Chap. 13 Aimer

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Heyyyy ! Voici voilà la suite ! Bonne lecture !
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Chap. 13 Aimer

[Kagami]

    Qu'avais-je fait ? Pourquoi mon corps... Pourquoi mon cœur...? Pourquoi l'aimais-je au point de piétiner ce que j'avais toujours cru bon ?

    Je frémis et me redressai au bord du lit. Un grognement s'éleva à mes côtés et j'allumai discrètement la lampe. Je regardai immédiatement le tanné, la couverture couvrant vaguement ses hanches. De grosses gouttes de sueur couraient sur son front. Sa blessure...

    Je me pressai à ses côtés pour défaire le pansement et observer l'évolution de la plaie. Elle suintait légèrement, mais cela me sembla normal... Son corps réagissait simplement...

    Je changeai le bandage après l'avoir nettoyé et essuyai son front d'un linge.
"Taiga... Je vais bien...
-N'essaie pas de me mentir...
-Je ne te mens pas, assura-t-il. Je me suis déjà senti plus en forme, mais je t'assure que ça va."
Il caressa mon bras avec tendresse et me sourit.

    "Excuse-moi pour hier... Je crois que j'ai voulu oublier ta blessure... et le fait que j'aie tué un gars... Je ne suis pas... je ne veux pas...
-Je sais. Je sais et je n'attends rien de toi... Tu sais me rendre fou..."
Et il m'attira à un doux baiser avant de se lever.
"Peux-tu m'aider à enfiler une chemise ?"
Je m'empressai de m'effectuer, sans oser le regarder en boutonnant le vêtement.
"Ne sois pas gêné, Taiga... T'ai-je embarrassé hier ?
-Non, assurai-je. J'ai honte de mon comportement...
-N'aie pas honte, s'amusa le métis, sa main autour de ma taille, joueuse et possessive. Tu n'as pas trahi tes valeurs...
-Je t'ai manqué de respect.
-Absolument pas. Ne t'inquiète pas. Et regarde-moi."
J'obéis doucement et me penchai sur ses lèvres pour l'embrasser tendrement.

    "Les autres doivent mourir de faim. Habille-toi et occupe-toi de leur repas.
-Tu es sûr que tu n'as pas besoin de moi ?
-Certain, j'aurais presque l'impression que c'est toi qui a besoin de moi, rit-il.
-Peut-être."
Mon air joueur lui arracha un rire et il dévora mes lèvres avant de me pousser vers la porte, balançant une chemise dans mes mains.
"Vas-y..."
J'obéis, tout pensif.

    Les regards sur moi... Le rire de Kise qui se précipita à ma suite dans la réserve.
"J'ai cru entendre un prénom tout à l'heure...
-Tu ne t'enquiers même pas de sa santé ? me moquai-je en essayant bêtement de détourner l'attention.
-S'il allait mal, je le saurais. Tu tirerais pas c'te tête..."
Son sourire trop large, moqueur, plein de malice.

    Je m'occupai de chercher des ingrédients inspirants, attendis la suite des événements.
"Alors ? Son prénom ?
-Le stress du moment, justifiai-je évasivement.
-Oui, oui je me doute... Mais comment quelque chose peut sortir comme ça si ce n'est pas déjà une habitude ? Et puis il t'a appelé par ton prénom, lui aussi."
Je soupirai.
"Oui, oui, je sais."
Il haussa un sourcil.

    "Tu t'en doutais, non ? repris-je. Alors ne prends pas cet air surpris.
-Pourquoi garder cela caché ? C'est ce qu'aucun de nous ne comprend. Tout le monde sait que quelque chose se passe entre vous..."
Le blond déposa une main sur mon épaule pour attirer mon attention.
"C'est mon éducation...
-Tu es un pirate, maintenant !
-Je sais bien, souris-je. Jamais je n'aurais eu le droit de songer à lui, sinon."
Le jeune homme éclata d'un rire victorieux et une ombre se pencha au-dessus de l'ouverture.
"Oi, Kise, c'est pas le moment de lui faire cracher ce que tu sais déjà, la grand voile aimerait bien un peu plus d'attention.
-Toi aussi tu avoues ?!
-Allez, bouge-toi."
Et le blond s'esquiva, remplacé par le beau métis, qui descendit à l'échelle avec une seule main — ce qui était assez impressionnant et comique à voir.

Les rubis du capitaineOù les histoires vivent. Découvrez maintenant