Chap 3

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TW : violence physique et présence légère de sang

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La force de l'impact fut presque suffisant pour lui faire perdre connaissance mais Zéphyr s'en moquait, se mettant directement à nager vers le fond de l'eau ou Elizabeth était entraînée à cause du poids de ses robes. Une fois près d'elle, il retira les tissus bouffants en trop de la robe et remonta avec elle, utilisant toutes ses forces pour atteindre la surface.

Il perça l'eau et prit une grande goulée d'air avant d'être a nouveau tiré sous l'eau à cause du poids d'Elizabeth. Il cru un instant qu'il ne parviendrait jamais à reprendre de l'air lorsqu'il fut tiré vers le haut. Il haleta en toussant alors qu'il inspirait un maximum d'air. Il remarqua alors qu'il ne tenait plus son amie et il se mit à paniquer lorsqu'il vit un homme non loin de lui qui tenait Elizabeth tout en nageant vers les quais.

Il le suivit, soulagé que quelqu'un soit venu les aider. Il grimpa avec l'aide de deux soldats qui se tenaient sur le quai. Il toussa, expulsant l'eau de ses poumons, puis alla vers Elizabeth que les soldats avaient allongé sur le ponton et qui ne respirait plus. Il sortit un couteau qu'il avait toujours avec lui accroché à sa taille et trancha les lacets du corset.

A peine le corset fut il retiré que la jeune femme reprit ses esprits, toussant comme une acharnée. Zéphyr s'assit en soupirant alors que l'homme qui les avait aidé arrivait près d'eux. Il était assez bronzé avec une tenue plus qu'ordinaire qui ne faisait que rappeler les pirates des livres que le jeune homme lisait. Il observa un peu plus l'homme qui regardait un médaillon autour du cou d'Elizabeth lorsqu'il entendit des bruits de pas précipités derrière eux.

Il se leva et aida Elizabeth à se mettre près de lui alors que le commodore menaçait leur sauveur du bout de son épée. Le gouverneur s'empressa de mettre un drap chaud sur les épaules de sa fille tandis qu'un autre était mis sur Zéphyr par un des officiers.

-Commodore. Vous ne pouvez pas emprisonner cet homme ! Il m'a aidé à sauver Elizabeth. Déclara Zéphyr.

-Vous n'auriez même pas dû faire ça.

-Pourquoi ? Si je ne l'avais pas fait elle serait morte ! Je n'allais pas laisser ma meilleure amie se noyer parce que vous n'avez pas le courage de sauter du haut d'une falaise.

-Et risquer de me rompre le cou ? Jamais. Vous auriez pu vous aussi mourir. S'exclama l'officier.

-Détrompez vous. Je connais cette falaise sur le bout des doigts. Je sais d'où je peux sauter pour ne pas toucher les rochers.

Le commodore regarda le jeune homme avec colère pour avoir osé le corriger mais Zéphyr pouvait également discerner une lueur indéchiffrable dans ses yeux. Et cette simple lueur rendait le jeune homme fier. Norrington soupira et rangea son épée avant de tendre la main vers l'inconnu qui la prit après un bref moment d'hésitation.

Malheureusement l'officier nouvellement gradé ne fit pas une poignée de main. À la place, il le tira vers lui et releva sa manche, dévoilant la peau bronzée marquée d'un "P".

-Un problème avec la compagnie des Indes ? Pirate. Dit Norrington avec un sourire.

Le gouverneur sourit en voyant la marque et regarda l'homme.

-Qu'on le pende.

Le commodore releva un peu plus la manche pour dévoiler un moineau volant devant un coucher de soleil.

-Tiens tiens Jack Sparrow...

-Capitaine ! Corrigea immédiatement Sparrow.

-Mais je ne vois pas votre navire, Capitaine.

-Je suis sur le marché.

Zéphyr écouta à peine leur discussion, émerveillé de rencontrer un vrai pirate et qui plus est, le célèbre Capitaine Jack Sparrow. Il aurait voulu connaître la vie de cet homme dans les moindres détails tant il aimait les histoires de personnes légendaires telles que lui. Il était tant absorbé dans ses pensées qu'il ne remarqua le remue ménage autour de lui que quand il entendit la voix du gouverneur.

Il se tourna vers le pirate et pâlit en le voyant tenir Elizabeth en joue alors qu'elle l'habillait avec colère. Quand cela fut fait, il poussa Elizabeth sur le commodore et son père avant de "s'envoler" grâce à une corde rattacher a une grue en bois. Il atterrit sur une arche en bois et utilisa une autre corde pour faire de la tyrolienne grâce à ses chaînes. Zéphyr le regarda s'enfuir avec admiration.

Le brun s'enquit de l'état de son amie avant de rentrer chez lui, escorté par un garde. Tout au long du trajet du retour, Zéphyr sentait son excitation retombée pour être remplacée par une peur  glaciale qui s'insinuait jusqu'au plus profond de son être. Une fois chez lui il remercia le garde et entra dans le manoir de son père.

Thomas était dans le hall, une mine inquiète sur le visage. Zéphyr sut alors qu'il ne réchapperait pas à la colère de son père. Sans même attendre une seule parole du majordome, il alla dans le salon où il trouva son père, debout face à une fenêtre, un verre de porto dans la main.

-Tu m'as vraiment déçu aujourd'hui... Je te faisais confiance pour garder une bonne image mais comme toujours tu n'en as fait qu'à ta tête.

-Mais Elizabeth -

-Je me moque bien pour qui tu l'as fait ! Cria-t-il en se retournant et en s'approchant de son fils pour le regarder avec dédain.

-Tu fais toujours honte à la famille... Va à l'oratoire et attend moi.

-Oui père...

Zéphyr sortit du salon, jeta un bref coup d'œil à Thomas et grimpa à l'étage où se trouvait l'oratoire de son père. Il s'agenouilla, tremblant, effrayé à l'idée de ce qui allait se passer. L'attente sembla interminable quand enfin il entendit les pas lourds de son père se diriger vers la pièce où il se trouvait. Le grincement de la porte retentit puis une seconde fois avant que la porte ne se referme.

-Ce sera dix coups pour la honte que tu m'as apporté, et vingt coups supplémentaires pour tout ce que tu as fait aujourd'hui. Retire ta chemise. Dit froidement le père, martinet à la main.

Le jeune homme s'exécuta, les mains tremblantes, et retira le haut de sa tenue, exposant la peau de son dos déjà à vif à cause de la punition du jour précédent. Il avait obtenu quinze coups pour avoir cassé le cadre d'une ancienne photo par inadvertance.

-Tu vas compter les coups avec une voix claire et retentissante.

-Oui père...

Il ferma les yeux et reçu le premier coup du martinet dans son dos. Il suivit l'ordre de son père et énuméra chaque coup malgré la douleur qui parcourait son dos au fur et à mesure de la sentence. Vers le dixième coup, un gémissement sortit de la bouche de Zéphyr, incapable de retenir sa douleur. Au vingtième coup, sa voix fut brisé par les sanglots et au trentième, il était incapable de parler, pleurant de douleur.

Le jeune homme pouvait sentir le sang couler dans son dos alors que son père s'en allait sans un mot. Thomas entra après quelques minutes et emmena Zéphyr dans sa chambre où il s'occupa de ses blessures. Tout du long, le garçon pleurait et s'excusait d'être un mauvais fils.

Le majordome, voyant l'état de son jeune maître, le serra doucement dans ses bras en lui parlant doucement.

-Vous n'êtes pas un mauvais fils Monsieur. Il ne vous comprend pas simplement... Ne pensez plus à cela et tentez de vous reposer un peu. Dit il en le couchant dans le lit, le bordant avec sa douceur caractéristique.

Zéphyr le regarda un instant et sourit.

-Merci Thomas...

Pirate des Caraïbes 1 : Le zéphyr prisonnierOù les histoires vivent. Découvrez maintenant