Adrénalines

Chap. 22 T'aider

Hey hey me revoilà ! Un chapitre peut-être encore un peu dur donc petit warning. Bonne lecture à tous !
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Chap. 22 T'aider

[Aomine]

    "Une passade ?! Vous croyez que c'est une passade ?!
-Calmez-vous, restez assis.
-Mais ça vous fait rien ?! Ça vous fait rien que je vous mente ?! Ça vous fait rien que je me laisse crever ?!
-Ne dîtes pas de bêtises."
Mes yeux s'exorbitèrent.
"Lisez le journal, vous verrez si c'est des conneries."
Je saisis ma veste et sortis, claquai violemment la porte et partis en courant, la capuche rabattue sur mes yeux.

    Je me pressai chez moi, et m'écroulai contre la porte qui se ferma sous mon poids dans un grand bruit. Je ne pouvais pas attaquer mes poignets... je devais tourner... Pourquoi... pourquoi...

    Je ne comprenais pas... J'étais heureux maintenant, non ? Alors pourquoi ? Pourquoi alors que Kagami était là ?

    Et s'il partait ? s'il partait et rejoignait Logan ? Ils s'aimaient... Ils s'aimaient tous les deux... c'était flagrant... Leurs rires, leurs regards... cette tendresse entre eux, cette peur de la douleur de l'autre... Ils n'auraient jamais dû être séparés.

    Kagami... J'allais encore être déçu... Alors je devais me taire, me taire et me préparer, afin que personne d'autre ne soit déçu. Encore déçu. La gm, Satsuki, mes parents...

    Les larmes, les tremblements. J'allais encore être seul. À quoi bon continuer ? À quoi bon essayer ? Mon ventre serré...

    Je courus maladroitement dans les décombres de déchets et me laissai tomber sur les toilettes pour vomir. Vomir tout. Tout.

    Il fallait que je me protège si je voulais survivre. Mais je ne savais même plus ce que je voulais. Parfois, oui... parfois je voulais tout faire sauter, hurler à tout le monde ce que je ressentais, mais je savais... ça ne ferait que plus de mal... Du mal... Je ne pouvais leur faire plus de mal... Satsuki s'inquiétait déjà suffisamment pour moi. Je lui avais fait trop de mal...

    La bile racla ma gorge, l'irrita. Je toussai en même temps, serrai les poings. Et attendis. Attendis que cela se vide. Puis je me rinçai la tête avant de me laisser tomber au sol, sur des cadavres de vêtements. Je pleurais.

    Je ne les méritais pas.

    Tout allait bien. Alors pourquoi ? Mon travail me plaisait, le basket me faisait vivre à nouveau, j'avais un groupe d'amis qui m'aimaient, des revenus qui me permettaient de faire ce que je voulais... Mais non. Je restais là, à dépérir dans cet appartement miteux.

    Je ne dormais plus à nouveau. Je craignais que mon ange m'abandonne. Et pourtant... il serait tellement mieux sans moi. Il serait tellement bien aux US... Il pourrait jouer dans une équipe de quartier, soutenir son amant, l'épouser... il aurait une belle vie... Il avait le droit. Je lui souhaitais ce bonheur.

    Mon corps était faible... je ne pourrais plus jouer... je devais être au terrain, là... Merde... Mais il devait être avec lui à l'aéroport...

    Face à face avec une balle, ils étaient incroyables... Leur complicité...

    Daiki, arrête... dors... dors et oublie... Recroquevillé.

    Je gardai le regard sur le plafond. J'attendais les secondes, j'attendais les minutes... le sommeil qui ne voulait pas de moi... Le vide en moi... le vide total... Les larmes sèches qui se mêlaient aux larmes fraîches. Je les sentais glisser sur moi... me chatouiller... me rendre froid...