Bonus...

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C'est une petite déclaration d'amour à ma maman, en plus d'être une suite qui à une des deux fins (vous vous doutez bien laquelle)

Juliet rentre chez elle, après tous ces événements, et ses parents l'attendent...

Je marchai de quelques pas, attendant avec appréhension la foudre qui allait s'abattre sur moi. Mais rien ne vint. La tête baissée, j'attendis encore puis quand j'osai lever les yeux, je vis que ma mère pleurait, et que mon père avait quitté la pièce. Cette vision me brisa le cœur.

"Maman...

-Juliet...pourquoi?

Finalement, après être restée immobile, debout pendant un moment interminable, ma mère s'écroula finalement sur le canapé et pleura toutes les larmes de son corps, appuyée sur ses genoux. Bouleversée, je marchai de quelques pas vers elle mais je n'osai même pas en faire plus. J'avais peur de la blesser encore plus en m'introduisant dans sa bulle de chagrin. Finalement, après quelques minutes, les sanglots de ma mère se ralentirent, et elle dit, ne relevant pas son visage boursouflé vers moi

"Tu es vraiment égoïste tu sais? Tu es courant du cauchemar que tu nous a fais vivre ton père et moi ces dernières 24h?

-Oui maman...

-Non je ne crois pas. En fait...je crois que tu ne te rends pas compte du calvaire que nous vivons depuis que tu es en 5ème. Qu'essaie-tu de nous dire bon sang Juliet Monroe?!, s'exclama-t-elle en se levant pour me faire face, j'essaye tu sais...j'essaye de comprendre, j'essaye de t'aider mais tu n'en veux pas. Tu ne veux pas t'en sortir, en fait. Tu es bien là où tu es, alors pourquoi tiens-tu absolument à nous faire s'inquiéter pour toi, chaque seconde qui passe? Dis-nous!

Qu'avons-nous fais pour mériter ça bon sang?!

Je fus d'abord en colère, puis ce sentiment s'évanouit. En un instant. Sans prévenir. Je fermai les yeux, et respirant avec calme, j'avançai de quelques pas vers ma mère et lui prit les mains sans lui demander mon avis.

J'étais guérie. J'étais guérie de ma peine, de mes chaînes, de ma connerie.

Je pouvais regarder ma mère sans haine, sans indifférence, sans rien d'autre que tout l'amour que j'avais pour elle. Je pouvais laisser parler mon coeur à présent que celui-ci avait ses blessures pansées...

-Je suis désolée, maman.

Ma mère en dit rien, ne me regardant pas, ses traits encore crispés par la colère. Elle me ressemblait bien,  dans ces moments là, dans son obstination à ne pas céder face à son adversaire

-Je suis désolée de t'avoir fait souffrir. Ces années ont bien été douloureuses, pour moi aussi. J'ai bien peur de ne pas avoir passé une seule bonne nuit de sommeil depuis 3 ans. Je crois que je ne me suis pas levée un matin sans la peur au ventre, me demandant si cette journée allait être pire que celle de la veille. J'ai bien failli croire que je ne verrais que de la tristesse dans tes yeux et dans les miens jusqu'à la fin de ma vie, et je ne pouvais plus me regarder dans le miroir sans me demander pourquoi mon reflet apparaissait toujours aussi fade. Je suis désolée de t'avoir caché tout cela, maman. Mais c'est terminé.

Je n'irais pas à l'hôpital, parce que je ne me ferais plus jamais vomir.

Jamais. Je n'en ai plus besoin.

Je crois que je n'ai jamais autant parlé à ma ma mère, et quand je vois des larmes glisser de nouveau sur ses joues, je comprends que ce ne sont plus des larmes de colère, mais des larmes de soulagement.

Finalement, Hélène Monroe retrouvait sa fille.

Alors sans avoir à me forcer, je l'ai prise dans mes bras, et je lui ai dit que je l'aimais.

Ouais, c'est pourri, je sais, comme fin. Surtout dans la bouche d'une émo gothique bipolaire et à tendances meurtrières.

Mais putain que ça a fait du bien.

Ecrits d'une Ex-LooseuseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant