Evan :
Je n'ai pas compris sa réaction. Non mais au réfectoire, elle me fait clairement comprendre qu'elle ne peut tout simplement pas me blairer. Et je l'ai vu étonné quand je parlais à Manon. Léna Stanford vous restez un mystère pour moi.
J'aurai cru cinq minutes qu'elle était jalouse, mais cette pensée n'est tout simplement pas possible. Alors pourquoi était- elle si troublée de me voir parler à Manon ?
Je me suis réellement inquiété pour elle, j'ai cru qu'elle allait tomber dans les paumes tellement elle devenait rouge à la vitesse de la lumière.
-Eh oh, ici la lune, la Terre m'entend-t-elle ? Me coupe Manon dans mes pensées.
-Oui pardon tu disais quoi déjà ?
-Que c'était l'heure d'aller en classe beau gosse, me répond-elle avec un regard de séductrice.
Bon elle elle me drague, et clairement ça me fait rire. Elle est mon style, ce n'est pas le problème. Mais c'est juste que je ne la croyais pas si entreprenante pour un premier jour où on se connaît.
-Oui c'est vrai. Nous y allons du coup ?
-Oui nous nous mettons à côté du coup ? Me questionne Manon.
-euh oui si tu veux.
Le cours a commencé depuis trente minutes. La petite furie gagne tous les records. Je suis assis à côté de Manon, ce qui d'ailleurs éclate Mike, car il n'arrête pas de me lancer des clins d'œil ce con. Tout à coup, la porte s'ouvrit encore une fois sans toquer !
-Mademoiselle Stanford, la panne de réveil ne marche pas à tous les coups. J'ai tellement hâte d'attendre quelle sera la nouvelle excuse ! Dit la professeur de Français. Qui d'ailleurs, à l'air plus amusé par la situation au lieu d'être énervée.
-J'en ai pas besoin, je m'assois et vous continuez votre cours comme-si de rien n'était ! Ça vous tente ? Répond la brune avec un sourire jusqu'aux oreilles.
Je ne suis pas étonné de son répondant. Elle s'en tape des cours, et ça se remarque. Mais ce qui me choque c'est surtout la professeur qui et n'est pas en colère du tout.
-Léna, Léna, Léna... Tu connais la règle avec moi quand tu arrives en retard n'est-ce pas jeune rebelle.
-Sérieusement ! Vous allez vraiment me punir comme ça cette année aussi ! Répond la furie plus en colère qu'autre chose.
Je regarde Mike avec un air étonné. Il comprend alors que je ne vois pas où la prof veut en venir. Il sort son téléphone sous la table pour m'écrire un message tandis que le duel entre la jolie brune et Madame français continue.
-Oui, pour la semaine prochaine tu me le rendras sinon tu es viré de cours tout le trimestre avec moi.
La prof dit ça comme-ci la rebelle ne voulait pas que ça lui arrive. Madame, sans vouloir vous offenser, je suis sûre qu'elle s'en tape de votre cour.
-D'accord ; râle la brune. Je le ferais votre putain de devoir ; dit Léna en se soumettant à la prof.
Putain, j'ai réellement raté un truc. De un, Léna ne veut donc pas rater le cour de français. Et de deux, Madame français ne l'engueule même pas pour le langage familier qu'a employé la furie. C'est d'ailleurs tout l'inverse, elle est morte de rire face à Léna qui est en colère comme jamais. La brune s'assit à côté de la blonde, encore mais en faisant beaucoup de bruit pour bien faire comprendre son énervement. Non mais j'ai atterris dans un monde parallèle, c'est la seule explication que j'ai.
De suite après une sonnerie de téléphone retentit dans la salle. Merde j'ai oublié de mettre le mode silencieux comme un con. La prof me regarde maintenant.
-Pardon, dis-je en prenant mon téléphone pour enlever la sonnerie.
-Ce n'est pas grave Evan, tu viens de me donner une excellente idée.
Elle regarde maintenant en direction de Léna. Bordel, elle ne va pas faire ça tout de même. Léna se tourne vers moi, elle a pensé comme moi apparemment.
-Non, n'y pensez même pas, dit la brune qui fixe désormais la prof.
-Oh si, Léna tu te déplaces va à côté de Evan, et toi, Manon tu viens devant à sa place, annonce t-elle fière de son idée. Ça te fera du bien de changer de voisin cette année.
Putain, mais c'est pas vrai. Pour un premier jour de cours, tout me ramène vers cette furie.
La bombasse se déplace en même temps que Manon pour poser ses fesses juste à côté de moi. Elle a l'air autant, voire encore plus, dégoûtée que moi. Le cours reprend avec une ambiance trop tendue. Manon se retourne à plusieurs reprises pour fixer Léna. D'ailleurs la furie lui fait un doigt d'honneur avec une grimace. Bon apparemment ces deux là ne peuvent pas se voir en peinture.
Je prend mon téléphone sous la table pour lire le message de Mike. Bon, pour résumer, personne ne sait réellement de quoi parle le devoir que Léna doit rendre. Mais Mike pense que c'est un recopiage des règles de l'établissement. Mais attention, il n'en est absolument pas sûre.
Je remarque en lisant le message que Léna essaie elle-même de lire ce que j'ai reçu. Ça me fait rire, elle fait la curieuse alors que cinq minutes avant elle ne me supportait pas.
-Oui mademoiselle Stanford, à ce que vous pensez j'ai des amis ; lui dis-je en souriant.
-Je n'en doute pas, surtout une amitié avec des pétasses même.
- Serait-ce une part de jalousie de votre part ?
-Ne rêvez pas trop monsieur Delgade ; dit-elle.
-Oh alors comme ça vous pouvez avoir de l'humour parfois. C'est nouveau ou c'est votre deuxième atout après l'ironie ? Répond-je en me moquant d'elle.
Cette fois elle ne rigole plus, me fixant avec ce regard encore. Pas celui de la colère, ni de la haine. Non, celui-ci reflète une tristesse qu'elle garde au fond d'elle-même. Elle a l'air si faible d'un coup. Je demande si elle montre ce visage à tout ou seulement à moi ?
Cela ne dure qu'une fraction de seconde, mais je sais que je n'ai pas rêvé. Elle se tourne vers le tableau et ne m'adresse plus la parole jusqu'à la fin de la journée.
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Moi la reine, toi le bouffon.
RomantikElle s'appelle Léna et elle est en terminal. Lui, il s'appelle Evan et va atterrir dans la même classe qu'elle. Il est nouveau mais ils se connaissent déjà tous les deux. Pourtant Evan apprend à ses dépends que son amie n'est plus la même qu'avant...