SAUVEZ MOI

Chapitre 14 Happy birthday Sia

Je me sentais faible. J'ouvris les yeux et réalisai que j'étais sur un matelas blanc au sol. Mes mains étaient menottées et mes pieds attachés.En face de moi, je vis deux hommes masqués. Comment étais-je arrivée ici ? Où étaient Adam et les autres ? Un bout de scotch recouvrait ma bouche, m'empêchant de crier. Allongée sur ce lit, les deux hommes m'observaient attentivement. Je voulais crier, mais aucun son ne pouvait sortir. J'avais terriblement peur, j'étais sans personne pour me protéger, et deux hommes venaient de me kidnapper. Je voulais partir d'ici. Mes larmes coulaient sur mes joues. Un homme s'approcha de moi, touchant ma joue délicate, ses doigts passant sur mes lèvres. Je tremblais de peur, tout mon corps frissonnait.

« Elle est belle, n'est-ce pas ? » dit l'un des hommes en rigolant à gorge déployée. L'autre homme resta silencieux, me fixant intensément. Ils semblaient avoir la trentaine. Le premier homme me regardait comme une bête sauvage, comme un animal qui avait sa proie en vue. Il retira le scotch de mes lèvres. Une envie d'insulter l'homme me prit, mais il fallait être plus intelligent que cela. Je ne pouvais pas crier ni parler, car si je le faisais, cela aurait des conséquences, et je connaissais trop bien ces conséquences. Je me demandais où était Adam. Ne pas l'avoir avec moi me faisait peur. Comment allait-il ? J'avais peur pour lui, pour mon ami.

« Ton père va bientôt arriver, Eleanor. Si tu te demandes où sont Adam et tes petits copains, ils sont tous enfermés dans une salle. Vous pensiez vraiment pouvoir nous échapper en nageant ? Vous me faites rire, les enfants. » Il prit une cigarette et l'alluma, crachant de la fumée. Il trouvait cela complètement stupide, comme si cela était impossible de leur échapper. Mon père faisait tout pour me récupérer ; pourquoi, je ne sais pas. Mon père ne m'aimait pas, mais il aimait me faire souffrir, voir la douleur que je ressentais. Je ne sais pas pourquoi je ne pouvais pas être aimé par mon père, pourquoi il n'était pas normal.

« Lâchez-moi ! » criai-je. L'homme passa sa main sur mes cheveux et, d'une voix grave et lourde, sortit : « Ton père nous a payés très cher pour te récupérer. Tu penses vraiment que l'on va te relâcher, ma petite ? » Très cher pour me récupérer ? Mon père était décidément un psychopathe. Je criai encore plus fort, espérant qu'on m'entende. Un homme vêtu d'un costard entra, tenant un flingue dans sa main. Mon cœur se mit à battre la chamade. Il dirigea le flingue sur ma tempe en disant : « Ma chère petite chose, je te jure, si tu cries ou hurles, tu ne sortiras pas d'ici vivante. Tes amis, Olivia, Sia, Harry, et Adam Crawford, ton amoureux... Je les connais tous et je n'aurai aucun scrupule à leur faire du mal. »Je me mis à arrêter de crier et à hocher la tête, le suppliant du regard de ne rien faire, de ne pas les toucher. C'était ce que j'avais de plus précieux au monde. Il dit cela dans un souffle, puis abaissa le flingue, me laissant enfin respirer.

« Bon, les gars, on va l'emmener dans la voiture. Prenez-la. » Un des hommes imbiba un torchon d'un liquide provenant d'une bouteille et s'approcha de moi, ma vision devient trouble.

Je me réveillai en train de rouler dans un fourgon, toujours attachée. Mon corps bougeait à cause des secousses de la voiture. Je voulais sortir d'ici, je voulais partir. Tout à coup, quelque chose heurta la voiture, qui commença à se balancer. J'entendis des bruits de fusil. J'avais peur, ils étaient en train de tuer tout le monde. La porte s'ouvrit sur Alec, l'homme censé me protéger. Je le vis avec un fusil à la main. Il me porta en voyant mon corps fragile et nous montâmes dans une autre voiture. Il passa un coup de fil rapide. J'étais tellement fatiguée que je m'évanouis.Un lit blanc, je ne savais pas où je me trouvais. Mes jambes me faisaient extrêmement mal. Je regardai autour de moi et aperçus le garçon auquel je ne m'attendais surtout pas : Adam Crawford. Il pleurait, semblant terrifié.

"Adam," dis-je avec une voix faible. La tête d'Adam se relève et il me fixe avec des yeux remplis d'inquiétude. Il s'approche de moi et touche ma joue délicate.

"Je suis tellement content de te voir, Eleanor," dit-il avec une émotion palpable dans sa voix. Je le prends dans mes bras pour lui montrer que je suis là, le serrant fermement contre moi. Il ajoute, « Ton père et ses amis ne pourront plus te faire de mal. Mon équipe et moi, on s'est occupé de tout. » Je lui souris. Il se rapproche de moi, je sens qu'il va m'embrasser, mais la porte s'ouvre sur Sia, Olivia et Harry. Olivia commence à parler, exprimant à quel point elle est contente de me revoir, et Harry aussi. Sia reste silencieuse.

"Est-ce que vous pourriez me laisser seule avec Sia," dis-je toujours avec ma voix affaiblie. Ils hochèrent la tête et quittèrent la pièce. Sia me regardait avec un visage triste.

"Je suis désolée," disions-nous en même temps, nous regardant, confuses.

"C'est moi qui devrais être désolée. Mon père est complètement dingue et a fait de ta fête d'anniversaire un véritable fiasco, et tout ça à cause de moi," dis-je avec une voix triste

"Mais pas du tout! Si j'avais mieux organisé cette fête, tu ne te serais pas fait kidnapper et tu ne serais pas dans cet état. J'aurais dû vérifier la sécurité," répondit-elle. Je l'ai prise dans mes bras après avoir discuté un moment de tout ce qui s'était passé. Mon corps était un peu faible et je commençais à m'endormir. J'essayais de ne pas penser à ce que j'avais vu et à ce que j'avais en tête. La peur de voir mon père me paralysait, mon corps tremblait sans que je puisse le contrôler. Un autre corps vint se poser à côté de moi. Je savais qui c'était. Nos corps se collaient l'un contre l'autre, cherchant un réconfort.Je me suis endormie dans les bras de Adam, mon soit disant meilleur-ami même si je pense que ce n'était plus du tout le cas.