Chapitre 8 « Partie 1 : Entre girl's ! »

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15 décembre.

La fin des cours approchait, laissant place aux vacances de Noël. Pourtant, loin d'être joyeuse, je me sentais seule, sans famille avec qui partager ce moment. Les événements récents avec Adam nous avaient rapprochés malgré nos efforts pour oublier le baiser échangé. Il m'avait confié avoir été maltraité par son père dans son enfance, et que cela pouvait encore arriver de temps en temps, raison pour laquelle il évitait autant que possible de voir ses parents. Il avait décidé de passer Noël avec moi et ses amis, malgré le scandale que cela provoquerait chez les Crawford. Mais pour lui, cela n'avait pas d'importance. Pendant ce temps, mon père continuait à m'envoyer des messages menaçants. Adam avait sécurisé la maison avec des gardes du corps partout, et il m'avait assigné un accompagnateur pour chaque sortie, même au lycée. Un des agents était même déguisé en vrai lycéen. En ce moment, j'étais en cours, coincée dans la pire matière qui soit : les mathématiques. Olivia et moi nous étions rapprochées et étions devenues amies. Comme à notre habitude, nous papotions pendant le cours.

"Son cours est ennuyeux, mais as-tu vu comme il est séduisant ?" dit-elle en louchant sur le professeur. Le professeur que nous avions était un homme jeune et agréable. Il portait des lunettes rondes et avait une chevelure brune. Cependant, son physique ne m'attirait pas du tout, et je ne pouvais pas me permettre d'avoir des visions sur un professeur.

"Ce n'est pas mon style, Olivia," lui dis-je d'une voix dégoûtée, trouvant déplacé de parler ainsi d'un professeur.

"Oh, j'oublie que ma très chère Eleanor ici présente est déjà amoureuse de son chéri, Adam Crawford," dit-elle avec un sourire taquin. Je voulus riposter, mais le professeur hausse le ton, nous signalant de nous taire. Le cours se termine, et je ramasse mes affaires.

Olivia, reste, il faut que je te parle de quelque chose, il lui fait un clin d'œil discret, que je repère. Je fronce les sourcils et sors de la classe, oh non, j'ai laissé mon carnet de notes dans la salle de classe. La scène que je vois me laisse abasourdie, à savoir Olivia assise sur le bureau du professeur de mathématiques, en train de lui donner un baiser langoureux . Ils se sont tous deux figés comme s'ils avaient vu un fantôme.

"J'étais juste venue récupérer mon carnet", dis-je avec une voix paniquée. Je saisis rapidement mon carnet et sortis de la classe précipitamment. J'entendis les deux personnes m'appeler. Alec. Elle faisait cela, elle donnait son corps à un professeur, notre professeur de mathématiques, je n'arrivais pas à y croire. Je pensais qu'elle était juste en petit béguin pour lui, je ne pensais pas qu'elle l'embrassait ou quoi que ce soit de ce genre. Elle et lui étaient ensemble, je me posais tant de questions. C'était l'heure du déjeuner, mon garde du corps mangeait avec nous, un homme appelé Alec, il ne parlait pas et ne disait rien, il faisait juste son travail, je l'avais présenté à Olivia comme un de mes nouveaux amis. Je mange en silence, Olivia entre dans la cafétéria, repère notre table et se dirige vers nous, je respire lentement.

"Est-ce que tu pourrais nous laisser, Eleanor et moi ?" Elle dit avec une voix sérieuse en regardant Alec.

"Impossible," dit-il d'un ton grave et neutre. Elle fronça les sourcils.

"Alec, j'ai vraiment envie de parler à mon amie sans que tu sois là à chaque minute. C'est bon, on a compris que tu ne peux pas te passer d'elle, mais est-ce que deux minutes, c'est trop demander ?" dit-elle, énervée.

"Je me répète. Je ne peux satisfaire ta demande," dit-il toujours avec calme. Je fus obligé d'intervenir.

"Alec, est-ce que tu pourrais juste te mettre à la table d'en face ? Je te ferais signe quand tu pourras revenir," lui dis-je, et il hocha la tête en se déplaçant, analysant la salle autour de lui.

"Il est vraiment trop bizarre," dit-elle en regardant Alec, puis elle commence son récit de son histoire interdite. "Je sors avec lui, ce que tu as vu est vrai, et je ne peux pas te cacher quoi que ce soit parce que c'est la vérité. Je sais que tu peux ne pas comprendre parce que tu ne le vis pas, mais je sais que pour nous deux, c'est quelque chose que je ne peux pas expliquer. Je suis amoureuse de lui. Tu comprends, je sais que je ne devrais pas, ou que c'est quelque chose de plus que affreux. Je te demande de ne rien dire, car tu es mon amie, cela détruirait ma vie et la sienne," dit-elle, les larmes aux yeux. Je la regarde en souriant, en disant :

"Est-ce que madame Olivia vient de dire qu'elle est amoureuse ?" Je lui souris en retour. Je ne voulais pas me prononcer sur cette histoire interdite je pense que je devais pas jouer l'ami qui l'empêche de faire ce qu'elle veut.

"Oui, en effet. Je le suis," dis-je en souriant.

Je peux voir ta bague de fiançailles ?" dis-je en riant. Elle montre sa main, je fais semblant de voir une bague et nous commençons à changer de sujet, parlant de mariage et d'enfants comme si je n'avais jamais rien vu.

L'après-midi, après le lycée, j'étais dehors, j'attendais que Sia vienne me chercher. Je sors avec Sia, l'amie de Adam, qui est devenue également une amie à moi. Je remarque que Mia attendait également souriante.

"Est-ce que ça va ?" je lui demande en la voyant avec un visage abattu.

"Non, je dois prendre le bus," dit-elle. Elle était également boursière comme moi dans cet établissement et ne vivait pas dans un milieu aisé comme certains de cette école. Une idée me vint subitement à l'esprit.

"A la place de rentrer chez toi, tu pourrais venir faire du shopping avec moi et Sia," proposai-je.

"Sia, la mannequin, l'amie de Adam Crawford que l'on voit sur tous les magazines de mode !" dit-elle en hurlant d'excitation. J'avais même oublié que Sia était une mannequin célèbre. Je trainais avec elle comme si c'était quelqu'un de lambda, comme si elle n'était pas connue.Elle débarque avec une voiture, une Lamborghini Aventador, un bolide sportif et luxueux qui attire tous les regards. Elle baissa sa vitre et lança d'une voix confiante «  Tu montes ? » je hoche la tête et indique à Olivia de faire de même."Pendant que Olivia la regarde fixement comme si c'était une reine, je dis : 'Ça te dérange, j'ai invité une amie à moi ?'"

"Petit changement de programme, je dois aller faire un petit shooting photo. Je sais, c'est nul, mais c'est mon agent, il voulait à tout prix que je fasse cette marque. Mais après, je vous promets que si vous avez encore du temps ce soir, je vous invite au restaurant."

"Moi, ça me dérange pas de passer une journée avec toi," dit Olivia comme une fan. Je la regarde hilare.

"Moi aussi, Sia, ça me dérange pas, je me prosterne même," dis-je en rigolant. Sia rigole face à mon imitation exagérée d'Olivia.

"Bon les filles, c'est parti, aujourd'hui c'est journée entre girls !" Lance Sia en criant comme une folle

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