J'ai choisi la vie.

CHAPTER 40

Les jours qui ont suivi se ressemblaient. J'ai décidé de faire ce qui me causait le moins de tracas, me focaliser sur mes cours.

Je faisais maison, école, école, maison. Pour ne pas éveiller les soupçons je restais assez sociable avec mes proches.

D'ailleurs j'étais avec Kestia, chez elle. Elle m'avait invité. Son ventre poussait de jour en jour.

En ce qui concerne Leona, les choses n'avaient pas évolués. Je ne savais plus quoi faire. J'étais épuisée de forcer le dialogue, les rencontres. Je n'avais ni la force ni l'énergie en ce moment.

Kestia - Trinquons !

Elle me donna une coupe de champagne et ouvrit une bouteille de champomy.

- À quoi ?

Kestia - L'autre m'a donné les documents pour que je puisse toucher mon congé maternité.

Elle remplit nos deux verres.

- Comment tu vas faire pour travailler avec le bébé ?

Elle hausse les épaules.

Kestia - J'en ai franchement aucune idée.

- Et ton ex ?

Kestia - Je ne veux pas qu'il soit impliqué.

- Pourquoi ?

Je l'a voit souffler comme si c'était trop compliqué à expliquer.

Kestia - Il vend Latisha.. Et ce n'est pas de cette vie là que je veux pour mon enfant. Voilà pourquoi..

Je ne sais pas si je suis ignorante mais je ne vois pas toujours pas le problème.

- Vendre quoi ?

Kestia - De la drogue.. Ah ouais t'es vraiment innocente toi. Comme qui dirait Tidjani t'es hnina.

- Qui veut dire ?

Kestia - Mignonne. En arabe.

- C'est ton ex ?

Kestia - Oui. Il est algérien.

Je ne suis pas contre les couples mixte au contraire. Mais ce qui est sur c'est que très peu pour moi. Je veux être comprise culturellement. Après qui sait ? Je pourrais peut-être changer d'avis.

- Vous vous connaissez depuis quand ?

Kestia - Mes 18 ans.

Elle a 23 ans.

Kestia - À ma sortie de l'orphelinat j'ai trouvé un emploi et un appartement et c'est dans le quartier que je l'ai rencontré.

Elle sourit pensivement.

Kestia - Dire qu'au départ je l'aimais pas. Il parlait mal. Il était impulsif voire agressif et surtout avait aucun respect envers les autres. Et une fois il m'a arrêté pour me dire quelque chose sauf que je ne l'avais pas entendu à cause de mes écouteurs. Écouteurs qu'il n'avait pas vu. Donc il a commencé à s'échauffer. Une fois qu'il s'est rendu compte de sa connerie, il s'est senti bête mais par fierté à fait genre. Les jours et les semaines  après ce jour il était constamment sur mon dos. Je l'entendais même me casser du sucre dessus. donc je suis allée le confronter. Au départ il faisait le mec comme d'habitude mais il a fini par m'avouer ses sentiments. Je ne l'ai pas cru bien évidemment. Bon pas suffisamment je crois..

Elle regarde dans le vide et caresse son ventre.

- Tu ne pourra pas cacher ton ventre longtemps. Et s'il te voit ?

Kestia - Je ne veux pas trop y penser.

- Je ne veux pas me montrer intrusive. Tu le sais. Pourtant je pense que tu devrais réfléchir aux plusieurs aux choix qui s'offrent à toi pour l'avenir. Je te soutiendrai quoi qu'il arrive. Mais tes choix n'auront plus uniquement d'effets sur toi. Il concerne aussi le bébé. Toi mieux que qui compte sais ce que c'est de grandir avec un manque parental..