Narnia : Pour toujours et à jamais Tome 2

Chapitre 21 : Adieux

Les mois continuent de passer à Narnia, le soleil est toujours de la partie n'ayant jamais quitté le ciel depuis le retour du calme et la fin des menaces pesantes sur le royaume. Athéna atteint maintenant les huit mois de grossesse. Cependant, tout ne se passe pas comme prévu ! Depuis quelque temps, la jeune femme se sent défaillir à l'issue du moindre effort. Des malaises récurrents, le retour des nausées à chaque fois qu'elle se lève pour poser un pied sur le sol, des migraines incessantes ; une panoplie de symptômes qui inquiètent de plus en plus Peter, qui se met dans des états pas possibles. Son inquiétude et sa frayeur se répercutent sur le moral de la jeune femme, qui se sent coupable des insomnies de son futur époux. Il passe son temps à la veiller le soir, la regardant dormir, vérifiant sa respiration, contrôlant la levée de sa poitrine dans un mouvement calme et régulier. Le jeune roi l'aide dans la routine quotidienne, comme la douche, le repas, ou encore les rares balades que la jeune femme fait dans les jardins ou les couloirs du château. Sa fatigue est donc extrême, c'est pour cela que la direction du royaume d'Agrégor a été confiée à Edmund, Susan et Lucy.

La fratrie des Pevensie s'inquiète de l'état de santé de la reine et de son futur enfant, Susan étant une jeune maman ne peut que mieux comprendre ce que la pauvre jeune femme ressent en ce moment ; de l'impuissance. Chacun des trois Pevensie, ainsi que Ruben, Ysiane, Janessa demandent souvent des nouvelles en s'adressant directement à Peter. Malheureusement, le nombre de fois où le jeune homme quitte sa chambre, c'est soit pour récupérer son fils gardé par Janessa le temps d'une petite journée tranquille, ou pour réapprovisionner l'estomac d'Athéna.

Nombreux sont les guérisseurs venus l'ausculter sans résultats concluants, seulement des superstitions infondées et des diagnostics incomplets. En colère, Peter a fini par se résoudre à patienter, la naissance du bébé ne devant plus tarder.

Malgré son état déplorable, Athéna n'a jamais failli à la promesse qu'elle avait faite à son fils. Elle s'occupe de lui, le cajole, le berce, lui chante sa berceuse pour qu'il s'endorme contre son petit ventre arrondi ; des petites choses qui comblent la relation entre une mère et son fils, observés de loin par Peter, essayant de se reposer comme lui a demandé Athéna. La jeune femme fut surprise de voir à quel point le petit James comprenait la situation, caressant à sa façon le petit ventre et ressentant les moindres coups du bébé pour les accueillir avec un sourire en direction du visage de sa maman. Peter, observant la scène de loin, vint se placer de l'autre côté du lit, à sa place, pour les contempler ; leur famille s'agrandissant bientôt fut une vision des plus réjouissantes.

- Peter : "Comment tu te sens ?" demande-t-il d'une petite voix afin de ne pas réveiller James qui s'est finalement endormi la tête contre le ventre d'Athéna qui était couché sur le côté.

- Athéna : "Fatiguée, mais ça, tu le sais déjà." dit-elle d'un faible sourire avant de lui prendre la main.

- Peter : "J'aimerais tellement trouver un moyen pour te soulager, ne serait-ce qu'un petit peu." dit-il en lui caressant le dessus de la main.

- Athéna : "Je sais que tu fais de ton mieux, Peter. Et sache que ça compte énormément à mes yeux ; surtout que je ne suis pas un cadeau et je le sais."

- Peter : "Ne dis pas ça, mon ange. Tu es spéciale, et... inventive... durant cette période, mais ton objectif est de me montrer que tu m'aimes et ça, crois-moi, j'en suis plus que ravie." dit-il d'un grand sourire.

- Athéna : "Sache que le coup de la baignoire était légitime, car tu te baladais torse-nu dans la salle de bain, en me provoquant qui plus est." dit-elle l'air fière de sa réponse.

Peter fut ravi de constater que les sourires et les rires ont repris leur place sur le visage de la jeune femme, malgré sa petite mine et son manque de sommeil plus qu'évident. Le reste de la journée se passe dans une atmosphère remplie de bonne humeur. Athéna eut le courage de se présenter au dîner réunissant toute la famille. Aucun malaise, ni aucune nausée ne fut de la partie ce soir ! Tout le monde est heureux de constater le rétablissement progressif de la reine.