C'était le 13 novembre, cela faisait 6 jours que ma mère avait décidé de partir, m'abandonnant à cet homme qui est un monstre. Depuis lors, j'étais devenue la remplaçante de ma mère, subissant des coups à sa place pour aucune raison. Il frappait, et tout mon corps était truffé de marques. Tout était devenu sombre. Mon monde était sombre et sans vie. Je vivais avec des marques, la peur chaque jour que mon père me donne des coups, et je n'avais plus d'énergie. Je mentais à Adam, lui disant que tout allait bien, mais non, ça n'allait pas. Cela faisait 3 jours que je n'avais pas quitté ma chambre par peur de recevoir des coups. La terreur m'envahissait alors que mon père tambourinait à la porte, m'insultant pour que j'ouvre. Les larmes me montaient aux yeux, coulant en abondance."Ouvre cette porte !" répétait-il, sa voix grave et rauque résonnant dans ma chambre. Paniquée, je saisis mon portable et essayai d'appeler Adam.
"Adam, j'ai besoin de toi, rappelle-moi," dis-je en tombant sur son répondeur, ma voix tremblante de peur et de désespoir. M'appuyant contre le mur blanc de ma chambre, je fondis en larmes alors que mon père continuait de frapper à la porte de ma chambre. Pendant quelques instants, le silence s'installa et je pus respirer un peu mieux. Mais soudain, j'entendis mon père balancer des objets et hurler : "Ouvre cette porte, sors de là !" Son agressivité me glaça d'effroi, et mon cœur se mit à battre encore plus fort dans ma poitrine. La sonnerie de mon téléphone a interrompu le silence oppressant de ma chambre. C'était Adam.
"Adam," ai-je murmuré d'une voix faible, soulagée de l'entendre.
"Eleanor, dis-moi ce qui se passe ?" demanda-t-il d'une voix inquiète.
"Adam, mon père est en train de défoncer la porte. Je suis enfermée depuis trois jours," ai-je dit d'une voix tremblante, paniquée.
"Quoi ? Il faut que tu partes d'ici, Eleanor ! Je viens te chercher," répondit-il avec empressement. J'avais besoin d'aide, mais je ne voulais pas le mettre en danger.
"Non, ça te mettrait en danger, Adam. Je ne veux pas," répondis-je avec la voix brisée. J'entendis mon père crier à travers la porte : "À qui tu parles ?" Il ne devait pas savoir l'existence d'Adam, sinon cela se passerait très mal.
"Adam, je dois raccrocher," dis-je précipitamment avant de mettre fin à l'appel. Juste avant de raccrocher, j'entendis : "Enfuis-toi." Puis l'appel se coupa brusquement. Il semblait que partir était ma seule option, mais descendre pour récupérer l'argent que ma mère avait caché risquait de m'exposer à la violence de mon père. Je pris un sac de voyage, le fourra rapidement avec des affaires essentielles et enfilai des vêtements confortables : un haut large, un jogging et des baskets. Mon cœur battait la chamade alors que j'ouvrais la porte de ma chambre, mon sac sur le dos. J'eus à peine le temps de réagir avant de me retrouver face à mon père. Prise de panique, je me mis à courir vers le salon, mais il m'attrapa par mes cheveux crépus, me projetant violemment contre le mur. Mon cœur battait la chamade alors que j'ouvrais la porte de ma chambre, mon sac sur le dos. J'eus à peine le temps de réagir avant de me retrouver face à mon père. Prise de panique, je me mis à courir vers le salon, mais il m'attrapa par mes cheveux crépus, me projetant violemment contre le mur.
"Tu penses aller où comme ça ?" demanda-t-il d'une voix terrifiante.
"Je... je..." balbutiai-je, essayant de trouver une réponse cohérente sous le regard menaçant de mon père. "Je... juste... je... je voulais... partir... loin... d'ici..." Il s'approcha lentement de mon oreille, comme s'il chuchotait, et me dit d'une voix toujours aussi terrifiante : "Ma douce fille, tu ne partiras jamais d'ici."
Il commença à toucher doucement ma joue, mais au lieu d'être doux, c'était plus terrifiant. Sa main se déplace vers le bas et se positionne sur mon cou, qu'il tient fermement, essayant de m'étouffer. Il relâcha rapidement sa prise, et je pus reprendre mon souffle lentement. Je poussai un souffle pour rependre une respiration normale, Je lui écrasai le pied et il gémit de douleur. Profitant de sa confusion, je me mis à courir vers la cuisine, saisissant tout l'argent que je pouvais trouver et le fourrant rapidement dans mon sac. La peur me tenaillait, mais je devais agir vite. Soudain, quelque chose me saisit violemment par l'épaule et me balança avec force. Je me relevai péniblement, tremblante, alors qu'il tentait de m'attraper. Dévalant les escaliers de la maison en courant, mon sac sur le dos et mon portable à la main, j'entendis mon père crier : "Je te retrouverai, Eleanor !" Après m'être éloignée suffisamment, j'ai noté le numéro d'Adam dans mon carnet et écrasé mon portable pour éviter d'être tracée par mon père. Je n'étais pas stupide, il aurait sûrement mis un traceur dans mon téléphone. J'ai pris le premier bus sans savoir où il me mènerait. M'asseyant, j'ai respiré profondément. Les gens dans le bus me regardaient probablement à cause de mes vêtements déchirés. Je devais absolument essayer d'appeler Adam. Une femme était assise près de moi.
Madame, est-ce que je pourrais passer un appel avec votre portable ? Dis-je d'une voix faible. La femme hocha la tête et me tendit son téléphone et observe ma tenue avec crainte dans le regard.
"Allo ?" La voix d'Adam retentit.
"Adam, c'est Eleanor ."
"Eleanor , est-ce que ça va ?"
"Est-ce que je pourrais avoir ton adresse ? Est-ce que tu pourrais m'héberger pour quelque temps ?"
"Bien sûr, mon adresse est..." Je rendis le téléphone à la dame et notai l'adresse dans mon carnet. Adam habitait à 5 heures de là où j'habitais. J'attendis un moment puis je commençai à marcher à pied. Mes jambes me faisaient mal, je n'arrivais plus à marcher. Il ne restait que trente minutes. J'essayai d'économiser le plus d'argent possible. Je sonnai à sa porte, me sentant gênée de lui demander de l'aide, mais je ne connaissais personne d'autre dans ce monde. La porte s'ouvrit sur un bel homme de couleur noire, affichant un grand sourire.
"Bonsoir, tu es bien Adam ?" dis-je d'une voix timide en regardant cet homme.
"Oui, pourquoi ?" dit-il d'une voix forte. Cet homme, c'était Adam, le garçon gentil du monde virtuel avec qui je parlais, celui qui me comprend, celui que j'aime énormément. Il me regarda avec un mélange de curiosité et de surprise, et malgré ma fatigue, je lui souris timidement.
"Je suis Eleanor," dis-je en souriant.
"Qui ?" dit-il, fronçant les sourcils.
Mais, je croyais...
"Je rigole. Eleanor." Je le saisis dans mes bras, notre étreinte dura longtemps. C'était un tourbillon d'émotions de le voir en réalité après lui avoir parlé par texto, mais le voir en vrai était encore mieux. Je ne le lâchais pas, il comptait trop pour moi.
"Je suis tellement contente de te rencontrer en vrai," dis-je, un sourire se dessinant sur mes lèvres.Il me sourit également, et nous nous sommes serrés dans les bras. Je suis si heureuse de le voir. J'avais bien fait de partir. Il me fit entrer dans sa maison. Elle était si grande et spacieuse. Combien avait-il d'argent en sa possession ? Il prit mon sac de mon dos.
"Je pense que tu veux te laver, je vais nous faire à manger," dit-il en m'indiquant la salle de bain. J'étais intimidée par lui. Je ne pensais pas qu'il était aussi beau. Après avoir pris un bon bain, je me sentais ridicule face à lui. J'enfilais les vêtements amples de mon sac et descendis où je pouvais sentir une merveilleuse odeur émaner du repas qu'Adam était en train de cuisiner.
Je ne savais pas trop quoi faire ni où me mettre. Qu'est-ce que je devais faire ? Adam le remarque et se rapproche de moi avec douceur dans le regard.
"Eh Eleanor, fais comme tu veux. Tu es ma meilleure amie, Eleanor, tu es chez toi ici," dit-il doucement. Je décide alors de m'asseoir sur le canapé du salon et j'allume la télévision. Je n'avais pas le droit à la télévision avant.
règle numéro 21 : "Ne jamais regarder de série, film, documentaire, etc. Tu es déjà idiote, pourquoi regarder des idioties ?"
je clique sur un bouton et lance un film catégorisé comme un film d'horreur. Après une heure, Adam m'appelle. Je mets le film sur pause et me rends dans la salle à manger. Les pâtes bolognaises étaient tellement abondantes que mon assiette débordait. Je n'avais pas l'habitude de manger autant, habituellement on me servait une petite portion. Cela faisait longtemps qu'une assiette aussi copieuse ne m'avait pas été servie.
"Eleanor, sache que tu es en sécurité avec moi. Je vais te protéger de tout et nous sommes amis, meilleurs amis même. C'est la première fois que nous nous rencontrons, mais nous nous connaissons par cœur. Eleanor, sans toi, ma vie serait terriblement fade."
"Merci, Adam, de m'avoir sauvée en m'hébergeant chez toi. Tu me permets d'avoir une nouvelle vie et je pourrais te remercier mille fois pour cela."
"Fais-le !" dit-il et je leva les yeux au ciel.
Le repas est très bon. Je dis après avoir fini fatigué je m'endormis sur canapé après avoir relancé le film d'horreur c'est bizarre ce genre de film ne me faisait pas trop peur comme la plupart des gens peut être parce que je connaissais déjà un monstre dans ma vie.
La sécurité je l'avais mais pour combien de temps?
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SAUVEZ MOI
RomanceDans ce récit poignant, Eleanor partage son quotidien difficile aux côtés d'un père tyrannique et violent, Agustín, qui impose sa domination sur sa famille. Sa seule échappatoire est sa relation avec Adam, un confident rencontré en ligne, qui devien...