Année 3024. Les hybrides sont populaires. Tout le monde se les arraches à prix d'or. Sauf Seonghwa, trop pauvre. Un jour, un renard lui suit jusqu'à chez lui.
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Les hybrides dans les vitrines semblaient tous avoir un sourire forcé. Seonghwa les observait, de loin. Contrairement à tout ceux qui les voyaient de près, il n'avait pas les moyens de s'en procurer un. De toute manière, il n'en voulait pas. Les voir exposés comme de simple robots ménagers lui brisait le cœur, en plus de savoir que les élevages d'hybrides était maintenant legals, et encouragés. S'il le pouvait, il les ferait interdire. Il lui semblait que pour les autres, ils n'étaient que des amats de systèmes numériques, fabriqués de toutes part. Pourtant, ils étaient fait des mêmes choses que les acheteurs, vivant grâce à un cœur.
Seonghwa avait déjà vu un grand nombre d'hybrides essayant de s'enfuir, mais tous avaient été retrouvé.es, enfermé.es et retiré.es de la vente. Il ne savait pas ce qu'il se passait ensuite. Il eu sa réponse en se faisant embaucher chez l'un de ces vendeurs, par dépit. Il manquait cruellement d'argent. Les vendeurs les enfermaient dans des cages à peine assez grandes dans une arrière boutique, sans nourriture ni eau, s'arrangeant pour les oublier, jusqu'à ce qu'il soit trop tard. Les hybrides ayant tous recu l'habilité de se transformer, ils retrouvaient leurs formes animales dès qu'ils se sentaient en danger. Aucune cage n'était assez grande pour accueillir quelque chose de taille humaine.
Seonghwa s'arrangeait toujours pour leur rapporter un peu de nourriture et de l'eau. Ce n'était pas grand chose, mais au moins, ils gagnaient quelques jours de vie. Il dû faire face à leur mort plus d'une fois. Il démissionna, tant pis pour l'argent, il ne supportait plus le traitement qu'ils leur infligeait. Il avait pu trouver un autre travail, dans une petite boutique de vente de produits bio. Pas incroyable, mais mieux, et au moins, il n'avait pas à gérer la mort d'êtres vivants.
En rentrant chez lui un soir, après une dure journée de travail, un bruit venant d'une ruelle attira son attention. La seule chose dans cette rue était une benne à ordure. Il s'avança, curieux de comprendre la source des bruits. Une queue rousse apparue d'entre les ordures, puis la tête d'un renard croisa son regard.
– Un renard en pleine ville ? Qu'est ce que tu fais là, tout seul ?
Le renard le regarda, comme confus. Il sauta de la benne, et s'approcha de Seonghwa.
– Excuses-moi, je n'ai rien sur moi. Je t'aurais donné à manger si j'avais quelques chose. Mais j'ai de l'eau.
Il sortit la gourde qu'il traînait toujours avec lui. Il remplit le bouchon et le tendit à l'animal, qui bu directement, finissant toute l'eau. Puis il en redemanda.
– Tu peux tout avoir. Ca ne me dérange pas. Je n'habite pas loin de toute manière.
L'animal but l'équivalent de la moitié de la gourde. Il avait toujours faim, mais il remercia Seonghwa d'avoir etanché sa soif. Seonghwa s'etant baissé à sa hauteur, le renard lécha sa joue, et se frotta contre lui.
– Je sais. Restes là, je vais aller t'acheter à manger, et je reviens.
Mais sur le trajet, il se rendit compte qu'il n'avait aucune idée de ce qu'un renard mangeait. Il s'arrêta un instant, se renseignant assez vite sur leur régime alimentaire. La supérette devrait bien avoir quelques fruits qu'il pourrait lui donner.
– Monsieur, les animaux sauvages sont interdits.
– Pardon ?
