Hey me revoilà avec la suite ! Bonne lecture à tous !
—————————————————————————————————————————————————————————————Chap. 3 Cigarettes
[Aomine]
Je tirai une latte, tête balancée en arrière, laissant le temps à la nicotine de dévorer mes poumons et d'embrumer mon cerveau. Un joint n'aurait pas été de refus... Mais mes obligations ne me le permettaient pas...
Je laissai un petit nuage chaud se former au bout de mes lèvres avant d'y amener à nouveau la cigarette pour inspirer avec encore plus de passion. La fumée s'échappa en soupir, trop long.
Il faisait froid... La neige ne tarderait pas à tomber... Peut-être que quelqu'un viendrait déblayer ce terrain... Ce ne serait pas moi. Je l'avais fait pendant des années, pourtant.
Mes yeux se perdirent sur le ballon immobile depuis que je l'avais sorti de son sac. Un ricanement froid m'échappa ; quelle idée absurde avait traversé mon esprit ? était-ce de la nostalgie ?
Je fis danser la barre blanche et orange entre mes doigts et l'amenai à ma lèvre inférieure, toute frémissante. Une sensation de plénitude toute relative.
Presque six heure du matin... Il faudrait que je prenne une douche...Je tirai à nouveau sur la cigarette et soufflai longuement. Il y avait ce truc au fond de moi, qui ne partait jamais. Totalement déchaîné. Cela claquait contre ma poitrine et la nicotine ne l'apaisait même pas... Merde...
J'écrasai le mégot contre le poteau et me penchai pour que mes doigts se posent contre la surface rugueuse du ballon. Les aspérités partiellement effacées envoyèrent un frisson le long de mon échine. D'une légère pression, je fis s'élever la masse orange dont le rebond résonna dans l'air glacial. Le son presque métallique, infini, se répercuta dans mon esprit et rendit ce point en moi encore plus fou. J'arrêtai l'objet, laissai ma respiration seule dans ce monde encore sombre.
Je cachai la balle dans le sac que je passai sur mon épaule, le souffle court. Mes doigts tremblaient. Mon cœur mourait.
Je balançai la tête vers la lune encore visible malgré le soleil qui se pointait. Cela ne pouvait pas sortir.
Je rabaissai la tête, rabattis ma capuche, et rejoignis mon appartement à petites foulées. Quand je fermai derrière moi, je haletais, et il me fallut une éternité pour me calmer.
Il fut bientôt huit heure, et j'étais toujours dans l'entrée, recroquevillé. Mais vide. Je n'avais plus de sensations, plus cette oppression... Mais pas de libération pour autant. Je me redressai donc, me déshabillai sur le chemin de la douche, et m'enfermai dans la petite cabine, sous l'eau tiède, sans bouger.
Il me fallut plusieurs minutes avant d'enfin mettre la main sur le savon. Je nettoyai lentement mes jambes, du pied au haut de la cuisse, l'une puis l'autre et rinçai ; mes bras, mes épaules, biceps et avant-bras, revins sur les aisselles, et rinçai ; mon torse, mes pectoraux, mes abdominaux et mon sexe, rinçai... mon dos... rinçai...
Il était presque neuf heure... mais je ne courrais pas aujourd'hui. Non...
Je m'habillai lentement, chaque mouvement plus conscient qu'il ne devrait l'être. Et je partis, hésitai devant ma voiture avant de me raviser pour rejoindre l'arrêt de bus. Satsuki m'appelait. Elle m'envoyait des messages. J'éteignis le téléphone.
Le bus arriva et je me cachai au fond, le regard collé aux lignes qui disparaissaient, déformées sous les roues. J'entendais mon cœur battre calmement. Il me fallait trouver un alibi... mais je n'en avais pas la force... Ils ne devaient pas...
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Adrénalines
FanficAokaga ! Aomine semble s'épanouir dans son métier de pornstar, il cherche toujours plus de challenge, plus de défi. Quoi de mieux qu'un homme ? Et si cet homme réveillait en lui des souvenirs oubliés ? Bonne lecture !