Narnia : Pour toujours et à jamais Tome 2

Chapitre 17 : Voie du retour

Une route longue, des chemins bornés de fleurs, une forêt calme et reposante, une atmosphère de voyage tout à fait plaisante ; des éléments réunis afin de commencer un nouveau chapitre de leur vie mouvementée. Le soleil tape sur les bois, mais heureusement, ceux-ci protègent nos amis de ces rayons lumineux brûlants. Les bruits des sabots des chevaux bâtant sur le sol résonnent comme une berceuse pour nos demoiselles endormies dans les bras de leurs rois. Caspian et Peter, à la tête du cortège, profitent de quelques instants d'intimité pour avoir une petite discussion.

- Caspian : "Majesté, puis-je vous poser une question personnelle ?"

- Peter : "Je vous écoute, qu'avez-vous à me demander ?"

- Caspian : "Avez-vous hâte de retrouver votre royaume ? Je veux dire, recommencer à gouverner, s'occuper des affaires d'État ; toutes ces choses si pesantes, tous ces devoirs qu'un roi se doit de remplir afin de gouverner au mieux son royaume."

- Peter : "La seule chose pour laquelle je suis heureux de rentrer, c'est mon fils. Je ne suis pas réellement le roi d'Agrégor, ce sera à Athéna de décider si je suis apte pour elle de prendre ce rôle à ses côtés. Pourquoi cette question ?"

- Caspian : "Comme ça, à titre informatif. J'ai des choses à remettre en question et des choses que j'aimerais placer en priorité suite à cette aventure qui m'a fait beaucoup réfléchir. J'aimerais entamer un nouveau chapitre de ma vie."

- Peter : "Caspian, je sais que vous et moi, on a eu quelques différends, mais vous pouvez vous fier et vous confier à moi. Je ne vous jugerais pas, parole d'honneur. Dites-moi ce qui vous tracasse autant."

- Caspian : "En vous voyant, vous et la reine, vous m'avez fait comprendre que former une famille, avoir un enfant, c'est une aventure incroyable à vivre et je... euh... je..."

- Peter : "Vous voulez fonder une famille, c'est ça ?"

- Caspian : "En effet, mais je crains de ne pas avoir encore trouvé la bonne personne. Le fait d'être roi n'arrange en rien ma situation, je dirais même que mon titre attire plus de mauvaises intentions qu'autre chose. Si je me mets en quête du véritable amour, qui me dit que la rumeur ne se dissipera pas à travers les contrées, et que si je tombe amoureux d'une femme, elle ne se jouera pas de ma naïveté ?"

- Peter : "Vous vous posez beaucoup trop de questions. L'amour n'est pas néfaste, ni quelque chose de compliqué. Certes, l'amour est éphémère, mais reste une expérience à vivre et à partager avec la bonne personne. Pas besoin de se mettre autant de pression. Vous finirez par trouver chaussure à votre pied, comme moi. Laissez faire le temps, l'amour peut vous tomber dessus à n'importe quel instant. Vous pensez que j'étais préparé à rencontrer l'amour de ma vie, ici, à Narnia. Et qu'en plus, elle serait l'héritière d'un royaume."

- Caspian : "J'espère avoir autant de chances que vous."

Suite à cette fin de phrase des plus philosophiques, Peter et Caspian se regardent dans un sourire chaleureux, laissant place au retour apaisant du silence, enfin avec quelques bruits de discussions venant de l'arrière de la troupe. Cette discussion a légèrement perturbé Caspian qui, rappelons-le, est amoureux d'Athéna depuis le début de l'histoire. Le jeune roi éprouve des sentiments très forts pour cette jeune fille, et en voyant celle qu'il détient dans ses bras ayant l'apparence de la reine ne fait que le troubler davantage. Sans pour autant avoir des réponses concrètes à ses questions, Caspian garde en tête sa promesse faite à lui-même de ne pas semer la panique dans le couple de Peter et d'Athéna ; il refuse catégoriquement d'être à ce point égoïste.

La journée de marche se passe relativement bien, des petites pauses par-ci par-là, quelques paysages à contempler et enfin, dans le fin-fond de la forêt, les tours du château d'Agrégor apparaissent dans un horizon magnifique. L'aube commence à se lever, et malgré la petite nuit qu'il a passé à somnoler, Peter reste heureux et retrouve de l'énergie en constatant que son amante se trouve actuellement dans ses bras, toujours endormie d'épuisement. Même constat chez Caspian qui continue, quant à lui, de somnoler. Soudain, à l'orée du bois, de l'agitation se fit entendre, le peuple s'exécute à sa tâche quotidienne, qui est de maintenir la vie en société dans le royaume.