1 décembre
Je ne vivais plus chez Adam. J'allais toujours au lycée de son oncle, qui était bien plus gentil que son neveu. Je mentirais si je disais qu'Adam n'avait pas essayé de me recontacter, mais je ne lui avais pas répondu car j'étais encore blessée. Je vivais dans un petit appartement miteux dans un quartier dangereux. Pour le payer, je travaillais le soir dans un bar non loin de chez moi, en tant que serveuse. En ce moment, je me rendais à pied dans ce bar, mon supérieur me grondait pour mon retard et me demandait d'aller me changer. Les tenues des serveuses étaient une chemise avec une petite jupe, ce qui me mettait très mal à l'aise. Heureusement, l'affaire d'Adam avait été vite étouffée, me laissant vivre ma vie en sécurité. Mon père ne m'avait pas recontactée, mais je vivais dans la crainte chaque jour qu'il ne me retrouve. Je pris mon bloc-notes et me dirigeai vers une table entourée d'une dizaine d'hommes qui m'analysaient de haut en bas.
"Eh ma jolie," dit l'un des hommes en passant sa main sur la mienne. Je la retire brusquement. Ce sont des sales porcs.
"Messieurs, que puis-je vous servir ?" dis-je en essayant de faire un sourire forcé. Les hommes me regardaient comme si j'étais devenue un vulgaire bout de viande. Cela faisait quelque temps que j'avais l'habitude de ces commentaires de ces genres d'hommes. Après quelques minutes à faire des blagues entre eux, les hommes commandèrent leurs boissons. Je pris note et donnai la commande au barman avant de reprendre les autres commandes. Travailler ici devenait de plus en plus difficile, surtout avec ce salaire de 500 euros qui ne suffisait que pour payer mon loyer. Adam me manquait, celui que je connaissais avant. Je regardais ses vidéos avec sa petite amie Mia, ce qui me rappelait combien les choses avaient changé. Le barman me donna les boissons pour la première table d'hommes. Je soupirai, n'ayant pas envie de les revoir. Pendant que je les servais, un homme avait laissé sa jambe traîner pour que je trébuche, ce que je fis et les verres contenant de l'alcool se renversèrent sur moi.
Elle est sexy. Dit l'un des hommes en riant légèrement. Une de mes collègues s'approcha de moi et me chuchota: "Va te débarbouiller, je vais m'occuper de ces vieux porcs." Je lui lançai un sourire reconnaissant et filai me changer dans les toilettes. La porte s'ouvrit et l'un des hommes de tout à l'heure entra dans les toilettes.
Monsieur, ce sont les toilettes des femmes," ai-je dit d'une voix tremblante. L'homme, au lieu de me répondre, me poussa violemment contre le mur en saisissant mon cou, le serrant, m'empêchant de respirer. Il commença à parler tandis que je gémissais de douleur.
Ma belle, tu aurais pas dû t'éloigner si loin de ton père," dit-il en me regardant avec un regard perçant. "Il va bientôt venir te récupérer, ma belle," ajouta-t-il en lâchant la pression sur mon cou, me permettant de respirer. Je sanglotai tandis qu'il passait sa main sur mon cou, laissant une marque rouge. Il descendit sa main, la faisant glisser sur ma poitrine. Je commençai à sangloter davantage alors qu'il murmurait : "Tout va bien se passer." Soudain, je me mis à crier : "À l'aide !!" Personne ne venait à mon secours tandis que l'homme posait violemment ses lèvres sur les miennes. C'était dégoûtant je me sentais sale et horriblement mal. Il chuchota : "Ton père m'a demandé de faire ça," tout en commençant à détacher ma chemise de travail. Je hurlai longuement, puis un homme entra, commençant à donner des coups de poing à l'agresseur, et je m'évanouis. Je me réveille dans un lit qui me semble familier. C'est celui d'Adam. Les souvenirs me submergent et je me mets à pleurer longuement. Je porte un grand t-shirt gris. Adam arrive avec un plateau de petit-déjeuner.Adam pose le plateau sur le lit et me demande si ça va. Ça n'allait pas. Un homme avait posé ses mains sur moi, mon père me cherchait. Adam tente de me réconforter en me prenant dans ses bras et en caressant mes cheveux, mais je m'éloigne de lui, même si je sais que c'est Adam. J'ai tellement peur.
Je lui demande de m'aider à l'oublier, en lui disant d'une voix brisée que des mains ont été sur tout mon corps. Adam pose ses lèvres sur les miennes, me donnant un baiser délicat comme pour me prouver que je suis en sécurité. Je sanglote dans ses bras. C'est la première fois que l'on s'embrasse mais ce garçon est mon meilleur ami, il n'y a rien de romantique là-dedans. Il me fait des baisers dans le cou. En faisant cela, il efface toute ma peine. Je recule pour le regarder, il me fixe avec un regard brisé. « Je n'aurais pas dû te laisser seule, Eleanor. Je n'aurais pas dû te mentir, je n'aurais pas dû faire cette vidéo », dit-il d'une voix empreinte de regret. Je me rapproche de lui, nos lèvres se rencontrent dans un baiser qui s'intensifie progressivement, passant de la douceur à la passion. Entre deux baisers, il murmure tendrement : "J'aime t'embrasser.
"Pendant qu'il m'embrasse tendrement le cou, je dis 'On ne devrait pas faire ça.' Il se niche dans mon cou, intensifiant ses baisers, et me murmure d'une voix suave 'Pourquoi ?' Il essaye de descendre plus bas que mon cou, mais je l'arrête."
"Adam, je crois que nous devrions garder notre relation uniquement amicale. Tu es en couple," dis-je alors qu'il hoche lentement la tête en reculant. Je peux sentir une pointe de tristesse dans son regard, mais il semble comprendre ma décision.
"Je ne suis pas en couple avec Mia, c'est juste pour des raisons commerciales. Mes parents et les siens pensent que c'est bon pour les affaires que je sois en couple avec elle. Elle est connue comme moi, et je dois dire que je ne l'aime pas du tout. Je suis obligé de faire semblant de l'aimer, je n'ai pas le choix. Je ne suis même pas censé te dire que tout cela est faux," dit-il d'une voix triste.
"Je, c'est horrible," répondis je d'une voix compatissante.
"Je le sais, mon monde est cruel. Je vis avec des choses comme ça," Il répondit, nos regards se fixant. Il commence à soulever son t-shirt.
"Qu'est-ce que tu fais ?" dis-je, paniqué, mon regard trahissant ma confusion et mon inquiétude. Je me sentis horriblement gênée
"Je te montre mon monde," murmura-t-il doucement alors qu'il enlevait son t-shirt, révélant les marques sur tout son corps, les traces de coups qu'il avait subis. Des larmes coulèrent sur mes joues alors qu'il rapprochait nos fronts et murmurait : « Tu vois, nous sommes pareils », sa voix brisée par l'émotion.
"Les mêmes marques, les mêmes douleurs. Nous les partageons," murmurai-je, réalisant soudainement la profondeur de notre connexion.
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SAUVEZ MOI
RomanceDans ce récit poignant, Eleanor partage son quotidien difficile aux côtés d'un père tyrannique et violent, Agustín, qui impose sa domination sur sa famille. Sa seule échappatoire est sa relation avec Adam, un confident rencontré en ligne, qui devien...