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Pdv omniscient

Il est 6 heures du matin chez les Stale.

Des éclats de voix émanent du luxueux salon du manoir.

Un cadavre mutilé repose sur le sol.

Du sang tapisse le carrelage de la pièce.

Sarah Guittermann dévisage son mari exaspérée.

Elle a le cœur brisé.

- Ça suffit comme ça John ! Il est déjà mort. Cria t-elle a son mari qui frappait encore à la latte la carcasse sans vie.

Ses yeux n'ont jamais picoté autant dans sa vie.

L'envie de pleurer l'appelle mais elle continua de l'ignorer

Ils ne peuvent pas la voir se rabaisser ainsi.

Elle doit rester forte.

- Il ne m'avait pas payé de toute façon. Ajoute t elle sèchement.

Stale se met à dévisager sa femme de haut en bas.

Les années n'ont pas affecté à sa beauté.

Faut dire qu'il est resté bel homme lui aussi.

Cet homme avait une grande importance pour elle.

Cette constatation lui charcute le cœur.

Même après avoir éliminé l'amour de sa vie sanguinaire.

Il peut encore souffrir.

Sarah, l'amour de sa vie a aimé un autre homme.

"J'avais bien fait de le tuer celui-là. Maintenant je n'ai plus de concurrence. " penset-il.

Il sait que les autres n'étaient que des plans cul pour se faire de l'oseille.

Mais si elle tombe amoureuse d'un autre homme à nouveau ? 

Ça le ferait énormément souffrir.

Son métier ne concorde pas avec les sentiments.

Il devra la faire partir.

Elle, son amour.

Elle partira avec son cœur certes mais il a des fonctions à remplir.

Cette pensée l'attrista.

Alors, il decide d'exprimer ses sentiments de la seule manière qui le réussit : la violence.

Il balance sa main dans l'air.

Une gifle.

Sarah tâte sa joue rougie éberlué par le geste de son mari.

C'est la première fois qu'il la frappe.

- T'avais qu'à ramener tes trouducs ailleurs, petasse ! Crit-il.

- Eh ben, tu sais ce qu'elle va faire la petasse ?  Elle va s'en aller très loin de toi. Tu n'es qu'un malade ! Crit-elle encore plus fort.

Elle monte faire ses valises et 10 minutes plus tard, elle claque la porte à sa sortie.

- Tu le regretteras John. A-elle dit à son départ.

Samuel observe n silence la scène une cigarette à ses lèvres.

Le boss sera exécrable en journée après ça.

Il lui tend un verre d'alcool.

Elle ne reviendrait pas.

Un peu plus haut dans le bâtiment, une jeune fille vient de se réveiller.

Pdv Séraphina

Je dors paisiblement dans ma chambre quand j'entends un claquement de porte venant d'en bas.

Je me prépare pour l'école.

Une jolie robe jaune me sert de tenue.

Je laisse mes cheveux blonds tomber sur mes épaules.

J'enfile mes ballerines puis je descends.

Un cadavre ensanglanté jonche sur le sol.

Papa et Samuel* sont installés sur le canapé buvant quelques verres d'alcool.

*C'est le bras droit de mon père.

Je n'ai jamais été très tactile avec mes parents.

Pas de câlins ou de bisous.

Je me contente de garder le silence en leur présence.

Ils font toujours de même.

Apparemment, pas aujourd'hui.

- Séraphina vient un peu par ici. J'ai quelque chose à te dire.

Il ne prend même pas la peine de me saluer, me demander comment je vais, de m'interroger sur mes béquilles.

Charmant.

Avec le recul, c'est peut-être pour ça que je m'acharne à absorber les garçons.

Je suis clairement en manque d'affection.

Je me retourne puis me dirige vers eux.

- Samedi prochain, tu iras en mission avec nous. Tu vas intégrer la mafia. Annonce il sur un ton neutre.

- Ce samedi ?

Il hoche la tête.

- Et l'école ?

- Tu arrêteras.

Mon petit monde s'effondre d'un coup.

L'école est le seul endroit qui me permet d'oublier les horreurs de mon père.

Maintenant, j'y participerai.

J'avale ma salive avec difficulté.

Les battements de mon cœur s'accélèrent.

Mon sang ne fait qu'un tour.

Je ne peux pas lutter.

Impossible de discuter les ordres de mon père.

Je ne peux qu'exécuter, l'accepter.

C'est ma dernière semaine d'école.








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