Chap. 22 Rêve

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Hey hey ! Me revoilà enfin avec ce chapitre des retrouvailles ! J'espère qu'il vous plaira ! Bonne lecture !
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Chap. 22 Rêve

[Aomine]

    "Tu devrais aller te coucher, tu dors toujours mal à Alamagan...
-Peut-être devrait-on cesser d'y aller, ce n'est pas bon pour toi, renchérit le blond.
-Non, j'aime l'endroit. Et cela me rappelle de belles choses. Je vais dormir, nous sommes assez loin des côtes."
Je saluai le reste de l'équipage et m'enfermai dans ma cabine. Je me laissai tomber sur le matelas et un demi-sommeil s'empara immédiatement de moi.

    Mon corps était si lourd... Le draps si confortable.

    La porte vola et je bondis, totalement perdu dans mes repères.
"A-Aominecchi ! Je-je crois que Kagamicchi est s-sur le bateau d'en face !
-Qu'est-ce que tu racontes ? Un abordage ? J'arrive, un instant !"
Je saisis mon sabre et le baudrier contenant mes pistolets à la main. À peine en haut des escaliers, je m'arrêtai net.
"T-tu as dit qui ?
-Kagamicchi..."
Un navire au loin... Cette silhouette que je reconnaissais sans difficulté après huit ans...

    Je lâchai mes armes et m'avançai tel un spectre.
"Ohé ! Les gars ! C'est moi !"
C'était Taiga. C'était vraiment lui. Un homme que je n'oublierais jamais se tenait à ses côtés et je serrai les poings.

    Que faisait-il ici ? Pourquoi tout l'équipage s'excitait-il ? Pourquoi ne bougeais-je pas ?

    L'homme saisit une corde lancée par Takao, s'y accrocha fermement et passa d'un navire à l'autre avec souplesse. Il échangea une brève accolade avec le faucon et s'avança vers moi avec la même lenteur qui m'avait animé un instant plus tôt.

    Et il se retrouva à un pas de moi, s'arrêta, hésita. Mes yeux perdus coururent sur son corps presque inchangé. Son visage était plus viril encore, toujours juvénile... Sa chevelure rougeoyante, qui fonçait sur les pointes était la même... Ses sourcils... Ses boucles d'oreille... Pas de bague à sa main... pas de chaîne à son cou...

    Mon corps se débloqua à peine dans un mouvement par lequel mes bras s'écartèrent un peu. Et il comprit, me plaqua contre lui, le nez dans mon cou, les bras autour de mes hanches. Il me serra si fortement... si fortement que les larmes me montèrent aux yeux.
"Daiki... gémit une voix craquelée dans les pleurs et étouffée par ma peau. Dai... tu m'as tellement manqué..."
Mes mains osèrent se fermer dans son dos et lui rendirent son étreinte. C'était son odeur, sa chaleur, sa douceur...
"Cela fait sept mois que je te cherche...
-Taiga, articulai-je difficilement. Pourquoi...?"
Il me relâcha brutalement, s'écarta, se passa une main sur la nuque, la tête détournée, les yeux rougis.
"Je sais que cela fait huit ans... mais je..."
Il planta ses iris affligés dans les miens.
"Je t'aime."
Mon cœur explosa ; les larmes dévalèrent sur mes joues et je le forçai à nouveau dans mes bras. Des sanglots plus bruyants le secouèrent d'un coup et ses doigts se crispèrent sur ma chemise.

    "Je t'aime tellement."
Taiga m'aimait... Il m'aimait toujours après tant d'années...
"Taiga... Mon Taiga..."
Mes doigts enfouis dans ses cheveux les caressèrent avec tendresse et j'essuyai mes larmes sur sa joue humide.
"Dis-moi... jure-moi que je ne rêve pas... murmurai-je.
-Je suis là... Je suis vraiment là..."

    J'eus un mal fou à me séparer de lui, mes mains sur sa taille, les siennes sur la mienne. Nos yeux se croisèrent à nouveau. Nos larmes sèches sur nos joues... Mes iris s'abaissèrent sur ses lèvres, remontèrent dans ses volcans brûlants et se reportèrent sur cet homme qui venait de monter à bord. Mon corps se tendit à nouveau ; je lâchai le duc.

Les rubis du capitaineOù les histoires vivent. Découvrez maintenant