𝗦𝗲𝘀 𝗽𝗹𝗲𝘂𝗿𝘀 𝘀𝗼𝘂𝘀 𝗹𝗮 𝗽𝗹𝘂𝗶𝗲

𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟏𝟏

XI. ORAGE DÉPRIMANT, TOUJOURS SÉDUISANT.

L'heure tant attendue de l'expédition avait sonnée.

Mikasa, pour la première fois entièrement séparée de ses amis en formation, appréhandait la tournure que prendrait la suite de cette journée. Il fallait qu'elle mette son entière confiance en Livaï pour qu'il les protège. Il fallait aussi qu'elle lui fasse confiance, afin qu'il se protège lui-même.

Cependant, elle subissait plus en songeant à elle-même. Elle devait se faire confiance pour protéger tout ces nouveaux venus placés sous sa surveillance.

C'est avec la boule au ventre qu'elle s'élança vers la plaine verte au galop, un mauvais pressentiment l'assaillant.

À chaque coup de sabot, la soldate en valant cent regardait autour d'elle anxieusement, cherchant de ses yeux éguisés une possible source de danger.

Pourtant, à part quelques titans par-ci par-là qu'elle-même pouvait abattre, rien ne s'était encore présenté.

« Calme toi Mikasa, tout va bien aller, » se disait-elle, « il ne devrait pas y avoir autant de morts qu'avant. On va juste avancer et essayer de trouver l'océan, nous n'avons pas réellement besoin de combattre. »

Gagnant en confiance avec chaque seconde passant sans catastrophe, la noiraude réussit à reprendre ses nerfs sous contrôle et se calmer.

Des minutes passèrent dans le silence, puis ces minutes se transformèrent en heures. Quelques morts de nouveaux venus avaient eut lieu, mais à part ça, l'expédition se passait sans encombres.

Mikasa était à présent entièrement sereine, mis à part pour ses craintes habituelles, c'est-à-dire le bien-être d'Armin et Eren, auxquels nous pouvions maintenant ajouter son bien-aimé, Livaï.

« Capitaine, » S'écria soudainement l'une de ses recrues, « un fumigène noir provient de l'escouade devant la nôtre ! »

Le visage de tous, à part celui de la haut-gradée, se déformèrent de peur. L'asiatique, elle, avait froncé les sourcils, prête à bondir en action.

L'inévitable arriva, et un titan fit son apparition. La chose immonde et gigantesque courrait de façon étrange, typique de son espèce déviante. Chacun de ses pieds laissait derrière lui des marques de son arrivée à grande vitesse, qui allaient bientôt l'amener à la hauteur des humains.

« Déviez vers la gauche et contournez le titan, » ordonna Mikasa, le visage effroyablement fermé.

Ses camarades, connaissant tous les aptitudes réputées de la femme, l'obéirent sans un mot, le regard pétrifié. Ils la regardaient de loin tourner dans l'air comme si cela était aussi simple que de couper du pain.

Malgré la nature imprévisible du titan se dressant de quinze mètres, la cheffe d'escouade parvenait à esquiver chaque coup qu'il tentait de lui lancer.

Malheureusement, la même chose ne pouvait pas être dit pour l'une de ses recrues féminines, qui, obnubilé par le spectacle se jouant devant ses yeux, n'avait pas correctement ajusté la trajectoire de sa monture. La main du titan fanda l'air au-dessus de la jeune femme, qui ne put voir l'ombre s'abattre sur elle bien que trop tard.

Mikasa, avec un frisson parcourant son échine, enfonça la gâchette provoquant la propultion de son gaz, ce qui l'élança en direction de la scène à toute vitesse.

Lacérant d'un coup puissant le membre étendu du monstre, l'Ackerman secourue, bien que ce soit in-extremis, sa recrue.

Dû à sa rapidité incontrôlée, la vétérane ne put pas se récéptionner correctement sur le sol, ce qui provoqua une chute dans laquelle elle sentit son épaule droit craquer.