Chapitre 14 [2/2]

9 3 11
                                    

- Mon enfant il n'est pas possible que... 

- Korà, il est temps d'abandonner vos aprioris. Votre temps est fini, révolu. Il se passe des atrocités dont nous ignorons encore l'immensité. Ouvrez les yeux. Si nous sommes là, c'est que votre routine n'est plus, repris-je plus fort. 

- Tu as raison mon enfant. Je suis vieux et lasse de vivre. Mais je suis certain que ce n'est pas possible. Voter ami est dans l'Autre Monde. 

- Vous savez ce qu'il se passe. Et pourquoi je me fatiguerai à inventer de telles choses ? Seriez-vous assez lâche pour faire le sourd ? 

-Tu ne sais pas ce que j'ai vécu. J'en sais beaucoup. 

-Je ne sais pas ce que vous avez vécu, ni ce que nous allons vivre. Ce que je sais, c'est qu'il est temps de prendre ses cartes en main, et de réfléchir à comment les jouer. 

- Tu parles de ce que tu ne sais pas. Tu n'étais même pas née quand le Diable est arrivé. 

-Vous pensez que je ne sais pas de quelles souffrances je parle ? 

Mon ton montait. J'allais m'énerver. Je sentais Jason tendu au possible derrière moi. 

- Tu n'en as pas conscience mon enfant. 

- Mon jumeau est mort. Battu sous mes yeux. J'ai enterré mon meilleur ami. J'ai vu ma mère se faire frapper. Je l'ai entendue hurler. J'ai passée deux mois pendue à des chaînes qui punissaient le moindre mouvement. J'ai subi la torture. Je me suis fait lynchée à plusieurs reprises. Partout où nous allons, nous voyons les fleurs fanner. Aujourd'hui si cela ce trouve, toute ma famille est morte. Et vous ? Vous osez me dire que je ne connais pas la douleur. 

- Vous n'êtes pas le nombril du monde mon enfant. Vous ne savez pas tout. J'ai eu 127 ans il y a peu, vous avez à peine 17 ans. L'horreur est un domaine sans limite. Il existe 1001 façons de tuer. Ils peuvent faire pire. 

- Dites moi mon bon monsieur qui sait tout. Est-ce que accepter la tyrannie ce n'est pas s'en rendre coupable? 

- Mon enfant vous apprendrez que des fois il vaut mieux se taire. 

Mon colère éclata. 

- Vous n'êtes qu'un pauvre pépé au bord de la tombe qui se laisse crever en regardant le monde s'effondrer et en se disant qu'ils auraient pu faire pire ! 

Je me levai, bouillante de rage et d'amertume. Je partis comme un ouragan et entendit Jason me suivre. 

- On s'en va. 

- Rosa, on a vraiment   besoin de repos. 

- Très bien. Dès qu'on peut on s'en va. 

Il  me prit dans ses bras. 

- Quel lâche ! 

- Je sais Ro' je sais. 

- Ce n'est pas possible d'être d'une lacheté pareille. 

- Je suis assez surpris, je ne pensais pas ça de lui. 

- Moi non plus ! Mais quelle immondice ! Quelle pourriture ! C'est vraiment... dégeulasse ! 

- Oui, je suis d'accord, viens on va se coucher. 

- Il vaut mieux avant que je tue quelqu'un. 

Il me prit les épaules, et je sautai pour qu'il me porte. Il rit, et me cala en "princesse" et déposa un baiser sur mon front. Je fis dresser ses cheveux et ses poils. En retour, il me souffla un courant d'air brûlant. J'ouvris la porte de notre cabine et il me lança sur le lit. Il me rejoignis et nous nous rendormâmes. 

FIN DU CHAPITRE 

coucou, 

j'espère que ça vous plaît toujours, n'hésiter pas à laisser un etoile, et/ou un commentaire pour me soutenir ! Vos avis et vos réactions sont les bienvenus ! 

A Mercredi ! 

Convictions - Les Six IIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant