écartées qui faisaient tout son charme. Il lui était tout simplement impossible pour elle de l'oublier à lui.

Sans même qu'elle ait réfléchi, elle traversa la route et avant qu'elle se rende compte, elle était déjà rentrée dans le petit habitacle. Comme un aimant, le regard du franco-espagnol se dirigea instantanément vers celui de la jeune italienne.

-Zoé mia cara !Tu es venu pour ta hanche ?

Non. Je suis venue pour Théo, pensa-t-elle. Mais prise de cours, elle se contenta de hocher la tête de haut en bas.

Sauf qu'elle avait oublié un léger détail. Et c'était en enlevant machinalement son bas de survêtement qu'elle s'en souvient.

-Il a recommencé ?

-Il n'a jamais arrêté Lucenzo. Elle haussait les épaules, l'air totalement indifférente, le regard vide et froid.

Lucenzo, son tatoueur et ami, serra les dents, soupira de colère. Même le visage du footballeur français aux cheveux blonds platines depuis peu semblait déformé par ses émotions.

Les jambes de la belle italienne étaient remplis d'hématomes et de cicatrices. Tout comme son ventre, ses bras, son dos, son cou, et toutes les autres parties de son corps. Mais ça les deux hommes ne le savaient pas. Ils n'avaient vu que les jambes, celles qui étaient le moins endommagées.

Ça s'était passé deux jours auparavant, Zoé avait découvert l'infidélité de son compagnon. C'était la goutte de trop pour elle. S' il ne l'aimait pas, pourquoi restait-il avec elle en la faisant souffrir ? Rien ne l'obligeait. Ils n'étaient ni mariés, ni fiancés. Alors pourquoi restait-il ?

Elle voulait le quitter. Elle avait pris sa décision. Elle avait même regroupé quelques-unes de ses affaires, celles qui lui étaient nécessaires pour tenir plusieurs jours, dans une valise.

Ça n'a pas plu à Giovanni. Ça ne lui a pas du tout plu. Bien au contraire.

Les bleus sur son corps, c'était lui. Il l'avait passé à tabac durant de longues minutes. Il l'avait tellement insisté sur les coups qu'il lui mettait à l'abdomen qu'elle en crachait du sang.

Elle supportait. Totalement démunis. Totalement faible et sans pouvoir. Elle n'y pouvait rien.

Mais surtout, ce soir-là, il avait commis l'irréparable. Il l'avait touché sans son consentement.

Lui volant le peu de fierté et de dignité qui lui restait.

Il l'avait violée comme un malpropre. Sans penser aux répercussions. Sans penser à sa petite amie qui avait fini par s'évanouir sous la force de ses coups de reins.

Ce soir-là, Zoé avait compris qu'elle était obligée de rester avec lui. Tel était son destin. Tel était son avenir.

𝗦𝗞𝗬𝗙𝗔𝗟𝗟- 𝘁𝗵𝗲𝗼 𝗵𝗲𝗿𝗻𝗮𝗻𝗱𝗲𝘇 𝗲 𝘇𝗼𝗲 𝗰𝗿𝗶𝘀𝘁𝗼𝗳𝗼𝗹𝗶.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant