malheurs du monde

-9-

À l'école, j'avais un peu la tête dans les nuages.

Je n'arrivais toujours pas à le réaliser.

Il me restait 3 jours avant de quitter l'école.

Roy avait décidé de faire de ma vie un enfer.

Que ce soit en me balançant des injures, des bombes de peinture.

Toutes les excuses étaient bonnes pour me pourrir la vie.

Les filles avaient décidé de faire de même.

Mes derniers jours au bahut s'annonçaient bien.........

Comme si me déplacer en béquilles ne suffisait pas.

Ma journée fut horrible et ce fut encore pire quand mes camarades décidèrent de me casser des œufs sur la tête à la pause.

Même les autres garçons ne daignaient plus m'accorder un regard.

Je me sentais plus seule que jamais.

J'ai tenté de chercher Jonathan pour comprendre son attitude la dernière fois mais, il était introuvable.

Le reste de la semaine passa aussi vite qu'un coup de vent.

🔪🩸🔪

Ce ne fut que le vendredi que je revis Jonathan.

Je rentrais encore d'une journée de cours fatidique.

Un bruit attira mon attention.

C'était le rebondissement d'un ballon.

Ça venait du gymnase.

Je m'étais rapprochée de la salle pour voir et c'est là que je le vis.

Il enchaînait les dribbles puis shootait dans le panier.

Du basket.

Je m'installai dans les gradins pour le regarder.

Il était plutôt doué.

En le regardant comme ça, on pourrait croire que c'était facile alors qu'il en était autrement.

Seul la sueur qui le recouvrait témoignait son effort.

Les rebonds du ballon se faisaient de plus en plus rapides puis plus rien.

Il était figé sur place.

Il scruta mon visage comme pour obtenir une réponse.

Il se mit à rougir tel un garçonnet prit en faute par ses parents.

C'était à moi de parler, je crois.

Alors, j'ai commencé.

- Salut. Jonathan.

- Salut Séraphina. Tu as besoin de quelque chose ? Demanda t-il pris de soudaines démangeaisons capillaires.

- Non. L'école était déserte et j'ai entendu du bruit, je suis venu voir.

- Okay. Murmura t-il

- Je te dérange ?

- Non.

Il avait l'air embarrassé ou gêné même.