Recueil Vikings

Commande 4

Pour : chxhinezze
Persos : Hvitserk/Reader
Genre : Hurt&Comfort, Romance
Nb de mots : 1192

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Aujourd'hui était le jour le plus important de la vie de ma sœur. Pourtant, elle avait passé la nuit à pleurer.

Notre royaume et celui de Kattegat était en guerre depuis des décennies pour un morceau de terre situé derrière les collines. Le roi Ragnar Lothbrok et mon père, le roi Siegmund, avaient bien essayé de trouver une solution diplomatique mais aucune des proposition que l'un ou l'autre avait pu faire n'avait été concluante. Jusqu'à ce que Sigrid, ma sœur aînée, ne revienne auprès de nous après quelques temps passées à l'extérieur du royaume. Sigrid avait à peu près le même âge qu'Ivar, le dernier fils de Ragnar. Ainsi, puisque les deux royaumes étaient engagés dans un conflit apparemment insolvable, pourquoi ne pas les rallier au moins symboliquement ? Ce fut décidé.

Aujourd'hui, Sigrid épousait Ivar. Les servantes de mon père s'affairaient depuis l'aube à préparer ma pauvre sœur dont les yeux rougis trahissaient le manque de sommeil et les heures passées à verser ces larmes qu'elle retenait depuis plusieurs semaines.

Je ne supportais pas cet air étouffant et cette ambiance morose. J'avais alors décidé de m'extirper vers la forêt, espérant y trouer le calme et la sérénité dont j'avais besoin plus que jamais.

Les arbres qui m'entouraient étendaient leurs ramifications jusque très haut dans le ciel rendu gris par les pluies des jours précédents. Les orages s'étaient succédés pendant plusieurs nuits, rendant par la même certains sentiers proprement impraticables.

Je parvins tout de même à me plonger assez profondément dans les bois pour m'éloigner au maximum du village. La joie qui habitait mon père depuis plusieurs jours m'était intolérable. Il ne voyait pas, ne voulait pas voir qu'il ruinait la vie de sa fille pour un vulgaire bout de terre qui n'était même pas cultivable.

J'avais essayé. J'avais vraiment passé des jours à tenter de le faire changer d'avis. Rien, pas même mes larmes de rage, ne l'avait fais réagir. Il était comme sourd à mes supplications.

Trouvant une souche d'arbre à peu près sèche, je m'y asseyais et fermai les yeux. Les oiseaux gazouillaient. Ils étaient visiblement de bonne humeur, eux. Grand bien leur fasse.

Je poussai un profond soupir que la fraîcheur matinale transforma en volute de vapeur devant mon visage.

Parcourant des yeux les environs, ne voyant personne, je me levais et me mis à courir. Le vent fouettant mon visage me fit doucement sourire. Rien de tel qu'une course en au milieu des arbres pour se délester de tout le poids qu'on nous mettait sur le dos. Je m'arrêtais net en entendant quelqu'un prononcer mon nom.

....... : Y/N ? Je ne m'attendais pas à te trouver là.

Je tournai vivement la tête vers l'imposteur.

Y/N : Hvitserk...

Un arc dans la main gauche, et carquois rempli de flèches dans la droite, il m'adressa ce sourire que j'aimais tant. Il vint tourner autour de moi, comme un chasseur épiant sa proie.

HVITSERK : Il fait plutôt froid ce matin, qu'est-ce qui t'emmène par ici ?

Je haussai les épaules.

Y/N : Il était hors de question que je reste au village au milieu de tout ces... gens. Tu peux arrêter de faire ça, s'il te plait ? Tu me donnes mal au crâne.