I follow you. - Terraink

19 - « Free fucking freedom »

Damien sentait que c'était une douche froide pour Thomas. Voyant ses larmes dévaler sur sa peau pâle et douce. Ça fendait son cœur. Il venait de lui déballer toute sa vie. Comme ça. Sans pincette. « C'était la meilleure chose à faire » pensa Damien.
Les bras frêle de Thomas venaient de s'accrocher à lui en guise de câlin. Sa main vint se perdre dans les cheveux pour coller lentement son visage dans le creux de l'épaule du bouclé.
C'est un geste qui soulageait Damien. Un doux geste qu'il le mettait en sécurité. Il en était sûr, Thomas était et sera la bonne personne pour lui.

Je ne voulais pas le voir comme ça. Ça me brisait le voir pleurer par ma faute mais il fallait que je le fasse. À ce moment là, il m'avait chuchoté que tout ira bien et qu'il voulait m'aider. Ce que j'acceptais sans hésitation. De toute façon, il ne me laissait pas forcément le choix. Après tout, je savais qu'il était là pour moi et que si c'était lui à ma place, j'aurais réagis pareil que lui.
Après ça, nous sommes allé dans un Mcdo pour manger un peu, se réconforter. On en avait bien besoin après ces émotions. Surtout pour Thomas, c'est un garçon très sensible. Je voulais le protéger comme une pierre précieuse.

Après un repas bien mérité, nous sommes allé dans un petit bar à ambiance. Nous avons bien rigolé et bien bu. C'était marrant de voir Thomas rire pour des banalités, l'alcool le rendait très enjoué et je dois avoué, ça lui rajoutait un côté très attractif. Nous dansions si bien ensemble, nous étions les rois de la nuit, le Beau et la Bête. Mon Beau Thomas me guidait dans une danse maladroite. Ses pupilles marrons pétillaient à chaque geste que je faisais.  Rien n'avait d'importance si ce n'était que nous. Rien que nous. Que nous. Nous deux.
J'emmerde les gens autour de nous. J'emmerde le monde. J'emmerde mon père.

Ce soir je suis libre. Aujourd'hui je suis heureux. Cette nuit je suis à Thomas.

Sa bouche touchait la mienne, et nos langues se mirent à danser ensemble. Un long frisson parcourait tout mon corps, et s'intensifiait quand je sentis ses mains se balader autour de mon corps. Je remarquais que le corps de Thomas se mit également à frissonner quand mes mains entraient en contacte avec son dos, sous sont tee-shirt. Tout naturellement, nous nous sommes dirigés vers les toilettes avant de nous enfermer à l'intérieur. Malgré la nature du lieu, ça nous a pas empêché de nous découvrir, redécouvrir le corps de l'un de l'autre. Je connaissais déjà si bien son corps comme il connaissait si bien le miens.

Les premières lueurs du soleil nous aveuglait mais qu'est ce qu'on s'en foutait. On était encore bourré, décoiffé et nous étions heureux. Je ne savais plus quel heure il était. Ni lui.
Alors on a décidé d'aller acheter des croissants dans une boulangerie et puis nous sommes allés nous assoir dans le parc, là où on était il y a quelques heures avec nos potes. Je roulais une clope à moitié déchiré, tandis que Thomas mangeait son croissant. Autour, les gens allaient au taff d'un pas rapide, visage fermé. Mais seul le visage de Thomas m'importait. Nous discutions de la pluie et du beau temps. Il tirait sur ma clope, je mangeais un bout de son croissant. Je me collais à lui, nos mains se touchaient. Je pris la sienne et déposais un doux baiser dessus.
Je pense qu'il devait être sept heures trente quand nous décidions de partir du parc. Je ramenais Thomas chez lui en tant que bon gentleman. Devant sa porte, nous nous sommes embrassés comme si c'était la dernière fois.

« Je t'aime » avais-je dis.
« Moi aussi mon ange » m'avait - il dit.