« Là où la volonté est grande, les difficultés diminuent »
Nicolas Machiavel
Vous savez quoi ? Cette citation c'est la plus grosse connerie qui n'aie jamais été dite sur terre.
Au contraire, moi, plus je me débattais pour m'en sortir et plus je m'enfonçais dans un puit sans fond. C'est un peu comme quand on s'enfonce dans des sables mouvants et que plus on gigote et plus notre espérance de vie recule à une vitesse non négligeable.
Cependant, les sables mouvants, eux, quand ils vous ont tué ils ont la politesse de vous foutre la paix et vous oublient. Taylor lui, il avait beau m'énerver et m'exploiter tous les jours que dieu fait, il ne se fatiguait jamais. Il avait certes un talent notoire pour être inutile, en revanche quand cela concernait l'opportunité de me gonfler, il faisait preuve d'un dynamisme exemplaire !
J'étais à bout. Et les réflexions amusées qui me poursuivaient concernant une soit-disant relation secrète avec ce rapace me motivait encore plus pour tenter de ficher Taylor dehors illico presto.
Et pour ça, j'avais ruminé depuis quelques semaines un plan d'attaque, et je me demandais comment Taylor ne pouvait pas sentir le nuage maléfique qui gonflait autour de moi tellement j'avais un air louche à longueur de temps. Cependant, le fait que cet abruti soit protégé par St Marc et par la justice me faisait quelque peu hésiter, et je lui obéissais toujours avec mon entrain habituel, me disant qu'il finirait par se fatiguer jusqu'à ce jour merveilleux ou il franchit la ligne interdite.
« Mon chat ! Mon chaaaaat ! Pourquoi tu m'ignores ?
Arg !! Il avait perdu la tête ou quoi ?! Quand j'entendis la voix du surveillant, je m'empressai d'enfoncer ma tête le plus profondément possible entre mes épaules et de me fondre dans la masse, plaquant mon agenda sur ma tête pour tenter de me faire passer pour quelqu'un d'autre. Mais peine perdue : une chevelure broussailleuse et une surcharge pondérale au milieu d'une marée de blondes anorexiques, cela se remarque assez. Il ne fallut pas 3 centièmes de seconde à Taylor pour mettre la main sur moi et pour me pomper l'air en public.
« Hey choupinette ! J'ai besoin de toi pour appeler des collègues de mon père, tu vas bien me rendre ce petit service ?
-Allez vous faire voir ! J'ai un examen d'anglais dans exactement 4, 3, 2 secondes. Oh ! Dommage je n'ai plus de temps à vous consacrer au revoir !, rétorquai-je en tentant dédaigneusement de repousser ce sac d'os avec un air important
A ce moment là, je sais pas trop ce qui passa par la tête de Taylor mais une expression bizarre apparut sur son visage (cela devait ressembler à un sourire dans son esprit d'abruti emo), comparable à une patate écrasée ou à un carlin démoniaque mais quoi qu'il en soit, il prit par la suite son air le plus indulgent et posa ses mains sur mes épaules
« Juliet...je suis désolé mais tu sais bien que rien ne peut se passer entre toi et moi...
Il venait vraiment de dire ça. Au milieu d'un couloir bondé. En parlant bien fort.
J'étais à deux doigts de la crise cardiaque.
« Qu'est-ce que vous me faites là?!, murmurai-je avec toute l'agressivité dans j'étais capable et tentant de me libérer de ses deux mains
-Je ne peux pas accepter tes sentiments, je suis ton surveillant...tu devrais te concentrer sur tes études d'accord ?, continua-t-il avec un sourire faussement généreux
-Fermez-là ! Vous allez me faire destituer de mon poste !, hurlai-je cette fois, en voyant que quelques curieux s'arrêtaient non loin de nous
-Juliet s'il te plaît ne le prend pas mal..., sourit-il alors que j'échappais enfin de ses griffes
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Ecrits d'une Ex-Looseuse
Teen FictionLe monde de l'adolescence est l'endroit parfait pour les cons. Pour nous, les parents, les profs, les élèves de notre lycée, les passants, le chien de nos voisins, le poteau qui nous a ralenti ce matin quand nous courrions derrière le bus sont tous...