III. AVEUX DE MINUIT.
Une goutte, puis deux, et enfin trois vinrent se plaquer sur Mikasa. Pourtant, ce n'était pas de la pluie, mais plutôt des larmes aigries. Des larmes que déversaient ses yeux, seulement pour venir s'écraser plus loin, sur ses mains.
Son rêve n'avait pas été malheureux; bien au contraire, il avait été beau, magnifique et envoûtant.
La lune l'observait de haut, la toîsait d'en haut, d'une blancheur écarlate, plus douce que de l'eau. L'astre lui envoyait de tous ses reflets un peu de lumière, juste assez pour qu'elle puisse éviter l'obscurité qu'elle n'aimait guère.
Le ciel était dégagé, laissant place à seulement quelques nuages pour tenter de camoufler le ciel d'un noir bleuté.
Les chants des oiseaux avaient cessé depuis qu'elle avait fermé ses doux yeux, laissant place à un silence majestueux. Seul le vent osait de sa forte voix le rompre.
L'asiatique se leva, faisant sous ses bottes d'un marron profond périr quelques brindilles à côté desquelles se pliait l'herbe.
Le fait que personne ne l'ai réveillé avait validé ses soupçons, que, en cette journée, rien ne s'était réellement passé. Si un entraînement avait eu lieu, elle n'avait aucun doute que quelqu'un serait venu éveiller le miracle de l'humanité.
Ses pas de faisaient lents et las, traduisant son envie inexistante d'entrer dans la vieille bâtisse. Mikasa voulait prendre le plus de temps possible, surtout qu'ayant eu un long sommeil, elle ne prévoyait pas y retourner de si tôt.
Soudain, elle crut apercevoir au loin, une petit silhouette assise dans le noir. Cette forme humanoïde semblait presque immobile, à l'exception d'un légé secouement impercetible.
L'Ackerman, se faisant infiniment plus discrète que précédemment, s'en rapprocha à petits pas. Gardant ses distances, elle décida de contourner le chemin étant le plus direct, histoire de ne pas être repérée.
À quelque mètres de la personne, Mikasa était cachée, dos contre l'écorce d'un arbre, prête à se retourner. Elle voulait seulement jeter un simple coup d'œil, juste savoir qui venait se faire encourager par la lumière des ténèbres, tout comme elle.
La noiraude fit donc ce mouvement prévu, la tête dépassant légèrement l'arbre tortu. La vision à laquelle elle venait d'accéder lui coupa le souffle, la laissant bouche-bée.
Ses yeux gris, vitreux et laissant passer un ouragan de noir, s'élargissèrent sous la surprise.
« Impossible, » se dit-elle, incapable d'en croire ses yeux. « Impossible que ce soit vraiment ce nabot prétentieux! »
En effet, devant elle se trouvait, encore plus petit qu'en son habitude, le Caporal-Chef lui-même, comme happé d'inquiétudes. Le regard au loin, ne dévisageant rien de particulier, se faisait lointain.
« Est-il en deuil? » Songea-t-elle, les yeux plissés, ne pouvant s'empêcher de faire le rapprochement des récents événements à cette vision particulière.
« Tu comptes m'admirer combien de temps, gamine? » La voix familière de l'homme vint casser le silence tel un coup de tonère.
Mikasa, encore plus sous choque qu'elle ne l'était déjà auparavant, ne pu s'empêcher de se figer en son entièreté. Livaï ne l'avait même pas regardé, ne s'était pas retourné.
Elle se demandait comment il avait bien pu faire pour la trouver. Ainsi, se perdant dans les possibilités, elle abandonna son poste d'espionnage pour venir se poser aux côtés de son supérieur.
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𝗦𝗲𝘀 𝗽𝗹𝗲𝘂𝗿𝘀 𝘀𝗼𝘂𝘀 𝗹𝗮 𝗽𝗹𝘂𝗶𝗲
Fanfiction━━━━━ 𝐅𝐑𝐀𝐍𝐂̧𝐀𝐈𝐒 ❝ L'allégorie de la mort le hanterait à jamais. Cela, il le savait. Seul au monde, plus rien ne pourrait le reconstituer à l'aide de tous ses morceaux brisés. Pourtant, c'est là que lui vint une main innatendue, pourtant si f...